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"On se croyait hors de la guerre". Ce témoignage d'un survivant que rappelle Marielle Larriaga résume mieux que de longues phrases ce qu'était la vie à Oradour-sur-Glane avant le drame du village. La rivière coulait paisiblement, les artisans s'activaient dans les ateliers, on achetait des gâteaux, le dimanche, à la sortie de la messe. Cette vie d'hier, avant que tout s'arrête dans la tragédie, l'auteur de ce livre bouleversant en a retrouvé le fil, nous conduisant à Oradour à l'aube de la Belle Epoque, nous rappelant aussi le temps plus lointain où Corot promenait son chevalet en quête d'un reflet de lumière sur la Glane. Page après page, elle a rassemblé les instants de ce paisible bourg au coeur des champs qu'un tramway, le progrès aidant, avait relié au reste du monde. Marielle Larriaga n'a rien oublié, ni les joies, ni les peines, ni les deuils de 1914-1918 humblement gravés sur une plaque contre le mur de l'église.
Et puis, il y eut ce jour terrible de juin 1944, le massacre des innocents dont la liste clôt pathétiquement cet ouvrage, la blessure jamais cicatrisée de la mémoire que justifie l'enfantine promesse "Quand je serai grand , j'aurai encore plus de souvenirs..." Marielle Larriaga qui est aussi la réalisatrice d'un film consacré à Oradour " La poupée", nous donne avec ce livre écrit pour tous une somme de réflexions et de témoignages qui permet de comprendre à la fois le passé, le drame et les lendemains de ce village limousin devenu le symbole d'une communauté victime de la barbarie nazie.
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