Le parrainage d'enfants du tiers-monde est devenu un véritable phénomène de société. de nombreuses organisations sollicitent la générosité du public. dès lors, de multiples questions se posent: l'argent récolté va-t-il réellement aux enfants? ces enfants sont-ils vraiment les plus pauvres? les parrainages servent-ils et n'induisent-ils pas d'effets pervers (assistanat, jalousies, etc.)?
Deux journalistes, richard werly et marie-sophie boulanger, donnent ici le résultat d'une enquête qui contribue à nourrir ce dossier. leur méthode a été celle de la rencontre effective avec les personnes les plus directement concernées que sont les " parrains " et " marraines " d'une part, les " filleuls " d'autre part. ils se sont limités à une partie du monde où les actions humanitaires en faveur des enfants _ parrainages y compris _ ont été, ces deux dernières décennies, particulièrement nombreuses et médiatisées: le sud-est asiatique. aidés dans leurs recherches par l'ong " enfants du mékong ", qui bénéficie d'une expérience de plus de trente-cinq ans, ils ont su conserver _ comme il se devait _ leur pleine liberté d'investigation et de commentaire.
Les parrainages sont souvent l'occasion de véritables sauvetages pour les enfants et leur famille entière. mais les pièges existent. il faut les discerner avant de se lancer dans la belle et grande aventure de " prendre un enfant par la main ".
Richard werly, vingt-huit ans, est depuis 1991 le correspondant permanent de plusieurs journaux et de la radio-télévision suisse romande dans le sud-est asiatique. vingt ans après la fin de la guerre du viêt-nam, ses déplacements professionnels l'ont amené à assister à la renaissance tumultueuse des pays de l'ex-indochine, où le retour de la paix et la réhabilitation de l'économie de marché n'ont pas encore cicatrisé toutes les plaies du passé. de hué à phnom penh, en passant par hô chi minh-ville, ses portraits d'enfants en apportent la preuve.
Marie-sophie boulanger, vingt-sept ans, journaliste, est diplômée en histoire et en ethnologie. elle a vécu comme volontaire chez mère teresa auprès de l'enfance malheureuse de calcutta et s'est depuis spécialisée dans la presse humanitaire.
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