Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
L'entretien, est-ce un genre ? Un genre nouveau, une autre inspiration ? Et pourquoi y abuse-t-on des points de suspension comme d'une respiration silencieuse ?
Question de confiance, d'abord : l'entretien, certes, ne s'écrit pas, mais se parle-t-il pour autant ? Ne ménage-t-il pas une place convenue, en tout cas singulière, au non-dit ? Dans des conditions qui ne sont plus aujourd'hui celles du livre et changent à toute allure (l'urgence qui « commande », le nouvel espace « médiatique », la revue ou le journal, un calcul inédit des rythmes et des modalités de la parole publique en vue du passage à l'imprimé, etc.), on court autrement d'autres risques. On se livre de façon en apparence plus désarmée à l'ami, au complice, au guetteur. Comme s'il était légitime de céder à la suggestion ou à la simplification, à l'indéfinition (le crédit du et cætera.), on ne va pas au bout de ses phrases, on « saute », suspend, inachève, interrompt - et d'abord pour laisser parler l'autre, en se pliant (jusqu'à un certain point) aux demandes, pour trahir aussi le programme des questions, le temps et l'espace donnés, pour s'autoriser enfin d'autres textes - autrement écrits et publiés ailleurs. Par une sorte d'ellipse pédagogique, le suspens hésite ainsi entre les temps d'une écriture absente et qui, plus invisible que jamais, rêve de devenir ce qu'elle est après tout, enfin lisible : rappels, anticipations, ruses, naïvetés, hypothèses, sauts ou pas de côté.
Prenant ici toute l'initiative, Elisabeth Weber a choisi, en les présentant, vingt entretiens parmi tous ceux auxquels Jacques Derrida a participé depuis près de vingt ans. Elle s'est donné pour cela un certain nombre de critères, et d'abord celui de la diversité : celle des sujets (la question des femmes, la poésie, la drogue, le sida, l'enseignement, en particulier celui de la philosophie, et, croisant tous ces thèmes, la politique et les médias), celle des tons (analytique ou joueur, militant ou « autobiographique »), celle des destinataires (en France, en Europe, Outre-Altantique).
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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