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D'Hossegor à Mundaka, les surfeurs tentent de dompter les vagues, mais ils pourraient se prendre un...... Retour de lame.
Beauté de l'océan, vagues magnifiques, plages immenses, ... La côte atlantique, d'Hossegor à Mundaka, un petit coin de paradis pour les surfeurs ? Pas si sûr... Quand la mort frappe aux abords de la plage de Tarnos, le monde du surf s'agite peu fier de certaines pratiques telles le localisme.
Aidée de son ami Laurent militant syndical passionné, Agnès, capitaine à la PJ de Bayonne, se lance dans une enquête qui l'entraîne dans les coulisses de l'industrie textile, et pourrait bien écorner la belle carte postale...
Un surfer, chef de file des "localistes", ceux qui trouvent que trop d'étrangers viennent surfer là, est retrouvé mort sur la digue de Tarnos, près d'un véhicule abandonné, roue lacérée. Sonia, une jeune femme, est retrouvée poignardée quelques kilomètres plus loin ; elle avait eu le tort de venir faire sa promenade sur la digue...
L'enquête est confiée à Agnès, capitaine de la PJ de Bayonne, bien qu'elle soit l'amie de Sonia.
Je ne vais pas jeter le bébé avec l'eau du bain des surfers ; il y a de bonnes idées dans ce polar : la lutte entre les locaux ("localistes") et les autres ; le "gros bras" qui part en vrille ; les liens entre l'industrie du surf et l'exploitation des pays du tiers-monde...
Mais il y a également beaucoup de laisser-aller dans cette intrigue : les liens entre la policière et le couple d'une des victimes (dans ce cas, on aurait remplacé l'enquêtrice !) ; l'énorme coïncidence qui permet de faire le lien avec la sous-traitance à (très) bas coût ; l'enchainement un peu trop gratuit des victimes ; jusqu'à l'improbable dénouement ; et j'en oublie !
Bref, passées les 30 ou 50 premières pages, on n'arrive plus à y croire : ni les personnages, ni leurs mésaventures paraissent crédibles.
Dommage, car c'est plutôt bien écrit, sinon je ne serais sans doute pas allé jusqu'à la dernière page : écriture agréable à lire tout en évitant l'écueil de la facilité ; roman bien rythmé par des chapitres courts et ce qu'il faut de surprises et rebondissements.
En refermant le livre, l'impression qui domine est celle d'un gâchis : pourquoi les bonnes idées de départ ont-elles été aussi mal traitées ?
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/06/24/retour-de-lame-philippe-mediavilla-cairn-des-bonnes-idees-maltraitees/
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