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Acteur au sommet de sa gloire, le narrateur jouit d'un grand pouvoir de séduction. Pourtant, lorsqu'il découvre une clinique proposant à des clients fortunés de changer d'apparence pendant 48 heures grâce à une injection d'ADN, il se laisse tenter, manière pour lui de réapprendre les joies de l'anonymat. C'est alors que, sous les traits de cet alter ego "sans qualités", il tombe amoureux et décide d'incarner véritablement cet autre, malgré les dangers que cela peut entraîner. Inévitablement, son état physique et mental se dégrade. Le désir effréné dêtre cet homme ordinaire le fait basculer "de l'autre côté du miroir". L'acteur finit par s'identifier totalement à ce rôle que lui a dévolu le hasard.
Dans cette ronde des identités bouleversées, le lecteur rentre dans la peau de cet homme, subit lui-même cette métamorphose kafkaïenne Alizé Meurisse mélange les genres en un vertigineux entrelacs de boucles et de jeux de miroirs inversés. Elle aborde par le détour du récit fantastique, voire du conte moral, la complexité des rapports entre les sexes et systématise le jeu des apparences. Si elle transpose au XXIe siècle Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, c'est pour mieux le retourner.
Qu’est-ce qui différencie une personne d’un personnage, en dehors d’une scène ou d’un écran télévisé ? Changer de vie, voilà ce que souhaite le personnage principal du roman, et l’offre du médecin de l’Hôtel des Camélias va lui en donner la possibilité. Alors on suit le déséquilibre qu’instaure cette double-vie dans la tête de l’acteur devenant, après injection, un être lambda sans notoriété.
Son agent de com’ est l’entité physique qui le raccroche à ce passé qui, au fur et à mesure, va être mis de côté devant le plaisir que procure à l’acteur ce changement de vie, ce masque corporel dans lequel il mène une vie sans les facilités qu’il connaissait.
L’écriture est tantôt décalée, brutale, lyrique ; à en perdre le lecteur : est-ce bien notre acteur grossier qui est capable d’entreprendre de telles envolées poétiques ? On constate que paradoxalement, menant une vie plus difficile –bien que normale à nos yeux- il se rend alors mieux compte de la beauté qui l’entoure : il réussit à tomber amoureux, se fait des amis etc.
Comme on peut s’y attendre, les injections d’ADN deviennent l’équivalent d’une drogue à ses yeux : les précautions d’emploi ne sont plus respectées, quitte à en ressentir des effets néfastes, sur son vrai «moi», entrant en inadéquation avec son statut d’acteur.
On peut aussi remarquer que dans cette seconde vie, les discours féministes sont très présents, notamment avec sa petite-amie, et son statut par rapport à l’idée est différente de celle qu’il adoptait antérieurement (acteur = facilité de rencontres, filles d’un soir etc.). Finalement, il ne fait pas que changer de corps, mais aussi de pensées.
C’est en tout cas une lecture qui m’a impressionné, car j’y ai retrouvé un mélange de tous les ingrédients que j’aime dans un roman ; le seul hic a été de perdre un peu de temps pour traduire les citations ou phrases –souvent tirées de chansons- en anglais qui se présentent dans les paragraphes, mais pour cela la faute est seulement mienne !
Un acteur fort connu par les médias, play boy, décide de changer de vie en se faisant injecter de l'ADN qui le transforme physiquement en une personne quelconque et sous cette apparence, tombe amoureux. Le voici avec des sentiments, ce qui le change de tout au tout. Le problème est qu'il doit s'injecter de l'ADN régulièrement pour ne pas redevenir "l'autre" (le play boy) et perdre ainsi l'amour de sa copine. Mais elle, lassée, décide de se séparer lorsqu'il essai de lui dire la vérité (je ne suis pas moi en quelque sorte). Il se retrouve seul, perd de plus en plus les pédales, braque son fournisseur d'ADN,... ferait tout pour retrouver son apparence "quelconque"qui avait séduit sa copine, mais redevient LUI, le play boy. Une lente descente aux enfers s'en suit.
L'histoire est mélangée...on a du mal à suivre. Après s'être habitué au style de l'auteur, et quelques passages où on a envie de continuer, on replonge dans le fouillis et les fantasmes, parfois sordides de l'auteur. On a droit là a quelques lignes assez crues (pour ma sensibilité...) et ensanglantées.
Le livre n'a donc pas été aussi désagréable à lire qu'il me paraissait au début, il faut un temps d'adaptation au style de l'auteur, mais , comme dans certains sites de vente par correspondance, à la question "recommanderiez vous ceci à un ami ?" ma réponse serait non. Pas un grand NON mais non.
Description physique du livre: c'est un petit format, peu épais à la couverture intrigante et en total décalage avec son contenu. Le papier est de très bonne qualité. Petit point négatif de ce livre, la taille des caractères d'écriture car ils sont petits et donc peu adapté à tous les publics adultes.
Contenu, histoire, narration: D'habitude, ce n'est pas le genre de livre que je lis, l'auteur surprend en provoquant d'entrée de jeu le lecteur; cette manière d'aborder le lecteur me laisse d'habitude de marbre mais ici, je ne sais pas pourquoi, j'ai voulu poursuivre (et pas que pour la rédaction de cette chronique!).
Ce qui est déstabilisant pour le lecteur est qu'il ne trouve pas, du moins au début, un fil conducteur cohérent à l'intrigue, on a l'impression d'être dans un rêve, une divagation totale du personnage principal (qui est aussi le narrateur).
C'est donc le récit de vie d'un beau gosse, un acteur qui a la côte auprès des médias et qui mène une vie dissolue, expérimentant toutes les expériences qu'il peut expérimenter.
Il n'est pourtant pas heureux dans sa vie personnelle mais aussi professionnelle, il découvre alors le morphing génétique comme je l'ai appelé, il peut se glisser dans la peau d'un autre en se faisant des injections et c'est véritablement au moment où il découvre cette technique biomédicale que le livre démarre selon moi. L'intrigue se base sur ses changements d'identité et sur comment ces changements vont influencer sa vie présente et future. Arrive un moment où mener une double vie ne lui suffit plus, il tombe amoureux dans sa peau d'emprunt et décide de passer le reste de son existence dans son corps génétiquement modifié, cela avec toutes les conséquences que cela implique au niveau physique et psychologique. S'en suivent diverses péripéties, jeu entre sa vie réelle et sa vie "ADN" jusqu'à la fin où l'on se demande si ce personnage n'a pas rêvé toutes ses transformations, si sa vie "ADN" n'est pas juste un rêve, une bulle qu'il s'est créée dans sa tête pour échapper à son quotidien.
Il y a dans le livre assez bien de citations et expressions en anglais; elles sont bien intégrées au texte, sont justes et ponctuent bien l'ensemble mais le risque pour l'auteur est de ne pas être compris du plus grand nombre qui pourrait se désintéresser de ces citations qui sont tout de même fondamentales pour l'intrigue et la narration.
D'un autre côté, l'auteur utilise beaucoup la narration imagée t métaphorique pour s'exprimer, un peu trop parfois d'ailleurs ce qui rend la lecture un peu lourde au bout d'un moment; ce qui fait que ce livre n'est pas du genre à se faire dévorer du début à la fin sans pause.
Même si cette narration est un peu lourde, elle n'en est pas moins fluide et riche en vocabulaire; cette narration est d'ailleurs très poétique. J'ai tout de même éprouvé des difficultés à le terminer tant l'histoire tourne en rond pendant un moment avant de reprendre son cours.
J'ai été un peu déçue par la fin qui me semble beaucoup moins intéressante que l'intrigue elle-même. C'est une histoire en dent de scie, elle met beaucoup de temps à démarrer puis redescend pour remonter et s'effondrer à la fin.
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