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Pour mon mémoire de fin d’études en histoire de l’art, je me souviens très bien d ‘avoir consulté ce texte, publié en 1984, reprenant une conférence prononcée au Collège de France en mars 1981. Ce texte reste toujours d’actualité alors que les expositions de peintres orientalistes, de Jean-Léon Gérôme, de William Bouguereau et autres romantiques égarés dans le XIX° siècle, se multiplient. Jacques Thuillier, aujourd’hui décédé (en 2011), y tentait avec brio de définir le concept d’ « art pompier », cet art qu’on commençait à réévaluer au début des années 80. Mais quelles sont l’origine et la date de naissance du terme ? On ne sait pas, mais ce n’est qu’à la fin du XIX° siècle qu’il apparaît dans les articles de presse. De même, la période à laquelle il est rattaché est plutôt vague, car proche de l’académisme, il peut qualifier un grand nombre d’œuvres, de Cabanel à Matejko. De plus, il a été très souvent connoté politiquement comme étant l’expression du goût bourgeois (alors que les avant-gardes étaient celle du goût socialiste, donc progressiste). Ce qui est contradictoire avec le fait que ce soient les Surréalistes (de gauche, par essence) qui aient revalorisé cette forme d’esthétique.
La conclusion était que les études sur tous ces artistes aux œuvres reléguées dans les réserves ou perdues dans les salles de musées, seraient bientôt les premiers pas d’une revalorisation certaine. Ce qui est le cas, en effet.
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