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Persona grata

Couverture du livre « Persona grata » de Pierre Nahon aux éditions Galilee
  • Date de parution :
  • Editeur : Galilee
  • EAN : 9782718609829
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

S'agit-il de portraits ? De souvenirs ? Des deux ? Qu'importe. Griffonnés depuis toujours, par à-coups, sans plan préalable, perdus et retrouvés, enfin rangés et mis au net, ou presque, ces textes évoquent des êtres attachants ou pas, guillerets ou atrabilaires, discrets ou hauts en... Voir plus

S'agit-il de portraits ? De souvenirs ? Des deux ? Qu'importe. Griffonnés depuis toujours, par à-coups, sans plan préalable, perdus et retrouvés, enfin rangés et mis au net, ou presque, ces textes évoquent des êtres attachants ou pas, guillerets ou atrabilaires, discrets ou hauts en couleurs.
Par quelle bizarre, obscure alchimie, se sont-ils transformés en personnages ? Et pourquoi les ai-je retenus, alors que certaines femmes, d'autres hommes ont joué dans ma vie un rôle aussi considérable que le leur ? Volonté irrépressible d'être sur la photo, avec des stars ? Hélas, l'éclat de la renommée de Clodie Bacri, de Bernard Sobelman, d'André Serval, de Joaquim Vital, pour ne citer qu'eux, n'aveugle pas les foules.
Leur seul dénominateur commun est d'avoir un peu, beaucoup, à la folie aimé la vie et l'art. Il ne m'a pas paru illogique de les réunir dans un livre. Ils interviennent ici dans l'ordre où ils sont apparus dans mon existence, mais cet Adieu n'est pas une autobiographie, ou alors très parcellaire.
J'ai trié, c'est vrai - ou plutôt, je savais ce que je n'écrirais pas. Je savais, n'ayant aucun goût pour l'exhibition, que je n'exhiberais personne, ni ceux ni celles que j'ai connus, rencontrés ou côtoyés. Ni moi-même. Décoller des masques, oui, à l'occasion. Rapporter de trop confiantes confidences, non et jamais.
L'amitié m'a passionné et j'ai beaucoup aimé la scène, le cinéma, les fêtes ; des paysages m'ont ému, des villes, des lieux, des maisons m'ont séduit ; des maîtres, des amis, des proches m'ont rassuré. Et les oeuvres qui ont balisé mon chemin n'ont pas toujours été celles de mes contemporains. Risquerai-je une confidence ? Je préfère Piero Della Francesca à Jeff Koons, Michel Ange à Damien Hirst, Saint-Simon à Michel Houellebecq.
Ces personnages, dont je tente d'aviver l'image, pariaient sur la chance supplémentaire de durer que l'oeuvre ou la chose imprimée peuvent procurer, misant, de cette façon-là aussi, sur l'improbable postérité. J'espère ne pas les trahir.

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