"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous avons le choix.
Le choix est simple en fait.
Soit nous entrons dans la spirale descendante d'une violence qui suscite la violence.
Soit dans la spirale ascendante d'une violence qui libère l'amour.
L'amour qui transcende tout.
Il suffit de se souvenir d'où nous venons et où nous repartirons.
De nous libérer de toutes les formes auxquelles nous nous identifions et c'est alors que nous comprenons de quoi il s'agit au fond.
La terre tourne autour de son axe.
Notre vie tourne autour de l'amour.
L'amour qui unit l'ombre et la lumière.
C'est là qu'elle commence, c'est là qu'elle finit.
Kristin.
Ce livre surprend par son honnêteté et son intimité. La beauté dépouillée de la photographie de Johan Van Steen et la poésie délicate de Kristin Verellen touchent profondément. C'est une réponse d'amour désarmante à la terreur dans le monde. La terreur qui a aussi coûté la vie à Johan, le compagnon bien-aimé de Kristin. Ce livre offre inspiration et réconfort face à la perte d'un être cher. Il incite à faire de la vulnérabilité une force créative, à oser partager l'inexprimable et à transformer la tristesse en joie.
Le 22 mars 2016, Johan Van Steen meurt à Bruxelles dans l’attentat du métro Maelbeek.
Le 22 mars, c’est aussi le jour de l’anniversaire de Kristin Verellen, sa compagne depuis 30 ans.
De ce drame épouvantable, Kristin a émergé entre autres grâce à cet ouvrage, qui met en lien les textes poétiques qu’elle a écrits depuis ce jour funeste, et les photos prises par Johan au temps du bonheur, entre ombres et lumières. Un travail photographique qu’il s’apprêtait d’ailleurs à montrer au public dans une exposition, un rêve qui se concrétise finalement avec ce livre.
Je n’y connais rien en photo, je peux juste dire que je les trouve épurées et magnifiques, rendues émouvantes a posteriori par le contexte et par les mots de Kristin, tout aussi simples et touchants. Ces images et ces textes parlent de chagrin, d’absence, d’amour, du rapport entre un passé et un futur plus ou moins abstraits, remplacé par celui entre l’avant et l’après du drame terriblement concret.
« Aujourd’hui face à hier
est comme deux coussins pour une tête
face à deux têtes pour un coussin ».
Plutôt que d’entrer « dans la spirale descendante d’une violence qui suscite la violence », cet ouvrage se veut une « réponse désarmante à la terreur dans le monde », un message aussi beau que vain (?) face à l’horreur, puisqu’il n’est pas entendu par les pourvoyeurs de violence et de mort à travers le monde. Mais il reste doux de se laisser porter un moment par la beauté des mots et des images.
PS : ce livre propose d’aller plus loin en renvoyant vers les cercles de partage « We have the choice », développés par Kristin Verellen et ses proches après les attentats, et qui répondent à un besoin de « contact empreint d’humanité ». www.whehavethechoice.com
#LisezVousLeBelge
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