Ils ont lu et aimé ces romans, découvrez-les ou faites-les découvrir à vos proches...
Silhouette imposante, port de tête altier, elle fait résonner la voix d'une femme noire, fière et volontaire, qui va devoir survivre dans un monde d'une extrême dureté, dominé par les Blancs. Une voix riche et drôle, passionnée et douce qui, malgré les discriminations, porte l'espoir et la joie, l'accomplissement et la reconnaissance, et défend farouchement son droit à la liberté.
Après l'inoubliablement beau Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage, Maya Angelou poursuit ici son cycle autobiographique. Maya Angelou fut poétesse, écrivaine, actrice, militante, enseignante et réalisatrice. Elle a mené de nombreux combats avant de devenir une icône contemporaine qui a inspiré la vie de millions de personnes. Elle a côtoyé Nelson Mandela, Martin Luther King, Malcolm X et James Baldwin. À sa mort, Michelle Obama, Rihanna, Oprah Winfrey, Emma Watson, J. K. Rowling et beaucoup d'autres encore lui ont rendu hommage.
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Un palmarès pour découvrir de belles pépites
Deuxième livre autobiographique de la grande Maya Angelou qui a œuvré pour les droits civiques.
Le livre décrit sa vie de 17 à 21 ans avec un enfant en bas âge.
Derrière une attitude très sûre d'elle en apparence, elle montre également sa naïveté et sa fragilité.
Il faut qu'elle gagne sa vie et assurera en tant que cuisinière, chauffeuse de boxeurs, serveuse et se testera même en mère maquerelle.
Elle sera embobinée par un homme et se prostituera pendant un mois pour lui.
Il est aussi question d'un pays clivé entre les noirs et les blancs, de drogue, de son frère aimé, de sa mère, de son envie de trouver l’amour et surtout de courage et d’opiniâtreté.
D'une plume légère remplie autodérision, elle revient sur ses jeunes années qui l'ont marquées.
Une lecture intéressante
De fil en aiguille, l’écriture est belle et maîtrisée. Les mots sont justes. Le sujet, bien choisi. Cette histoire autobiographique, ou presque, est alors bien cousue pour nous emporter loin, même très loin, quitte à nous perdre entre fiction et réalité. Sans jamais penser, une seconde, à les séparer ou à les confronter. Chapeau à l’auteure pour ce magnifique texte.
Maya Angelou a en effet du feu et de la poésie dans les mots et dans ce Rassemblez-vous en mon nom. L’histoire de cette jeune fille mère d’un enfant dans les USA des années 50-60 qu’elle raconte ne nous lâche plus dès qu’on ouvre ce livre. C’est aussi le tableau saisissant et réaliste d’une Amérique déchirée par les violences, la drogue, la lutte pour les droits des femmes qui font surtout écho à notre époque contemporaine et à ses problèmes actuels. Je conseille par conséquent ce formidable livre d’apprentissage, de rejet de la société dominante, mais aussi qui incarne la féminité, à tout le monde.
La seconde guerre mondiale, vient de s’achever, les héros sont rentrés au Pays, Blancs et Noirs ont participé à la libération des camps nazis alors on espère que le racisme a fait long feu… En fait, ce n’est pas si simple, les usines d’armement ferment, les ouvriers sont plus en moins renvoyés vers leur sud natal, certains préfèrent rester.
Leur intellect élargi ne pourrait plus jamais se réadapter à ces étroits confins. Ils étaient libres, ou du moins plus poches de la liberté que jamais auparavant, et ils refusèrent de repartir.
Maya nous raconte une période de sa vie de ses dix-neuf à ses vingt et un ans pour être précise. Elle est mère d’un petit garçon, âgé de quelques mois, dont le père n’a fait que passer dans sa courte vie. Il faut travailler, alors elle va enchaîner les boulots difficiles : serveuse, cuisinière, avec un petit passage par la danse… son frère Bailey qui travaille aux chemins de fer américain, est présent par intermittence. Elle a gardé des liens avec sa grand-mère, sa mère et son beau-père mais ils sont plus ou moins harmonieux. Elle a bien compris qu’elle en pouvait que se débrouiller seule.
Côté amour, ce n’est pas la joie non plus, elle a le chic pour rencontre des hommes qui ne peuvent que la faire souffrir : Curly, un homme qui est, en fait, fiancé avec une autre, un danseur de claquettes, amant doué mais qui reste amoureux de son ex-femme, droguée, un gigolo…
Maya est intelligente, lit beaucoup, fascinée par les auteurs russes, elle dévore Dostoïevski dont l’univers lui semble tellement proche du sien puis s’attaque à Gorki, Tchekhov Tourgueniev qui deviennent ses compagnons sous le soleil californien. Elle est souvent obligée de partir, revenir au Sud après le séjour californien, par exemple, est une sorte de régression sociale dont ses anciens amis se moquent ouvertement…
Malgré sa force de caractère et sa combattivité, elle a l’art de se mettre en danger, de se retrouver dans des situations compliquées, voire dégradantes, car elle espère toujours rencontrer le grand amour, mais elle est encore jeune, ceci explique cela…
A ma grande honte, je ne connaissais pas Maya Angelou, son talent, sa notoriété et en lisant cette autobiographie centrée sur 3 années de sa vie, j’ai beaucoup apprécié son écriture, sa personnalité qui commence à poindre dans cette fin d’adolescence ou début d’âge adulte, comme on préfère, et j’ai une furieuse envie de la découvrir davantage, dont notamment son précédent livre, autobiographique également : « Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage ».
Christine Taubira la décrit ainsi :
« Maya Angelou, c’est du feu. Un feu d’indicible joie, qui anéantit l’adversité et embrase la combattivité. Un feu qui éclaire, m’éclaire encore. »
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Notabilia qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure brillante.
#Rassemblezvousenmonnom #NetGalleyFrance
https://leslivresdeve.wordpress.com/2021/02/13/rassemblez-vous-en-mon-nom-de-maya-angelou/
Une plume sublime. Maya Angelou nous livre un récit autobiographique d'une grande richesse. C'est très drôle, intense et inspirant. Elle nous narre ses jeunes années où très jeune mère elle essaye de survivre en tant que femme noire dans un pays où le racisme est très présent. Elle lutte avec ses propres armes et la richesse de ses rencontres bonnes ou mauvaises vont la faire grandir.
Une auteure que je ne connaissais absolument pas et cette découverte est tout à fait riche et réjouissante, cela d'autant plus que c'est un récit autobiographique qui reste des plus actuels à l'heure où les USA n'en finissent pas de renouer avec ses travers.
Même si cet opus n'est pas le premier, j'ai pu le lire et l'apprécier sans aucunue difficulté. Sa trame en est simple, comment tenter de gagner sa vie et sortir d'une condition plus que modeste alors qu'on est noire et fille - mère. C'est tout simplement par un sens inné de la connaissance de ses pairs grâce à une intelligence pratique exceptionnelle et en utilisant toutes les opportunités qui s'offrent à soi.
C'est la tranche des 19 à 21 ans de la narratrice que le lecteur va découvrir. Très consciente de ses atouts, la jeune Maya va ainsi se lancer dans une succession de jobs différents plus ou moins fructueux ; de la mise en place d'une petite affaire de "jeune maquerelle" , à celle de chef de cuisine,en passant par danseuse de claquettes. Si pour la plupart de ces occasions, elle compte privilégier une réelle indépendance, être le plus présente possible pour son bébé, le jeune Guy et tant que possible éviter le schéma trop fréquent de celle qui se laisse mener par le bout du nez, qui tombe amoureuse puis enceinte avant d'être abandonnée dans la misère. Elle n'en est pas moins une jeune femme qui cherche à trouver un homme avec qui mener une vie révée à la "amerciacan white middle - class" qui la respecterait, tolérerait et éléverait le mieux possible son enfant. Par deux fois, elle laisse tomber ses barrières de protection ; avec son partenaire le danseur de claquette puis avec un mystèrieux personnage présumé joueur professionnel mais qui se révélera être une crapule mariée et plus ou moins souteneur.... Si la chute en sera difficile, c'est avec un sens inné de la résilience et de la volonté qu'elle rebondira...
Succession de personnages ou de situations plus ou moins cocasses, parfaite témoin de la condition des noirs (atouts et failles) dans la société américaine, des faiblesses de son système, un récit riche en illustrations, une grande qualité d'écriture et en rebondissements.... que peut demander de plus le lecteur ?
Ce livre est-il un diamant offrant une visibilité à la lutte contre le racisme latent qui pourrit encore tant l’Amérique mais pas que ? Un diamant offrant au monde entier ses éclats brillants pour répercuter dans toutes les directions la beauté, le courage de tous ces combats menés en faveur de la reconnaissance de la Femme, égale de l’Homme ?
Ou ce livre n’est-il qu’une pierre brute, engoncée dans ses scories, non encore taillée, polie, seulement promesse d’éclats encore à venir ?
Maya Angelou, décédée à 86 ans en 2014, était incontestablement une plume qui a porté très haut le digne combat des noirs, du Sud mais aussi du reste des Etats-Unis, à la recherche d’une simple reconnaissance factuelle : la couleur de la peau ne fait pas l’homme, sa dignité fondamentale est bien au-dessus de ce détail de pigmentation. Ce combat, l’autrice l’a couplé à sa lutte incessante pour que la femme puisse être libre de son destin. On ne peut que l’admirer pour cela, la lire et répercuter ses nobles revendications.
Oui, mais. Ce roman, Rassemblez-vous en mon nom, est, on le sait, autobiographique et il ne raconte qu’une toute petite partie de la vie de Angelou, alors qu’elle abordait, à peine la vingtaine avec un enfant sur les bras, la décision prise de quitter sa région et la volonté de se faire une place au soleil de la liberté. Ce roman est criant de vérité. Pas de camouflage des réalités. L’autrice se livre, sans précaution, sans voilage et son passé, ses choix sont parfois très loin de l’éthique, des valeurs que son œuvre littéraire défendra tout du long. Ce roman n’est qu’une tranche, une mince tranche de sa vie, marquante, certes, mais parcellaire. Est-il déjà ce combat qu'on lui prête ?
C'est la question qui m’a taraudé tout le récit. J'ai cherché à comprendre si, au moment du récit, quasi encore enfant, elle avait cette volonté émancipatrice de la condition féminine et de la couleur de sa peau ou si, en elle, ce n’était qu’un monde de rêves, d’une liberté mal définie, de naïvetés parfois navrantes et répétitions des mises en malheurs. Ses expériences, alors, ne semblaient pas apte à la faire vraiment grandir en humanité.
Si je m’en tiens au strict contenu du livre, je suis épaté par sa capacité de rebonds, sa résilience, la tête qu’elle a sur les épaules pour se sortir du pétrin. Elle fait preuve d’une débrouillardise sans scrupule. Je suis aussi abasourdi par la naïveté avec laquelle elle s’engouffre dans ses situations chaotiques pour elle et son enfant. Dois-je admirer la femme qu’elle est devenue ou être choqué par l’enfant, oiseau moqueur qui choisit des moyens bien éloignés de ses fins. Car, à la lire, on perçoit sa capacité de regarder la vie avec un humour décalé, de rire plutôt que d’en pleurer. Mais, est-ce la Maya adulte, celle qui en 1974 publie son « Gather Together in my name » ou celle qui, vingt-cinq ans plutôt, devient macrelle, prostituée et accepte tout et n’importe quoi pour rester le paillasson des hommes noirs qui abusent d’elle ?
J’avoue que ces choix me laissent perplexe. Sans juger, j’ai des difficultés à m’émerveiller de cette tranche de vie. En fait, par ma culture occidentale et les plus de vingt ans de décalage avec elle (soit plus d’une génération), je ne comprends pas et ne réalise certainement pas la profondeur de ce témoignage.
Humblement, j’en prends ce que j’en ai compris. Je suis un peu plus sensibilisé encore à ces combats, contre le racisme et le sexisme qu’il nous faut toujours tenir et tenir encore. A ce titre, merci Maya Angelou pour ce roman.
Merci aussi aux Explorateurs de la rentrée de lecteurs.com. Sous la houlette de Karine Papillaud, nous avons encore pu découvrir des perles et les nombreux échanges d’avis et de livres entre nous sont une bien belle histoire. Un merci spécial à Vanessa Chtl qui m’a prêté ce livre et a fait preuve d’une patience d’ange pour me laisser le temps de le chroniquer.
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2020/08/rassemblez-vous-en-mon-nom-de-maya.html
Ce deuxième tome des mémoires de Maya Angelou retrace sa vie entre ses 17 et 19 ans de 1945 à 1947.
Maya, de son vrai nom Marguerite Johnson, jeune mère célibataire de 17 ans, quitte l'Arkansas pour la Californie. Elle arrive à San Francisco avec Guy, son bébé de deux mois. Pendant deux ans elle va naviguer entre la Californie et le sud des États-Unis exerçant de multiples métiers pour survivre. Elle sera tour à tour serveuse, tenancière d'un minibordel qu'elle a initié en y installant deux filles, puis danseuse de cabaret après avoir tenté de s'engager dans l'armée. Elle ira même jusqu'à se prostituer par amour pour un homme qui n'a pas hésité à profiter de sa naïveté et de son besoin d'amour.
J'ai trouvé ce volet du cycle autobiographique de Maya Angelou passionnant car il nous permet de comprendre la personnalité de cette femme que j'ai découverte avec "Lettre à ma fille", une femme qui est devenue une figure de la vie artistique et politique américaine, une infatigable militante pour les droits civiques qui a inspiré la vie de millions de personnes. J'ai apprécié l’honnêteté avec laquelle elle raconte ses galères pendant cette période dans un monde très dur dominé par les hommes et les Blancs, un monde où la drogue fait des ravages. J'ai trouvé assez dérangeante la façon dont elle évoque la période où elle s'est prostituée avec un détachement certainement dû aux années écoulées. J'ai aimé son humour et son autodérision, j'ai admiré sa confiance en elle et sa confiance dans la vie, son culot et son imagination pour accéder à certains métiers pour lesquels elle n'a aucune qualification, son intelligence et sa soif de lecture, son courage, sa fierté, son énergie et sa combativité car face à l'adversité ses moments d'abattement sont très rares. Une personnalité forte, libre et indépendante dotée d'une mère haute en couleurs qui n'a jamais douté du potentiel de sa fille. Une personnalité hors du commun qui a eu un destin hors du commun. Un récit qui se lit comme un roman.
Un vrai coup de cœur pour cette autobiographie de Rita publiée en 1974, qui raconte son parcours chaotique, de petit boulot en petit boulot, avec un bébé dans ses bras de toute jeune mère célibataire, au tournant de la vingtaine. Sa couleur de peau n’est pas celle qu’il faut dans cette Amérique des années 1950, où il faut se battre, surtout lorsqu’on est une femme.
A travers ce roman, on découvre cette femme exceptionnelle dans les années 1960 qui consacre sa vie à la lutte des droits civiques. Très populaire aux Etats-Unis, ayant reçu de nombreuses distinctions, dont l’une des mains de Barack Obama en 2011, sa vie est un exemple pour la population afro-américaine et pour ceux qui luttent pour s’en sortir. Malgré la rudesse de cette vie, la lecture est facile et optimiste grâce à un humour en permanence sous-jacent, sa combativité et son envie de s’en sortir coûte que coûte. Le combat de Rita n’est pas uniquement celui d’une femme noire, c’est aussi celui d’une femme dans un monde dominé par les hommes. Loin d’être une œuvre littéraire, c’est avant tout un témoignage très contemporain qui montre que ces luttes pour l’égalité sont malheureusement loin d’être finies..Un récit marquant qu’ forme les résistances de demain !
#netgalleyFrance #rassemblezvousenmonnom
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