Découvrez les lectures et l'avis de Nadia, notre lectrice du mois de mars.
Une mère de famille retrouvée assassinée dans sa baignoire, les doigts comme un écrin renfermant deux mèches de cheveux. Le corps d'une étudiante coréenne abandonné la nuit dans un quartier désert. Et des jeunes femmes qui témoignent : leurs cheveux coupés net, tandis qu'elles vivent, marchent, respirent dans une petite ville balnéaire d'Angleterre qui ne connaît pas les débordements.
Non loin de la salle de bains de Lily Hewitt vit Damiano Solivo. On lui donnerait le bon Dieu sans confession si ce n'étaient ces déviances auxquelles il s'adonne en secret. Mais son épouse peut le jurer : Damiano est innocent. Damiano est même victime. Victime, oui : de la complexité d'une machinerie sociale et judiciaire qui sait comment on façonne les monstres.
L'écriture fiévreuse sert magnifiquement la voix du narrateur, qui confond parfois justice et vengeance.
Télérama Sacrément prenant.
RTL Prix de Villeneuve-lès-Avignon, 2012;
Grand Prix de la Littérature Policière, 2012;
Prix SNCF du Polar, 2012;
Prix du Goéland Masqué (Penmarc'h), 2012;
2e au Grand Prix de Littérature policière, 2012;
Prix du Concierge masqué, 2013.
10e Prix littéraire des lycéens et apprentis PACA en 2014 pour Un petit jouet mécanique.
Découvrez les lectures et l'avis de Nadia, notre lectrice du mois de mars.
https://colorandbook.blogspot.com/2020/11/prendre-femme-tome-1-prendre-lily-de.html?m=1
C'était un réel plaisir de découvrir ce roman policier. J'ai été happée du début à la fin, même si par moments, on tourne en rond. C'était plaisant de se retrouver au cœur de l'enquête avec Gordon et son équipe. J'avais l'impression de tourner en rond, d'échouer, de m'obstiner avec eux pour élucider ce meurtre.
les +
* Le gros point positif, c'est l'originalité du roman. J'ai apprécié connaître le coupable depuis le début et de suivre les enquêteurs qui essayent de le faire tomber.
* J'ai apprécié voir de a à z le déroulement de l'enquête avec ces péripéties et ces complications, comme si j'étais au cœur de l'enquête.
* Les personnages bien que parfois légèrement surréaliste m'ont passionné. J'ai adoré voir Gordon qui se donneait corps et âme pour cette enquête et Damanio qui réussissait à se défaire de toutes situations.
Les - :
* Par moment on tournait en rond ! Même si cela est fait exprès pour montrer que l'enquête piétine.
* J'ai regrette quelques longueurs même si encore une fois cela apporte du crédit a la complexitée de l'enquête.
Dans une petite ville anglaise, une mère de famille sans histoire est retrouvée assassinée et mutilée dans sa salle de bain, le 12 novembre 2002. Chargé de l’enquête, le policier Gordon soupçonne très rapidement un de ses voisins, immigré italien, Damiano Solivo. Il faudra 10 longues années à la police anglaise pour réussir à monter un dossier solide contre Solivo, malgré un alibi fabriqué, malgré des preuves médico légales, malgré un passé terrifiant en Italie, Solivo esquive, ment, passe entre les mailles du filet encore et encore. Gordon est obsédé par cette affaire, au point d’y sacrifier sa santé, sa vie amoureuse, sa déontologie mais la mise hors d’état de nuire de ce psychopathe est à ce prix. Ce n’est pas bien compliqué, à part le titre (un titre plus subtil aurait davantage servi ce formidable roman noir), j’aime tout dans ce roman ! J’ai aimé le style est fluide, très facile et agréable à lire malgré la longueur du roman et la complexité apparente de l’affaire. J’ai aimé le découpage en 10 grandes parties, calée sur le calendrier, et à l’intérieur des chapitre courts, et percutants. J’ai aimé le fait que ce roman soit le premier volume d’un diptyque, et pourtant que l’action se déroule 10 ans après le second tome (« Prendre Gloria, à lire d’urgence). J’ai aimé la fin cynique et ouverte qui fait saliver quant au second tome. J’ai aimé que Marie Neuser s’inspire d’un vrai fait divers, l’affaire Restivo pour ceux que cela intéresse, en se mettant même plus ou moins en scène dans l’avant dernier chapitre, comme une mise en abîme. J’ai aimé détester ce personnage ignoblement banal de Solivo, j’ai aimé la psychologie compliquée de Gordon, qui dérive dangereusement par moment. J’ai aimé toute la partie en Italie où l’on explique sans fard les ravages de la corruption et l’imprégnation du système mafieux dans toutes les strates de la société. J’ai aimé la toute petite pointe d’humour discrète qui affleure par moment. J’ai aimé « Prendre Lily » bien au-delà de que j’aurais cru, au regard de la quatrième de couverture. Le fait que l’on connaisse d’emblée le nom de l’assassin ne pose pas de problème, c’est la traque qui compte, le temps long, le jeu du chat et de la souris qui s’éternise, mettant les nerfs de tout le monde en pelote. La meilleure idée de ce roman qui en a beaucoup, c’est précisément ce temps long, difficile à transcrire sur un écran de cinéma ou même de série TV, ce temps long des « cold case » qui ne se referme jamais tout à fait qui reste dans la tête des enquêteurs le jour, la nuit, les week-ends, pendant les congés. J’ai hâte de découvrir la suite avec « prendre Gloria » et de replonger à l’époque du premier crime en Italie en 1993 !
Inspiré d'un vrai fait divers, l'assassinat d'Heather Barnett (Lily Hewitt dans le livre) par Danilo Restivo (Damiano Solivo), ce polar joue avec les nerfs du lecteur. Très vite après le meurtre, le suspect est identifié. Sauf qu'il faudrait une preuve tangible, scientifiquement irréfutable, et pas seulement l'intime conviction des flics que ce type est le parfait salaud.
L'enquête prendra quelques années à démonter son alibi et, même en admettant que les flics soient seulement des êtres humains faillibles ou encore qu'au contraire des séries TV, les analyses ADN prennent du temps, j'ai eu clairement l'impression que ça piétinait ! J'ai été agacée un sacré nombre de fois :
- quand le suspect commence à être soupçonné, aucun des flics n'a l'idée de consulter les fichiers Interpol (qui ressortent fort à propos à la fin de l'enquête, 7 ans plus tard...) alors qu'il n'est arrivé en Angleterre que depuis quelques années. Il est italien mais les enquêteurs attendent plusieurs années avant d'avoir l'idée de contacter leurs homologues transalpins...
- une serviette jaune retrouvée dans un lavabo "au-dessus" de traces de sang n'est analysée que plusieurs années plus tard...
- les 3 crimes dont il est question depuis le (presque) début de l'enquête ont tous lieu le 12 d'un mois et ça n'éveille la curiosité de personne ?
- l'église italienne où a disparu Gloria, la première victime, a été fouillée de fond en comble et pourtant son corps y est retrouvé, sous les toits, 17 ans plus tard...
(Je fais la difficile, mais à force de lire des polars...)
En tout cas, ces atermoiements donnent quelques longueurs à ce polar qui aurait gagné à faire 100 ou 200 pages de moins : les mêmes "preuves" sont ressassées en boucle d'année en année sans apporter de nouveaux éléments...
Je commençais à me lasser alors que la narration est efficace, le style impeccable (usant de termes parfois familiers, jouant l'humour et accentuent l'aspect réel) et les personnages intéressants dont l'aspect psychologique est bien travaillé.
Malgré ses quelques défauts, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture addictive qui fait osciller le lecteur entre intime conviction et doute raisonnable.
Pas certain que je lise Prendre Gloria, mais si c'est le cas, ça sera probablement plus pour le style de l'auteur que pour l'intrigue en partie déjà révélée dans cet opus.
Attention, talent!
Dans la petite ville balnéaire de B. en ANGLETERRE, un appel téléphonique reçu le 12 novembre 2002 va changer à tout jamais la vie du détective Gordon MCLIAM. Au bout du fil, les SOLIVO : ils viennent de recueillir chez eux les petites filles de Lily HEWITT, leur voisine, qui ont retrouvé leur mère sauvagement assassinée dans sa baignoire, les seins tranchés, quasiment décapitée et une mèche de cheveux dans chacune de ses mains. Seul indice : une empreinte de basket dans les mares de sang.
Alors quand les policiers veulent saisir toutes les baskets taille 45 des hommes du voisinage de la victime, et qu'ils retrouvent celles de Damiano SOLIVO trempant dans la Javel, les premiers doutes naissent. D'autant que le personnage est rebutant et a tout du physique du tueur pervers. D'autant plus que la victime avait confié à l'une de ses amies être persuadée que son voisin lui avait volé ses clés quelques jours avant sa mort. Mais l'homme a un alibi, et la police est impuissante à prouver sa culpabilité.
Mais pour Gordon MCLIAM, coincer le meurtrier de Lily va devenir une obsession, une quête de longue haleine autour de laquelle sa vie va s'articuler, plus rien d'autre n'ayant d'importance. Il va y consacrer sa vie et sa carrière.
L'originalité de ce livre réside dans le fait que dès le départ, le tueur est identifié. Pas de suspense quant à l'identité du coupable. Et pourtant, l'auteur parvient à nous tenir en haleine tout au long des 523 pages, à nous plonger dans cette traque sans temps mort alors que l'enquête va durer 8 ans. C'est dire le talent de Marie NEUSER. Alors que l'histoire se déroule uniquement du point de vue de Gordon MCLIAM, il n'y a aucune monotonie, et on se prend à vouloir qu'il réussisse cette mission désespérée qu'il s'est assignée. Il y a de nombreux rebondissements au fil des investigations : Gordon, d'espoirs en déceptions, tiraillé entre le sentiment de toucher au but et l'impossibilité d'apporter les preuves de ses intuitions, jamais ne renoncera, déployant tous les moyens possibles et flirtant parfois avec l'illégalité et l'immoralité. Contacter les médias, fouiller dans le passé italien de SOLIVO, approcher de très près son avocat... Sa tenacité force le respect et l'admiration et il nous devient vite inconcevable qu'il puisse faire tout ça en vain. D'autant que la répulsion que lui inspire Damiano SOLIVO est communicative, tant la description qu'en fait Marie NEUSER est efficace : un personnage répugnant, repoussant, fourbe et fuyant comme une savonnette. Mais les années passent pendant que pour le meurtrier de Lily rien ne se passe. Jusqu'à ce que...
PRENDRE LILY a été pour moi la découverte d'un auteur très talentueux, à la plume moderne et très efficace. Il s'agit du premier volume du diptyque écrit par Marie NEUSER, dénommé PRENDRE FEMME, dont PRENDRE GLORIA constitue le second opus, et qui lui a été inspiré par un fait divers dont l'ITALIE et l'ANGLETTERE ont eu à connaître de 1993 à 2011. Je reviendrai vous parler très bientôt de PRENDRE GLORIA...
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2016/12/04/34639525.html
Bon thriller malgré quelques longueur
Différent mais excellent
Un livre dur, cru, mais diablement prenant et passionnant ! Une très belle découverte à lire absolument, pour tous les amoureux du genre !
http://herissonbookineur.weebly.com/chroniques/prendre-lily-prendre-femme-12-marie-neuser
L’idée de départ est intéressante : les policiers connaissent le coupable, mais celui-ci se dérobe à chaque comparution, mentant et jouant de son physique pour attendrir la partie adverse.
Pas de preuves matériels directs, aucun témoin, même quand il coupe les cheveux des femmes dans les bus. Seul l’opiniâtreté des enquêteurs arrivera à bout du personnage.
Ce que j’ai moins aimé, en revanche, ce sont les libertés de ton que l’auteur prend, mélangeant les registres de langue, ce qui m’a passablement énervé. Ainsi, le suspect est qualifié de « gros con » à longueur de pages. Bof.
Ceci dit, j’ai hâte de lire la suite de ce diptyque, car la fin de ce volume ne laisse présager aucune seconde partie.
L’image que je retiendrai :
Celle de la serviette de toilette jaune canari dans la salle de bain bleu turquoise de Lily.
http://alexmotamots.wordpress.com/2015/12/16/prendre-lily-marie-neuser
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