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Club de surdoués ou rassemblement de détraqués ? La frontière paraît bien fine pour Garance Hermosa. La psycho-criminologue a infiltré Potens, une confrérie de génies, pour résoudre un crime. Celui de Charlotte, membre du cercle, ébouillantée puis poignardée à mort.
Mais Garance joue un jeu dangereux. Ces hauts QI excellent dans l'art de la manipulation, de l'intimidation et du chantage. Et la jeune femme garde en elle certains souvenirs douloureux qui pourraient bien la faire couler à pic. Car au club Potens, l'intelligence est plus affûtée qu'une lame de couteau.
Nous voici tout de suite dans le bain, un bain de sang dès le premier chapitre de ce roman, le chapitre qui permet de nous ferrer pour ne plus avoir envie de lâcher ce roman.
Pour finir c'est un enquête policière classique où des membres d'une congrégation secrète de surdoués sont suspectés. Un peu prétentions, il ses croient au dessus des lois, profitent de leurs influences et manipulent, calculent, manigancent ... de quoi y perdre la tête et tourner en rond sans avancer dans l'enquête.
C'est bien fait, les personnages sont plus intrigants qu'attachants mais on se laisse prendre au jeu de trouver qui a bien pu assassiné si sauvagement cette femme, aussi manipulatrice fût elle.
Ma découverte d'Ingrid DESJOURS s'est faite un peu dans le désordre : je l'ai rencontrée à SAINT MAUR EN POCHE 2016 avant de la lire, j'ai lu LES FAUVES en premier, puis j'ai lu son dernier livre LA PRUNELLE DE SES YEUX, et me voilà désormais avec POTENS... alors qu'il aurait fallu lire ECHO en premier (qu'à cela ne tienne, rendez-vous à SMEP 2017 pour remettre les choses dans l'ordre!). Une chose est sûre, ce désordre est à l'image de celui que cet auteur met dans ma tête à chaque fois que je la lis! Au début de la lecture mon cerveau est en mode alerte et il essaie de faire le malin, mais au final à chaque fois il finit par perdre la tête, retourné, dérouté, incapable de suivre l'entrelacs du labyrinthe desjoursien... Ingrid DESJOURS aurait réussi haut la main le test d'entrée à POTENS!
POTENS, c'est ce club de surdoués, auquel on n'accède qu'à partir d'un certain QI. Charlotte en faisait partie et manifestement, son intelligence ne l'a pas empêchée de finir ébouillantée et lardée d'innombrables coups de couteau dans sa cuisine. Qui a pu commettre cet acte qui démontre tant de hargne mais qui a été parfaitement orchestré pour que le coupable reste introuvable? Est-ce l'oeuvre d'un membre de POTENS? Par définition le club recèle nombre d'esprits supérieurs capables d'orchestrer un tel crime sans laisser de traces, et l'intelligence n'exclut pas les histoires d'argent, de sexe, de pouvoir... qui sont autant de mobiles possibles. Pour le découvrir, la psycho-criminologue Garance HERMOSA va intégrer le club en couverture. Elle ignore encore que cette enquête va la renvoyer à ses propres fêlures et qu'il sera dangereux de les montrer à des êtres qui mettent leur surdouement (si si, ça se dit) au service de la manipulation et du machiavélisme, et qui n'hésiteront pas à s'engouffrer dans ces failles pour arriver à leurs fins.
Le livre s'ouvre sur la scène du meurtre de Charlotte, et dès le départ on est plongé dans l'histoire grâce à l'écriture chirurgicale, tirée au cordeau, d'Ingrid DESJOURS. Cette écriture qui nous donne l'impression d'être dans la cuisine avec l'assassin, qui par sa vitesse, sa précision, nous fait lire le premier chapitre d'une traite et en retenant déjà notre souffle. Ingrid DESJOURS n'installe pas son histoire, elle vous la colle direct contre la figure, comme une main qui surgirait du livre pour vous plonger la tête dedans. Pareil un peu plus tard avec la description de l'autopsie, dont la minutie vous porterait presque le coeur au bord des lèvres et l'envie de vous coller de la crème mentholée sous le nez...
J'ai beaucoup aimé le personnage de Garance HERMOSA, ou plutôt il m'a beaucoup intéressé, peut-être justement parce que cette femme, tout aussi brillante qu'elle soit, n'est pas franchement sympathique. Le mur de glace qu'elle déploie pour empêcher qu'on vienne lui apporter une aide qu'elle estime ne pas mériter a fonctionné sur moi aussi. Même si Garance HERMOSA m'est parfois apparue comme une véritable peste, justement ca change des personnages forcément attachants ou du cliché du flic alcoolique et dépressif; j'aime bien quand les "héros" sont différents et qu'ils arrivent à nous accrocher au récit en dépit des réserves qu'ils nous inspirent. Pour certains lecteurs, qui ont besoin de s'attacher au personnage, cela relève de la gageure; moi j'y vois la preuve du talent certain d'Ingrid DESJOURS.
Aux deux tiers du livre, j'ai pensé que l'intrigue s'essouflait un peu, avant de comprendre qu'au contraire, l'histoire fonctionnait parfaitement. Ce que j'ai pris pour de l'essouflement n'était en fait que ma propre frustration : "Mais bon sang mais c'est qui l'assassin à la fin !?" En effet, Ingrid DESJOURS multiplie les fausses pistes et bien malin celui qui saura ne pas s'y perdre. D'une page à l'autre, chacun est potentiellement coupable : le concubin trompé, le patron dont Charlotte pouvait dénoncer les magouilles financières, l'homme à qui elle a fait un enfant dans le dos, le fils adolescent vengeur, humilié et castré par sa mère...
Et bien sûr la fin... bon évidemment je ne vous dirai rien, juste que je déteste et adore tout à la fois quand la fin d'un livre vous fait pousser un petit cri rageur et imaginer le rictus machiavélique de l'auteur content de son petit effet...
Au-délà du récit, comme souvent dans les livres d'Ingrid DESJOURS, il y a une véritable réflexion sur un sujet de fond. Que se passe-t-il quand le génie sert le mal? La réunion d'esprits supérieurs conduit-elle à une saine émulation ou au contraire à un combat pour toujours plus de pouvoir, toujours plus d'argent, toujours plus de sexe? Le coupable surdoué peut-il berner tout le monde et en ressortir impuni?
Pour finir, comment pourrais-je ne pas reprendre à votre intention la dédicace inscrite par Ingrid DESJOURS sur mon exemplaire de POTENS :
"POTENS, l'intelligence c'est de le lire!"
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2017/05/25/35321262.html
Deuxième roman d’Ingrid Desjours… et je dois être un brin maso pour retrouver volontairement Garance Hermosa dans ses œuvres car je ne la trouve pas sympathique du tout… ou alors un poil sadique en espérant qu’elle va trinquer un peu dans cette nouvelle enquête!
Une mère est sauvagement assassinée et très vite les soupçons vont tourner autour d’un club, un club de personnes au QI exceptionnel: Potens. Le commandant Patrik Vivier est chargé de l’enquête et doit être à nouveau assisté par la sexo-criminelle Garance Hermosa.
Je retrouve donc cet auteur dans son deuxième polar, avec ses personnages récurrents de Vivier et Garance.
Après une plongée dans le milieu bien nauséabond et superficiel des « people » dans Echo, c’est le milieu des « grands esprits » qui subit la plume acide d’Ingrid Desjours.
C’est à nouveau une intrigue bien ficelée, plus axée et basée sur la psychologie des protagonistes que sur les indices matériels. Donc, même bémol agaçant que pour Echo: le polar est trop centré sur la personne de Garance et et le commandant Vivier a un rôle de pantin faire-valoir qui le rend assez pathétique.
Même constat également pour Garance. Je ne la supportais pas dans le premier opus et je la trouve encore davantage imbuvable, manipulatrice, directive et irrespectueuse dans celui-ci. Et ce n’est pas l’étalage de ses petits malheurs passés et de ses faiblesses présentes qui me la rend plus sympa.
Elle fait cavalier seul dans l’enquête, se met volontairement en danger, ne cherche pas à s’intégrer dans l’équipe de Vivier, et cherche à faire capoter le couple tout neuf de celui-ci pour ramener son attention à sa petite personne.
Tout pour plaire!
Par contre, malgré un rythme assez lent et quelques longueurs, j’ai apprécié les divers profils psychologiques des membres de ce club Potens. Entre sectarisme social, arrogance, sentiment de supériorité, égotisme et j’en passe, ces membres au QI intellectuel élevé méconnaissent largement l’intelligence du cœur et les valeurs morales et ne sont pas à l’abri de névroses et autres faiblesses. Cela remet un peu les pendules à l’heure dans ce monde de performances et du « toujours plus ».
C’est une lecture agréable pour les aspects psychologiques analysés pour la recherche des coupables. Comme déjà relevé pour Echo, l’auteur a été psy donc elle maîtrise très bien ces abords cliniques.
Par contre, la personnalité de Garance est insupportable et son manque d’intégration à l’équipe de Vivier rendent incertaine une autre lecture de ses aventures…
Le commandant Patrick Vivier est appelé sur le lieu du meurtre très violent de Charlotte Delaumait. Il annonce son décès à son compagnon et l’embarque aussitôt pour un interrogatoire, car il le soupçonne immédiatement du meurtre.
Pressentant quelque chose de complexe dans ce meurtre brutal, mais aussi influencé par la personnalité de la victime et de son entourage, il décide de faire appel à Garance Hermosa, profileuse avec qui il a collaboré quelques mois plus tôt sur une autre affaire.
La victime, Charlotte Delaumait, était mère de famille nombreuse, ses enfants étant tous de pères différents. Elle vivait avec Jérémie Taudel depuis 3 ans, mais leur couple battait de l’aile depuis plusieurs mois. Ils s’étaient rencontrés dans un club pour surdoués, Potens.
Garance, ayant elle-même un QI très élevé, décide d’infiltrer le groupe pour essayer d’en apprendre plus sur Charlotte, Jérémie et tous les autres membres, mais tous coupables potentiels.
Son immersion ne va pas être de tout repos, car elle se débat aussi dans des problèmes personnels depuis le suicide de sa sœur Félicia, internée dans un hôpital psychiatrique depuis son adolescence. Cette mort et cette enquête font ressurgir ses propres doutes et ses angoisses qui sont liés à ce qui s’est passé dans leur enfance et qui a conduit à l’internement de Félicia.
Le petit jeu de « je t’aime moi non plus » avec Patrick, qui commença dès leur première rencontre, va aussi la faire décompenser, car elle est tombée amoureuse de lui et voit bien qu’il s’éloigne d’elle pour avoir une relation plus stable avec quelqu’un d’autre.
La résolution de cette affaire ainsi que ses conséquences seront difficiles pour tous les deux et la suite de leur relation.
Je me suis plongée dans cette histoire sans difficulté et j’ai eu du mal à m’en décrocher tellement elle est intense. L’intrigue policière est bien menée, il y a foison de tueurs potentiels, peut-être trop, car à un moment je me suis perdue, mais il y a énormément de rythme et cela permet de garder l’attention du lecteur. Pas une page ne se tourne sans que quelque chose concernant l’enquête, les protagonistes et leurs secrets ou Garance et son passé ne soit dévoilé.
L’aspect psychologique des personnages est bien travaillé, bien référencé et donne un peu plus d’envergure et de corps à ce roman.
La détresse vraie ou fictive de certains personnages est très bien décrite et nous incite à avoir des doutes sur l’identité de l’assassin et donc de prolonger les moments passés avec celui-ci.
L’auteure essaie de nous perdre en avançant plusieurs pistes, mais je suis restée sur mon hypothèse de base concernant l’assassin. Elle sème très bien les indices et les preuves qui finalement n’en sont pas.
J’ai aimé découvrir les fêlures de Garance et de Patrick et comment cela influence leur relation et surtout le comportement de Garance envers Marc et les hommes.
Même si une histoire entre eux me paraît improbable du fait du passif de Garance, cela me ferait plaisir de les retrouver dans une nouvelle aventure. Patrick serait idéal dans le rôle du chevalier rédempteur.
J’ai vraiment passé un bon moment avec ce roman.
Les trois premières pages sont insoutenables comme le crime décrit : une femme est assassinée d'une façon qui dépasse votre entendement.
Oui votre esprit n'est peut-être pas équipé d'un HQI qui vous permette d'entrer dans ce club très privé qu'est Potens.
J'ai presque envie de vous dire que c'est tant mieux.
L'assassin est probablement dans ce club car Charlotte avait ce potentiel mais elle vivait bizarrement : beaucoup d'enfants de père différent = allocations familiales et plus si l'on se déclare vivant seule alors que ce n'est pas le cas...
Mais pourquoi l'avoir tué ?
Comme toujours l'auteure tisse sa toile autour de votre esprit et vous fait épouser les multiples pistes qui se dessinent.
Au milieu du livre, soudain tout bascule et vous chercher ce qui vous a échappé pour en arriver là.
Normal, la psycho-criminologue Garance Hermosa est aussi angoissante que les gens sur qui elle enquête, la tension monte.
" Le droit de juger comme le droit de vote devraient être réservés aux surdoués ! Et aux hommes."
voilà le style de pensées qui rôdent dans Potens.
Un suspense jusqu'au bout, une intrigue bien ficelée, des pistes pour vous perdre, l’interférence de l'histoire personnelle de Garance...
Le tour est joué, le dénouement déroutant et machiavélique.
L'écriture est rapide, nerveuse et fait monter l'angoisse comme une crème chantilly avec délectation.
Un bon thriller, qui favorise plus la psychologie que l'action.
Des personnages troubles, que ce soit les surdoués névrosés ou le flic et la criminologue en charge de l'affaire ont tous un sérieux besoin de thérapie intensive.
L'identité du tueur n'est évidente qu'au moment de la révélation, avant on passe de l'un à l'autre sans arrivée à fixer nos soupçons.
on se laisse facilement embarquer dans les turpitudes de Garance..... on est souvent désarçonné mais je suis resté accroché avec cette envie prenante de connaitre l'issue.... uen beau tourbillon.... Ingrid Desjours est une grande du Thriller.
un peu complexe à lire les personnages ne sont pas très attachant
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