Cet ouvrage voudrait gagner un pari : redonner un « droit de cité » à la poésie en redorant son blason, en offrant à la muse éplorée un bain de jouvence.
En effet, la poésie se veut une forme singulière de langage dont le beau, le mystère aussi, nous troublent, nous émerveillent, de telle sorte qu'on n'en oubliera jamais certains noms devenus noms d'anthologie : des noms de légende. C'est pourquoi l'approche de l'auteur vise à répudier de l'Odéon tous les poétereaux, à détruire le pseudo-mythe de certains «grands noms », à exalter l'excellence des meilleurs Orphée de la planète. Afin que se perpétue la grande tradition de la civilisation apollinienne qui a atteint l'universel par la magie du verbe à la fine pointe du génie créateur.
Pour ce faire, la poésie n'est pas affaire de clochards intellectuels, ni celle des ratés sociaux, encore moins celle des bouffons, des philistins et autres « sophistes » populaires des universités. Il ne suffit pas d'être Docteur-ès-lettres ou un grand universitaire pour avoir « la poésie à portée de plume ».
Somme toute, la poésie est le langage des dieux : « un super langage solennel sacré », « une métaphysique de la musique verbale ». À ce titre, elle est une science, et en tant que telle, elle entend défendre le côté normatif de sa science contre toute usurpation de science et contre toute illusion de science afin d'honorer son statut de « science parmi les sciences ».
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