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Peut-on aimer une morte ?

Couverture du livre « Peut-on aimer une morte ? » de Jean-Laurent Poli aux éditions Lc Christophe Lucquin Editeur
Résumé:

Alors qu'il se promène au bord de l'océan, un homme tombe sur une jeune femme qui vient de s'élancer dans le vide. Elle est allongée sur les galets. L'homme croise son regard et tombe aussitôt amoureux de cette muette sylphide. Drôle d'endroit pour une rencontre. Son quotidien va s'en trouver... Voir plus

Alors qu'il se promène au bord de l'océan, un homme tombe sur une jeune femme qui vient de s'élancer dans le vide. Elle est allongée sur les galets. L'homme croise son regard et tombe aussitôt amoureux de cette muette sylphide. Drôle d'endroit pour une rencontre. Son quotidien va s'en trouver complètement bouleversé.
On sait peu de choses du protagoniste, si ce n'est qu'il vit seul, qu'il travaille pour une compagnie d'assurances pour laquelle il rédige les sinistres, qu'il est " un homme intelligent, à quoi bon ne pas le dire? Intelligent et sensible " comme il se décrit lui-même, qu'il a deux maîtresses et un ami. Cet homme va tout quitter pour l'amour d'une femme morte, pour l'amour de Ludivine. Peu à peu, il échappe à la réalité d'un quotidien qu'il ne supporte pas, peu à peu, il se crée sa propre réalité. Il y est amoureux d'une jolie fille qui s'appelle Ludivine.
Jean Laurent Poli écrit très bien, certains passages sont un plaisir à lire tout haut, tout bas aussi, jouant avec les assonances, les mots, les matières, les sensations.
Errance existentielle. Flottement lunaire. Conscience en apesanteur. Mécanique céleste d'un homme qui gravite à distance autour d'un monde paradoxal auquel il n'accroche pas. Contemplatif, observateur, goguenard et détaché, il entre dans un monde virtuel intime et clos qu'il s'invente de toutes pièces, inspiré et guidé par la jeune morte.
Entre divagation et réalité, lubies et clairvoyance, âpreté et candeur, imposture et déni de soi, l'homme dérive peu à peu, s'isole et se fige.

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Avis (2)

  • Peut-on aimer une morte ?
    Je n'en sais rien .
    C'est ce que fait cependant le narrateur.
    Un homme que j'ai trouvé passablement déglingué.
    Il tombe amoureux de Ludivine qu'il découvre morte au pied d'une falaise.
    Il quitte alors ses deux maîtresses, puis son boulot, pour vivre seul avec...
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    Peut-on aimer une morte ?
    Je n'en sais rien .
    C'est ce que fait cependant le narrateur.
    Un homme que j'ai trouvé passablement déglingué.
    Il tombe amoureux de Ludivine qu'il découvre morte au pied d'une falaise.
    Il quitte alors ses deux maîtresses, puis son boulot, pour vivre seul avec elle.
    L'isolement, puis la folie.
    Un fait indéniable, l'écriture est belle et originale.
    Quant au fond, j'avoue ne pas avoir été convaincue.
    Je n'ai terminé le livre que parce qu'il était court.

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  • On sent la folie du jeune homme monter lentement mais inévitablement. L'auteur est dans sa tête et dans toutes ses pensées, ses souhaits son exprimés. Parfois quelques paroles d'autres personnes (on ne sait jamais réellement qui) s'intercalent dans ses propos, comme ceux d'un médecin ou de...
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    On sent la folie du jeune homme monter lentement mais inévitablement. L'auteur est dans sa tête et dans toutes ses pensées, ses souhaits son exprimés. Parfois quelques paroles d'autres personnes (on ne sait jamais réellement qui) s'intercalent dans ses propos, comme ceux d'un médecin ou de membres de la famille au chevet d'un malade.
    Jean-Laurent Poli écrit très bien, certains passages sont un plaisir à lire tout haut, tout bas aussi, jouant avec les assonances, les mots, les matières, les sensations. Tiens, par exemple celui-ci (je rassure les lecteurs sur la santé mentale de l'auteur -encore que- c'est un cauchemar du narrateur): "Mes pieds sont transformés en épouvantables animaux, petits rampants gluants, vers rigides, qui glissent sur cette paroi, effrayants de ce que je les sens détachés de mon corps, doués d'une vie propre, comme vivants pour eux-mêmes, animés de desseins indépendants de ma volonté, libres comme des adolescents... [...] Mes pieds soudainement se mettant à donner du "Yes I am", du "So am I", infâmes rosbifs onglés, tapotant pareils à des coussinets de chat, un sol noir étale, portant de toute leur tessiture, des sons de tête, stridulants, avides d'agacer, s'ensachant tantôt du drap qui les recouvre pour satisfaire je ne sais quel désir puéril d'imitation, grimaçant (autant qu'il est possible pour eux de le faire) s'éloignant les uns des autres, les mollahs et les découverts, se distinguant de nobles mouvements de phalanges, mes pieds, là, devant le bois, faisant des gestes de chef d'orchestre..." (p.50/51)
    Ce petit roman (90 pages) est un beau texte d'un homme qui court vers une folie certaine même si apparemment rien ne l'y prédestinait. D'un homme seul, par choix, qui préfère la vie avec une morte qu'avec les vivants (c'est vrai que c'est sans doute la seule femme qui ne le contredira pas et que ne l'embêtera pas pour des broutilles féminines que nous les hommes-on-s'en-fiche : bon, je sais c'est un peu facile et misogyne, mais je me dois de soigner tous mes -fidèles et nombreux, euh, euh- lecteurs machistes.
    Vous en avez un peu marre des romans qui vous racontent toujours la même rengaine, la même histoire ? N'hésitez plus, vous avez là un bon moyen de changer pour un roman profond, tendre, ironique, drôle, décalé et original et de qualité !
    Deuxième lecture des jeunes éditions LC que je vous invite à aller découvrir.

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