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Razzia sur le travail ; critique de l'invalorisation du travail au 21e siècle

Couverture du livre « Razzia sur le travail ; critique de l'invalorisation du travail au 21e siècle » de Patrick Rozenblatt aux éditions Syllepse
  • Date de parution :
  • Editeur : Syllepse
  • EAN : 9782849505458
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Que devient donc le travail quand l'emploi tend à quitter le salariat ?
L'« invalorisation » du travail ? !... Inutile de chercher ce mot dans le dictionnaire, vous ne le trouverez pas. L'idée de mise en valeur et de reconnaissance a beaucoup de succès, son négatif, la non-valorisation, peut se... Voir plus

Que devient donc le travail quand l'emploi tend à quitter le salariat ?
L'« invalorisation » du travail ? !... Inutile de chercher ce mot dans le dictionnaire, vous ne le trouverez pas. L'idée de mise en valeur et de reconnaissance a beaucoup de succès, son négatif, la non-valorisation, peut se dire aussi, mais rendre compte d'un processus de disparition magique de la valeur, c'est-à-dire d'appropriation non divulguée, n'a pas encore été envisagé par l'académie. Et c'est pré- cisément l'ambition de cet ouvrage que d'en comprendre la nature, la réalité et l'importance, d'en explorer la mise en oeuvre, d'en analyser les conséquences et de réfléchir aux moyens de contrer cette formidable mutation de l'exploita- tion capitaliste.
Depuis plusieurs décennies, la disparition d'emplois se fait avec notre pleine participation quand nous reprenons à notre compte - gratuitement et dans les mêmes formes de soumission - le travail, simple ou complexe, qui a été dépecé des attributs de l'emploi.
Entre autres exemples, analysés dans ce livre, nous pouvons, dans la même journée, être postier ou pompiste, caissier ou banquier, agent commercial ou publicitaire, concepteur ou agent de maintenance, etc.
Ainsi l'invalorisation du travail contraint notre activité de producteur et de consommateur, discipline nos compor- tements, s'accapare une partie importante de notre temps dit « libre », nous formate, in fine, à accepter par sa banali- sation, notamment à travers les développements de l'auto- mation, à servir gratuitement sous l'autorité du capital.
Quelle magnifique réussite économique, idéologique et politique du capital qui voit les mêmes individus et leurs représentants collectifs manifester et faire grève contre lui, tout en acceptant sans broncher de contribuer à la dévalo- risation générale de la valeur du travail.
L'invalorisation du travail est un secret bien gardé car son dévoilement et les revendications qui pourraient en découler affecteraient tant la dimension rémunératoire, directe et différée (salaires et retraites), sociale (cotisa- tions) mais aussi syndicale (droits de représentation, d'in- tervention et de négociation au sein des entreprises et des branches) des rapports salariaux et plus généralement de l'ensemble de nos rapports sociaux. Une révolution cultu- relle...

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