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«Le poète Maurice de Guérin n'est ni un grand, ni un petit romantique, bien que, mort à vingt-huit ans, il ait été le contemporain de Lamartine et de Hugo, de Pétrus Borel et d'Aloysius Bertrand. Il n'est pas non plus, comme Gérard de Nerval, un de ces génies marginaux que leur époque a méconnus et que la nôtre a portés au pinacle. Né en 1810 dans l'humble manoir du Cayla, au sein d'une famille catholique et légitimiste, il y revint mourir en 1839, parmi les siens, et muni des sacrements de l'Église. Une bonne partie de son oeuvre est assez fade, et sent l'élève doué qui imite le lyrisme de Lamartine et l'intimisme de Joseph Delorme, alias Sainte-Beuve. Pourtant ce bon élève a été, brièvement, un poète de génie, inconnu de son vivant, et découvert peu à peu après sa mort, sous le Second Empire qui vit apparaître la modernité poétique de Baudelaire et de Mallarmé.» Marc Fumaroli.
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