Nordbrandt a fait du voyage une condition d'existence, le regard toujours tendu vers un ailleurs en une incessante alternance de départs et arrivées comme le dit le titre de l'un de ses recueils les plus connus en une série infinie de lieux et de moments avec la sensation constante de la non appartenance. Ce qui en résulte est, en apparence, une distance permanente par rapport à l'objet ; ce qui fait de lui un poète de la mémoire grâce à qui les lieux et les amours, la mort et la nature sont toujours décrits avec la mélancolie du moment perdu ou dans l'espérance du lendemain, à la recherche d'un instant où passé et futur se rencontreraient mais dans l'esquive aussi de cet instant.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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