Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Propre

Couverture du livre « Propre » de Alia Trabucco Zeran aux éditions Robert Laffont
Résumé:

*** Rentrée littéraire 2024 ***

Le monologue d'une domestique qui retrace, dans un récit lucide, impitoyable et brutal, les étapes menant au drame qui fera s'effondrer le décor d'une vie " propre ".

" Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-cí-a. "

La fillette meurt. Voici... Voir plus

*** Rentrée littéraire 2024 ***

Le monologue d'une domestique qui retrace, dans un récit lucide, impitoyable et brutal, les étapes menant au drame qui fera s'effondrer le décor d'une vie " propre ".

" Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-cí-a. "

La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela commence son récit. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour la capitale où elle travaille comme employée de maison. Estela, qui s'est occupée pendant sept ans de la jeune victime, l'a bercée, nourrie, rassurée, grondée aussi. Qui connaît chaque étape ayant mené au drame : la chienne, les rats, les aveux, le poison, le pistolet. Chaque étape jusqu'à l'inéluctable.
Un roman psychologique haletant, angoissant et addictif, à travers lequel notre époque se dessine - une société fracturée par les rapports de domination et d'argent, où les uns vivent dans l'ombre des autres.

Donner votre avis

Avis (2)

  • Ce roman est très addictif.
    Une femme devient bonne dans une famille où naît une petite fille.
    On suit les sept premières et seules années de cet enfant.
    C’est à la fois social, mais aussi prenant psychologiquement parlant.
    C’est difficile de respirer durant cette lecture, mais l’on en...
    Voir plus

    Ce roman est très addictif.
    Une femme devient bonne dans une famille où naît une petite fille.
    On suit les sept premières et seules années de cet enfant.
    C’est à la fois social, mais aussi prenant psychologiquement parlant.
    C’est difficile de respirer durant cette lecture, mais l’on en ressort comblé(e).

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Une voix que vous n’oublierez pas.
     
    « Je vous ai prévenus dès le départ que cette histoire à plusieurs débuts : mon arrivée, ma mère, mon silence, la chienne Yany, laver la vaisselle, repasser les chemises et remplir le frigo. Mais chaque début, inévitablement, conduit à la même fin. Comme...
    Voir plus

    Une voix que vous n’oublierez pas.
     
    « Je vous ai prévenus dès le départ que cette histoire à plusieurs débuts : mon arrivée, ma mère, mon silence, la chienne Yany, laver la vaisselle, repasser les chemises et remplir le frigo. Mais chaque début, inévitablement, conduit à la même fin. Comme les fils des toiles d’araignée qui sont tous reliés au centre. »
     
    Propre est l’histoire de Estela Garcia, 40 ans, employée à domicile. Lita comme l’appelle sa mère est travailleuse et surtout instruite. Comme toute histoire, elle a un début et une fin. Enfin non comme vous le voyez ci-dessus, elle a plusieurs débuts, mais elle n'a qu'une fin, toujours la même : « la fillette meurt. »
     
    Dans un monologue angoissant et captivant, elle nous raconte sa routine quotidienne : « ouvrir les yeux, se lever, prendre une douche rapidement. Enfiler l’uniforme, s’attacher les cheveux, entrer dans la cuisine. Faire bouillir l’eau, boire du thé, manger du pain avec du beurre. Préparer leurs petits déjeuners, les leur porter au lit, recevoir les instructions pour la journée. ». S’occuper de la maison, s’occuper de la fille, s’occuper des courses, obéir… Elle nous explique également comment on en est arrivé là car « il faut connaitre les bords avant de s’aventurer à l’intérieur. » Il est par conséquent nécessaire de rester concentré et attentif tant les digressions sont nombreuses car « Sans détours, il est impossible de reconnaître la route principale. »
     
    « Je me demande ce que j’espérais. Je fantasmais, j’imagine, à l’idée de garder ce secret jusqu’au jour où je quitterais la maison et où elle viendrait avec moi. Qu’est-ce que vous croyez ? Que la bonne ne rêvait pas de partir ? Ça oui, ça aurait été une fin merveilleuse : la domestique sans uniforme, courant dans la rue arborée avec la chienne derrière elle, la sale chienne, tirant la langue, les poils au vent. »
     
    Les premières pages font immédiatement penser à Chanson douce de Leila Slimani. En avançant dans le récit, on imagine un scénario à la Usual Suspects de Bryan Singer… Vous l’avez compris, c’est très intelligemment construit, haletant, addictif à souhait. Comment rester insensible à ces rapports de domination de l’argent, d’humiliation de la « bonne », d’irrespect ? La voix d’Estela est tragique et forte. Plus on approche de l’issue, plus les événements s’enchainent, plus la noirceur est omniprésente, plus le lecteur est dérouté. Ce n’est qu’en lisant le dernier mot qu’il aura (ou pas) l’explication.
     
    « La mort, tôt ou tard, frappe à la porte. La première fois, c’est un avertissement, une frayeur, une fausse alerte. Le figuier fut le premier présage de la mort pour cette famille. Mais ensuite elle vient trois fois, disait ma mère : quand la mort frappe une fois, Lita, elle recommence toujours deux autres fois. »
     
    Propre est un roman psychologique puissant magistralement traduit par Anne Plantagenet.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.