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D'abord passé inaperçu lors de sa première publication en 1974, Oreo a depuis acquis le statut de livre culte aux Etats Unis. Christine, surnommée Oreo, est métisse. Son père est juif et sa mère est noire. Quand elle a deux ans, ses parents divorcent. Sa mère part en tournée avec sa troupe de théâtre et son père s'en va pour de bon. Oreo et son frère sont alors élevés par leurs grands-parents. A l'adolescence, la jeune fille s'en va à New York afin de retrouver son père et de percer le secret autour de sa naissance. Aventure picaresque reprenant le mythe de Thésée, ce roman est une satire des stéréotypes raciaux.
https://animallecteur.wordpress.com/2021/12/22/oreo-fran-ross/
Je dois avant tout dire que je ne m’attendais pas à ça. J’ai eu du mal à accrocher et à me plonger dans cette histoire mais ce roman est tellement original et inventif qu’il me fallait en parler.
Oreo a été publié pour la première fois en 1974 mais n’a été vraiment reconnu et traduit en français que trente ans plus tard. Comme si on avait eu 30 ans de retard ou plutôt comme si Fran Ross avait 30 ans d’avance et qu’on n’était pas prêt.
L’histoire est assez simple, c’est une jeune fille nommée Christine Clark mais qui se fait appeler Oreo comme les gâteaux parce que « noir dehors, blanc dedans ». En effet Christine est née de l’union entre une pianiste noire et un acteur juif mais n’a presque pas connu ce dernier car il a quitté la maison quand elle avait à peine deux ans. Mais à ses seize ans elle entreprend de partir seule à New-York pour le retrouver. Commence alors une véritable épopée entre rencontres improbables et jeu de piste organisé par son père lui-même qui lui avait laissé des indices.
J’ai beaucoup aimé la galerie de personnages déjantés, décalés et inattendus qui vivent des situations absurdes comme une immigrée juive qui fait appel à un consultant vaudou, un antisémite, un professeur d’histoire paranoïaque, amateur de claquettes, comptable et qui voue une haine à la nature, un couple de nains ou encore un ingénieur du son muet, un proxénète de Harlem en costume rose.
Ce roman est décalé, plein d’humour, inventif, politiquement incorrect qui chamboule les stéréotypes de race, de sexe et de religion. On y trouve des termes yiddish, de l’argot afro-américain et une langue inventée par le petit frère d’Oreo. En revanche j’ai trouvé que tous ces termes yiddish cassent le rythme de l’histoire puisqu’on est régulièrement appelé à se rendre dans la glossaire en fin du livre pour la traduction de ces termes.
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