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De toute façon, Solomon n'avait jamais besoin de sortir de la maison. Il avait de la nourriture. Il avait de l'eau. Il pouvait voir les montagnes depuis la fenêtre de sa chambre. Ses parents étaient si occupés qu'il organisait sa vie à la maison à sa guise. Jason et Valérie Reed n'intervenaient pas, parce que finalement céder à leur fils était la seule solution pour qu'il aille mieux. À L'âge de seize ans, il n'avait pas quitté le domicile familial depuis trois années, deux mois et un jour. Il était pâle, assez souvent pieds nus, et allait plutôt bien.
Un livre bien mené sur une pathologie psychiatrique souvent méprisée…
Nous suivons deux personnages dans cette histoire : Solomon et Lisa. Solomon est enfermé chez lui depuis 3 ans. Il est agoraphobe et se sent parfaitement rassuré chez lui avec ses petites habitudes. Il fait cependant de régulières crises d’angoisse. Lisa a décidé de le guérir pour pouvoir obtenir une bourse dans une bonne fac de psychologie…
Lorsque l’on m’a proposé ce livre, j’avoue avoir été de suite attirée car c’est un sujet que je connais de par mon métier. De plus, j’ai d’emblée apprécié le prénom du protagoniste. En effet, Solomon est en réalité un homme qui a fait des recherches sur la théorie d’exposition dans les phobies dans les années 50… Cela montrait que l’auteur avait fait des recherches pour l’écriture de son livre et j’ai été forcément tout de suite séduite !
J’ai beaucoup aimé le fait que l’on suive alternativement Solomon et Lisa. Cela permet une vision plus globale de la situation. Lisa sort avec Clark qui va lui aussi devenir un très bon ami de Solomon et l’aider.
Les parents de Solomon et en général la plupart des personnages secondaires sont adorables. Cependant, je n’ai pas vraiment aimé le personnage de Lisa que j’ai trouvé très narcissique, presque mégalomaniaque au départ. Ses motivations à aider Solomon sont plus que discutables et très égocentriques au début de l’histoire.
Lisa mène une sorte de thérapie par le jeu, par le lien social, pour sortir Solomon de chez lui. Au final, elle réalise sans le savoir (enfin, l’auteur devait le savoir), une sorte de “modeling” c’est-à-dire qu’elle montre bien à Solomon qu’il ne lui arrive rien lorsqu’elle va à l’extérieur. Finalement, Solomon subit comme une thérapie d’exposition avec cet extérieur qui se ramène chez lui.
J’ai été agréablement surprise par le côté psychologique du livre plutôt bien mené par l’auteur. Les angoisses ressenties par Solomon sont réelles et pas trop clichées. Les réflexions ne sont pas empreintes de préjugés. Je n’ai juste pas aimé le fait que ses parents l’aient laissé abandonner son suivi psychiatrique et psychologique en croyant à un miracle. Alors oui, c’est légèrement l’objet de ce livre mais cela se passe heureusement rarement comme ça !
Il me semble que Solomon a aussi quelques tocs même si l’accent n’est pas mis dessus. C’est très réaliste, parfois les deux sont en effet présents.
J’ai bien aimé cette petite histoire sympathique qui aborde des thèmes importants comme la confiance en soi, la relation entre les autres et soi, l’homosexualité, les études et ambitions de chacun et surtout cette période charnière qu’est l’adolescence.
Cependant, j’ai été un peu déçue par la fin qui ne répond pas vraiment à toutes mes questions.
J’ai beaucoup aimé ce roman young-adult basé sur un thème dont on parle peu et qui peut dédramatiser les choses pour des adolescents en proie aux phobies, aux tocs. Ce sont des maux connus chez les adolescents qui sont, à mon plus grand regret, trop peu abordés. À mettre entre toutes les mains, malade ou non, pour plus de compréhension et donc de tolérance.
Ce roman a été un véritable coup de coeur bien que j'ignorais tout de l'histoire au moment d'ouvrir le livre.
Le thème de l'agoraphobie est très bien traité et les personnages sont tous attachants et uniques, mes préférés étant Clark et Solomon.
Le ton est à la fois drôle et poignant.
Un must-read <3
L'avis des Rêveurs et Mangeurs de papier :
http://revesurpapier.blog4ever.com/phobie-douce-de-john-corey-whaley
Solomon est un adolescent terrorisé par le monde extérieur et cela fait maintenant trois ans qu'il n'est pas sorti de chez lui. Agoraphobe, il souffre d'anxiété et les crises d'angoisse sont fréquentes. Pourtant, sa vie n'est pas aussi tristounette qu'on pourrait le croire. Cette vie paisible à la maison lui convient. Il va bien. Quand Lisa Praytor prend contact avec lui, elle lui propose de devenir son ami et promet de ne pas le juger...
Poussé par sa famille, Solomon accepte de rencontrer Lisa. Développer une amitié avec la jeune fille puis avec Clark le petit ami de cette dernière, se trouve être une expérience assez terrifiante. A t-il vraiment besoin d'amis? Ce grand solitaire ne sait pas trop comment se comporter. La moindre interaction sociale le perturbe et ils viennent soudainement rompre l'équilibre de sa petite vie tranquille.
Solomon est un personnage fantastique, un personnage vivant. Drôle et honnête, il apporte autant de gaieté dans la vie de ses nouveaux amis, qu'eux dans la sienne, si ce n'est plus. Contre toute attente, c'est un garçon ouvert et sympathique. Mais il reste quelqu'un de très vulnérable et sa situation m'a beaucoup touché.
Lisa, quant à elle, est bien différente et il a donc été intéressant de suivre ses deux jeunes personnages, alternativement. Déterminée, ambitieuse, pleine de confiance en elle. Elle aimerait devenir quelqu'un et pour y arriver, elle s'est mise en tête qu'elle pouvait soigner, réparer Solomon. Mais ses motivations sont discutables puisque qu'elle se rapproche de Solomon seulement pour se servir de lui. Ouuuh, la vilaine. Solomon est son sujet d'étude, son billet d'entrée dans l'université de ses rêves. Elle ne m'a donc pas tout de suite convaincue. Je trouvais cela bien prétentieux de sa part d'imaginer qu'elle arriverait à lui faire domestiquer ses peurs. Et pourtant, Lisa a bien fini par me plaire. Solomon n'est pas l'adolescent cinglé qu'elle imaginait et elle ne peut que se préoccuper sincèrement de lui.
Phobie Douce est avant tout une belle histoire d'amitié. C'est un roman drôle, chaleureux et plein d'espoir. L'auteur pose un regard juste sur la maladie de Solomon et j'ai aimé sa façon d'en parler, de décrire son monde. Le déroulement est crédible, réaliste et l'auteur ne nous fait pas croire qu'on peut régler les désordres psychologiques en un claquement de doigt. Encore moins grâce à la thérapie d'une adolescente obstinée. L'agoraphobie est un trouble sérieux et le sujet est ici bien traité. Je lirai sans aucun doute d'autres romans de l'auteur. Une belle surprise!
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