Paris va être occupé pendant 50 mois.
Même les cosaques du tsar en 1815 et les grenadiers prussiens en 1871 n'auraient pas cru possible un tel asservissement. Pour la première fois dans l'histoire de la nation, la capitale est " retranchée ", dominée, exploitée. Chacun a en tête les images extraordinaires d'Adolf Hitler visitant à l'aube le théâtre symbolique de sa victoire. Avec l'Occupation - et le retour en masse des millions de Parisiens partis sur les routes de l'exode -, s'impose une quête permanente de l'emploi, d'un ravitaillement médiocre, le tout scandé par les contraintes du couvre-feu, les alertes, les bombardements, puis les attentats et les rafles.
Sans oublier la rivalité politique, parfois violente, avec les gens de Vichy et les jeux troubles entre les " deux capitales ". D'une résistance parisienne précoce, l'ouvrage privilégie les animateurs, les spécificités, les localisations. Le monde divers et complexe de la collaboration militante côtoie celui des compromissions, des petites facilités, des abandons tacites, celui de la " fête " parisienne car Paris, avec ses grands restaurants, ses cabarets, ses amours faciles, reste la capitale des plaisirs.
Au plus près de la réalité, l'auteur suit également le calvaire des Juifs, des premières mesures prises par l'occupant et le gouvernement jusqu'à la grande rafle du Vél'd'Hiv et à l'enfermement au camp de Drancy. Reste enfin la " semaine folle " de la Libération de Paris, avec les mystères de son déclenchement, les tractations politiques et diplomatiques, les combats jusqu'à l'apothéose des Champs-Elysées.
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