Dissidences, résistances religieuses, engagements politiques des membres des Églises sont largement ignorés par les programme de l'enseignement secondaire. Ceux qui rompent avec la discipline religieuse, les athées et les partisans de la laïcité sont les premiers à en pâtir. Ils semblent à peine avoir existé. C'est le triomphe d'une histoire aplanie, une « histoire sans fractures », sans nuances et sans diversité d'approches du monde religieux.
Comment alors enseigner les idées de tolérance, de respect de l'autre, de progrès et de lutte contre l'oppression ? C'est par un travail sur la diversité des débats religieux et philosophique, à l'écoute des voix dissidentes, que l'on peut espérer, non seulement renouer avec les acquis de la recherche universitaire, mais également permettre aux élèves de développer le sens critique nécessaire à l'étude de la question religieuse dans l'histoire. C'est une approche qui enrichirait l'enseignement du fait religieux.
Partant de ce constat, le présent ouvrage fait un point de la recherche actuelle sur quelques cas de dissidence au sein des Églises, sur des formes de résistance face à l'État ou au contraire sur le retour en force du religieux en politique, sur des engagements politiques de groupes religieux minoritaires, à diverses époques de l'histoire européenne et aux États-Unis aujourd'hui.
Les textes de ce livre ont été rédigés pour la journée d'étude sur « Religion et politique : État, dissidences et résistances religieuses. Chantiers de recherche et programmes de l'enseignement secondaire en Europe et aux États-Unis », dans le cadre des VIIIe Rendez-vous de l'histoire de Blois, en octobre 2005.
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