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Alia Trabucco Zeran

Alia Trabucco Zeran
Alia Trabucco Zerán est née au Chili en 1983. Son premier roman, La soustraction (Actes Sud, 2021), a été nommé par El País dans la liste des dix meilleurs premiers romans de 2015 et sélectionné pour l'International Booker Prize 2019. Son ouvrage de non-fiction, Las Homicidas, a remport... Voir plus
Alia Trabucco Zerán est née au Chili en 1983. Son premier roman, La soustraction (Actes Sud, 2021), a été nommé par El País dans la liste des dix meilleurs premiers romans de 2015 et sélectionné pour l'International Booker Prize 2019. Son ouvrage de non-fiction, Las Homicidas, a remporté le British Academy Book Prize 2022. Propre a été publié en espagnol fin 2022 et est en cours de traduction dans 16 langues. Elle a récemment remporté l'Eccles Centre & Hay Festival Writer's Award 2024 pour son prochain projet. Elle vit à Santiago.

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Propre » de Alia Trabucco Zeran aux éditions Robert Laffont

    Gerry sur Propre de Alia Trabucco Zeran

    Ce roman est très addictif.
    Une femme devient bonne dans une famille où naît une petite fille.
    On suit les sept premières et seules années de cet enfant.
    C’est à la fois social, mais aussi prenant psychologiquement parlant.
    C’est difficile de respirer durant cette lecture, mais l’on en...
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    Ce roman est très addictif.
    Une femme devient bonne dans une famille où naît une petite fille.
    On suit les sept premières et seules années de cet enfant.
    C’est à la fois social, mais aussi prenant psychologiquement parlant.
    C’est difficile de respirer durant cette lecture, mais l’on en ressort comblé(e).

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    Couverture du livre « Propre » de Alia Trabucco Zeran aux éditions Robert Laffont

    Benoit LACOSTE sur Propre de Alia Trabucco Zeran

    Une voix que vous n’oublierez pas.
     
    « Je vous ai prévenus dès le départ que cette histoire à plusieurs débuts : mon arrivée, ma mère, mon silence, la chienne Yany, laver la vaisselle, repasser les chemises et remplir le frigo. Mais chaque début, inévitablement, conduit à la même fin. Comme...
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    Une voix que vous n’oublierez pas.
     
    « Je vous ai prévenus dès le départ que cette histoire à plusieurs débuts : mon arrivée, ma mère, mon silence, la chienne Yany, laver la vaisselle, repasser les chemises et remplir le frigo. Mais chaque début, inévitablement, conduit à la même fin. Comme les fils des toiles d’araignée qui sont tous reliés au centre. »
     
    Propre est l’histoire de Estela Garcia, 40 ans, employée à domicile. Lita comme l’appelle sa mère est travailleuse et surtout instruite. Comme toute histoire, elle a un début et une fin. Enfin non comme vous le voyez ci-dessus, elle a plusieurs débuts, mais elle n'a qu'une fin, toujours la même : « la fillette meurt. »
     
    Dans un monologue angoissant et captivant, elle nous raconte sa routine quotidienne : « ouvrir les yeux, se lever, prendre une douche rapidement. Enfiler l’uniforme, s’attacher les cheveux, entrer dans la cuisine. Faire bouillir l’eau, boire du thé, manger du pain avec du beurre. Préparer leurs petits déjeuners, les leur porter au lit, recevoir les instructions pour la journée. ». S’occuper de la maison, s’occuper de la fille, s’occuper des courses, obéir… Elle nous explique également comment on en est arrivé là car « il faut connaitre les bords avant de s’aventurer à l’intérieur. » Il est par conséquent nécessaire de rester concentré et attentif tant les digressions sont nombreuses car « Sans détours, il est impossible de reconnaître la route principale. »
     
    « Je me demande ce que j’espérais. Je fantasmais, j’imagine, à l’idée de garder ce secret jusqu’au jour où je quitterais la maison et où elle viendrait avec moi. Qu’est-ce que vous croyez ? Que la bonne ne rêvait pas de partir ? Ça oui, ça aurait été une fin merveilleuse : la domestique sans uniforme, courant dans la rue arborée avec la chienne derrière elle, la sale chienne, tirant la langue, les poils au vent. »
     
    Les premières pages font immédiatement penser à Chanson douce de Leila Slimani. En avançant dans le récit, on imagine un scénario à la Usual Suspects de Bryan Singer… Vous l’avez compris, c’est très intelligemment construit, haletant, addictif à souhait. Comment rester insensible à ces rapports de domination de l’argent, d’humiliation de la « bonne », d’irrespect ? La voix d’Estela est tragique et forte. Plus on approche de l’issue, plus les événements s’enchainent, plus la noirceur est omniprésente, plus le lecteur est dérouté. Ce n’est qu’en lisant le dernier mot qu’il aura (ou pas) l’explication.
     
    « La mort, tôt ou tard, frappe à la porte. La première fois, c’est un avertissement, une frayeur, une fausse alerte. Le figuier fut le premier présage de la mort pour cette famille. Mais ensuite elle vient trois fois, disait ma mère : quand la mort frappe une fois, Lita, elle recommence toujours deux autres fois. »
     
    Propre est un roman psychologique puissant magistralement traduit par Anne Plantagenet.

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