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Nicolas et Victoire tombent amoureux. Après l'insouciance des études, vient le premier appartement, le premier salaire, le premier lave-linge. Mais cette vie si satisfaisante, peu à peu, ne remplit pas ses promesses. Rien n'arrive et rien ne leur arrive. Ils n'ont pas envie de changer le monde, ils n'ont pas les idéaux et les paradis artificiels de leurs parents. Leur rendez-vous avec l'histoire, ils le vivront à travers la télévision avec l'arrivée de Loft Story.
Ils sont surdiplômés, sous-employés et ils étouffent. L'érosion des sentiments, le poids des habitudes les submergent. Dans les couloirs du métro ils rêvent de campagne, de voyages, de liberté. Ils voudraient toucher du doigt quelque chose de plus grand qu'eux ou simplement le sentiment d'exister. L'arrivée de Ptolémée, le chat, leur donne un temps seulement, un sentiment de plénitude.
Presque ensemble raconte avec humour, ironie, dérision, et mélancolie l'aventure du couple des années 2000 et dresse le portrait d'une époque où être ensemble « pour de vrai » relève de l'exploit, où les choses semblent se diluer en permanence et où pourtant l'urgence de donner un sens à sa vie, à son histoire d'amour, aux événements n'a jamais été aussi forte.
Le premier roman de Marjorie Philibert, "Presque Ensemble" ne m’a, hélas, pas convaincue. Il faut un moral d’acier, une humeur à toute épreuve et une grand dose d’optimisme pour ressortir indemne de cette histoire de vie commune pour le moins tristounette.
Elle nous parle de la rencontre, le soir de la fameuse finale de la coupe du monde de foot de 1998, de Nicolas et Victoire. Ils sont dans le même bar, se retrouvent collés l’un à l’autre et finissent la nuit ensemble. Ils ne sont véritablement heureux ni l’un, ni l’autre, plutôt révoltés mais sans pour autant réagir. En un mot ils se ressemblent et ne se quittent plus.
Leur vie de couple est d’un ennui sans nom, même dans l’amour : "Alors qu’elle gloussait "guapo, guapo" tout en se tortillant, gênée par la couverture pliée en quatre qu’il n’avait même pas défaite, il la pénétra avec la sensation de rentrer dans un cimetière." Seuls quelques week-end, ici ou là leur apportent un semblant de bonheur. Ni le travail – tests d’hôtels et restaurants de luxe pour elle, statistiques pour lui – ni le chat qui vient bientôt agrandir la famille ne modifient le côté routinier de leur vie de couple.
Je n’ai pas réussi à entrer en empathie avec ces personnages, je n’ai pas réussi à me sentir concernée par leur vie. Je n’ai réussi à ressentir ni le mordant, ni la drôlerie dont fait état la quatrième de couverture. Je n’y ai vu qu’un manque de consistance aggravé par une écriture sans relief, lancinante. J’aurais tant aimé des pleins et des déliés, un peu d’optimisme, de l’emballement, de la gaieté. Mais tout est triste "L’un et l’autre n’avaient jamais eu d’amis… Ils n’avaient eu que des camarades d’école, généralement parmi les plus insignifiants de la classe, tristes fantômes interchangeables qui se dissolvaient d’une année sur l’autre." Et je m’y suis ennuyée.
Alors, oui, la vie à deux peut prendre les couleurs d’un ciel d’orage. Oui, les contingences du quotidien, les mesquineries, la vaisselle, les courses et le reste obscurcissent souvent le décor idyllique de l’imaginaire. Est-ce cela qui finalement me dérange ? Est-ce la lucidité de l’auteur que je ne parviens pas à accepter ? Je ne sais et j’espère simplement que d’autres sauront trouver le chemin qui mène au plaisir de ce roman.
http://memo-emoi.fr/
J'avoue avoir été déçue lors de la lecture de ce livre. Le bandeau "Même le chat ne sauvera pas leur amour" m'avait interpellé et intrigué mais finalement Ptolémée, le chat, n'apparait que tardivement et je ne vois pas trop son rôle dans le maintien du couple...On découvre leur vie de couple, leur parcours familial et sentimental avant leur rencontre puis on les suis au fur et à mesure de la progression de leur relation avec les études, les vacances, l'installation ensemble, le travail, etc mais rien n'est étonnant, je m'attendais à des rebondissements et hormis la fin qui est assez étonnante (quoique un peu prévisible), ce roman est assez plat. Cependant, le style de l'auteur est fluide et le roman se lit bien, il nous plonge parfois dans la nostalgie notamment des moments d'euphorie de la coupe du monde 1998. En somme c'est un roman qui avait du potentiel mais qui ne décolle pas, cependant je me dis qu'il peut être prometteur pour un autre roman (il s'agit du 1er roman de cet auteur). Pourquoi pas un livre sur la vision de Ptolémée de l'histoire de Victoire et Nicolas?
Victoire et Nicolas se rencontrent dans un bar, en 1998, lors de la fameuse victoire de l’équipe de France en coupe du monde et décident très rapidement de vivre ensemble.
Ce couple lambda de base, sans passion, sans désir autre que le désir charnel du début de leur relation, s’étiole petit à petit. Les relations extraconjugales ne changeront rien. L’impression qu’à part l’appartement et la vie commune, ils ne partagent rien. Leur union est basée, dès le début, sur un malentendu. Ils suivent chacun leur route, avec quelques croisements.
Est-ce cela la génération désenchantée ? Je ne sais pas, mais ils dégagent un tel ennui.
Cette phrase résume mon impression.
"On s’épuisait à se parler sans s'écouter, à s'expliquer sans se comprendre, à souffrir comme si on avait tout le temps devant soi, pour finir par passer sa vie côte à côte comme deux vaches dans un pré."
L’écriture, classique est agréable, mais je n’ai pu résister à l’ennui, au sentiment de vacuité de ce couple de jeunes gens qui ont l’air d’avoir cent ans. Une bonne analyse qui ne m’a pas enthousiasmée du tout. Passer de l’extravagance de Yasutaka Tsutsui à la tiédeur de Victoire et Nicolas était un challenge quasi insurmontable.
Livre lu dans le cadre de l’opération les 68 premières fois. Ce livre va poursuivre sa route vers d’autres lecteurs.
Dès les premières pages les choses sont posées, les personnages sont présentés dans leurs environnements respectifs jusqu'au jour de la rencontre. On assiste donc à la naissance d'un couple presque ordinaire, qui va développer un syndrome du "presque" tout au long de sa vie. Jamais le nirvana ne sera atteint...
Le couple va évoluer et apprendre à vivre un quotidien qui leur ressemblera (ou pas) mais qui va être un temps bousculé avec l'arrivée de leur chat Ptolémée, mon point d'attachement dans ce récit...
J'ai mis beaucoup d'espoir sur ce livre, je m'attendais à vivre une belle expérience littéraire.
J'ai donc commencé ma lecture de manière dynamique, m'attendant à rire rapidement mais ce ne fut malheureusement pas le cas.
Je suis presque parvenue à entrer dans cette vie quotidienne d'un couple totalement banal en fait. Il m'a manqué quelque chose pour parvenir à vraiment avoir du plaisir à lire leur histoire.
J'ai lu ce livre jusqu'à la fin car j'attendais qu'à chaque page se dévoile un rebondissement me permettant d'entrevoir un avenir positif pour nos héros mais non !
Dans ce roman, pas de rebondissement qui chamboule tout sur son passage, parfois on soupçonne un brin d'optimisme et puis hop c'est la descente vers la routine et tout ce qu'elle engendre.
Marjorie Philibert propose un ouvrage qui ne s'apparente ni à la romance ni à un thriller mais qui reste un ouvrage très bien écrit avec un style plutôt fluide et agréable. Il met cependant en avant les changements générationnels dans la gestion de la vie de couple. Les jeunes voudraient vivre comme les vieux couples solides mais n'ont pas la capacité de gérer les émotions. Nous sommes dans une époque où chaque sentiment peut évoluer d'une minute à l'autre... Nicolas et Victoire vont vouloir croire que leur couple est réparable mais au lieu de prendre de la glue, ils vont prendre la colle bas de gamme qui sèche au moindre coup de chaleur et qui annule l'effet.
C'est un récit contemporain, avec une thématique simple et bien écrite, mais dont je n'ai pas su ressentir le frisson du coup de cœur et qui m'a plutôt laissé un peu triste !
Victoire et Nicolas sont 2 jeunes Français qui se rencontrent lors de la finale de la coupe de monde du foot de 1998. Ils s'aiment, décident de vivre ensemble... Chaque chapitre à tour de rôle raconte la vie quotidienne de l'un ou l'autre: ses faits, ses sentiments, ses réflexions...Victoire et Nicolas ont des envies de changement, mais très vite, une vie plan-plan s'installe et ils s encroûtent la dedans... Pour éviter le risque de tomber dans une colocation plus qu'une vraie histoire d'amour, ils adoptent un chat... Au début ce tiers remet de l'entrain dans leur vie, mais rapidement leur couple s'effiloche jusqu'à la rupture... Mais un lien existe toujours entre eux, des retrouvailles auront lieu avant l'exode de Nicolas...
Ce roman met en évidence les risques de la routine, de l'enfermement sur son couple, mais aussi des rêves tombés à l'eau. Mais même si l'écriture est bien, j'ai eu du mal à partager l'enthousiasme d'autres lecteurs-lectrices pour ce roman...
Je lui ai trouvé des longueurs, des platitudes.. Jamais je n'ai été entraîné dans un tourbillon d'émotions, de sentiments....sauf un peu d'ennui...
Je continue mes lectures dans le cadre du challenge 68premièresfois 2017. Le début de ce roman m’a plu car je me suis un peu reconnue dans cette histoire d’un jeune couple. Ce début de roman est ancré dans l’actualité et je me suis souvenue de moments de ma vie (finale de coupe de foot, résultats d’élections présidentielles…) Ce qui m’a plu en début de lecture, c’est aussi une description d’une vie désabusée de ces deux jeunes gens. Mais malheureusement je me suis vite lassée. Et la dernière partie aurait pu faire l’objet d’un roman : le désir de devenir humanitaire et de s’apercevoir que la vie peut être monotone dans nos sociétés aseptisées, le métier de Victoire est de tester en tant que freelance des hôtels à multiples étoiles alors quand elle rentre à Paris, elle vit dans un petit deux pièces et a des fins de mois difficiles, le métier de Nicolas et l’importance excessive des statistiques et de leurs analyses par des experts pour essayer de comprendre la vie. Ce roman est aussi le constat d’une vie terne, faite d’habitudes, de compromissions : car ce couple reste ensemble et est presque ensemble pour ne pas se retrouver seuls. Un constat d’une génération sans réelle ambition, politique et sociale. On a l’impression qu’ils laissent le temps passer et ne prennent aucune décision pour changer ou du moins pimenter leur vie (quelques amants de passage !). Un peu déçue par cette lecture mais cela fait aussi partie de notre challenge. Faire des découvertes, avoir des coups de cœur, des déceptions.
Presque ensemble... il y a dans cet adverbe modalisateur tous les regrets de ce que l'on touche du doigt sans jamais se l'approprier entièrement et l'échec n'en est que plus frustrant et plus douloureusement ressenti. Ensemble, au même moment, dans le même temps et/ou le même espace, à l'unisson en quelque sorte, cet unisson harmonieux qui pourrait être celui d'un amour idéal. Est-ce un leurre ? Le roman de Marjorie Philibert finit par nous en persuader à force de ce vide existentiel que rien - ni l'amour mal appris, ni les choses dont la possession ne compense pas le néant, ni les faux-semblants - ne peut combler.
Comme des moules parfois agrippées à leur rocher, parfois malmenées par les vagues, victoire et Nicolas paraissent se laisser porter par les seuls aléas d'un quotidien insipide. Leur existence ne semble se construire que par défaut, sans passion, sans véritable choix, sans conviction. Ils sont là - presque ensemble - mais pourraient aussi bien être ailleurs, avec quelqu'un d'autre. Leurs mésaventures sans flamboyance nous placent à un endroit assez inconfortable finalement : entre un rire (condescendant (moi je ne suis pas comme ça)) et le triste effroi d'un miroir tendu (et si moi aussi j'étais comme ça ?). L'écriture distanciée, peu empathique, reflète à merveille cet état larvaire où le possible n'est envisagé que dans la mesure où les personnages le placent hors de leur portée.
Inconfortable, oui, et pesant quelquefois par l'envie qui nous vient de pousser les personnages à agir, à réagir, à ressentir, à vivre, enfin. Le malaise ne m'a pas quittée tout au long de ma lecture. La matière du roman semble si épaisse, si opaque, qu'elle réfère parfois au cauchemar d'un couple sans idéal, sans vision, sans joie, où les personnages s'engluent avec une conscience intermittente. Il s'agit moins, pour moi, du reflet d'un état de notre société - pour cela le Pérec des "Choses" a été bien plus loin et de manière plus percutante et sensible - que de l'histoire d'un couple d'aujourd'hui, avec un homme et une femme qui endossent des rôles comme des habits mal taillés et qu'ils ne peuvent jamais véritablement habiter. Comme s'ils vivaient de vies décharnées et sans saveur.
Oui, je garde l'impression d'un malaise mais c'est probablement l'enjeu de ce roman original et étonnant qui égratigne les certitudes et les belles images que l'on se fabrique. Une lucidité mordante qui va à rebrousse-poil. Sans doute pas un de mes coups de coeur, sans doute pas un roman que je relirai avec plaisir, mais les questions qu'il pose vont probablement continuer d'agacer mes évidences.
Lien : http://livresselitteraire.blogspot.fr/2017/03/presque-ensemble-de-marjorie-philibert.html
Quand un couple atteint-il le point de non-retour ? A partir de quand, de quoi tout bascule et pourquoi ?
Avec précision et mordant, Marjorie Philibert décortique ce couple, qui pourrait être le nôtre. Elle explore avec profondeur le sentiment amoureux dont le temps est ennemi. De la découverte de l’autre, aux petits surnoms affectueux et parfois ridicules, en passant par l’emménagement, l’adoption d’un chat puis les disputes, les concessions, l’absence de communication mais aussi les tentations extérieures, rien n’est laissé au hasard.
L'auteure dresse, autour de ces sentiments amoureux, le portrait d’une génération qui a connu l’engouement des premières télé-réalités, une génération qui ne sait plus si elle a le droit de rêver et si oui, cela sert-il à quelque chose, est-ce bien raisonnable de rêver dans un monde qui voit le FN monter dans les sondages en 2002… Génération un peu paumée donc, qui a du mal à trouver sa place dans la société. Génération désabusée qui reste sur les quais regardant les trains passés sans jamais trouver celui dans lequel monter.
Le tableau dépeint par l’auteure est sombre et cynique. Sans pour autant en faire une vérité absolue, il semble si réaliste que l’on ressort déboussolé de cette lecture car elle nous amène au fond des choses et nous pousse à nous auto-analyser. En ouvrant ce roman, la mélancolie ne nous quitte plus, si certains passages sont drôles, si l’écriture est vive en dépit de quelques longueurs, il y a malgré tout une tristesse qui plane comme un nuage au-dessus de nous, qui nous plombe parfois mais qui est d’une justesse incroyable.
Bien sûr la thématique a déjà été tournée dans tous les sens, surtout pour cette rentrée littéraire, et personnellement je préconiserai d’autres romans qui vont plus loin encore dans l’analyse sociologique (je pense notamment à Tout ce dont on rêvait de François Roux), mais il n’en reste pas moins que Presque ensemble vaut la peine d’être découvert. N’oublions pas qu’il s’agit d’un premier roman et pour un premier roman c’est franchement prometteur.
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