Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Ce devait être une fête, une libération, la fin du lycée et des « ne pas ». Mais Eva ne répond plus et Camille ne répond plus de rien. Depuis que sa Polonaise a disparu, la jeune femme se cogne au silence comme un papillon à une ampoule. Elle décide de prendre la route pour la chercher. Un voyage au cours duquel elle croisera ces étrangers dont ses parents lui disaient de se méfier et qui tous, à leur manière, l'aideront à trouver ce qu'elle ne cherchait pas : elle-même.
Les secrets les mieux gardés ne sont-ils pas les plus en vue ? Les inconnus, parfois, sont ceux dont on croit tout connaître.
Née en 1981, Sandra Reinflet est inventeuse d'histoires vraies. Après trois ouvrages photos-texte, Ne parle pas aux inconnus est son premier roman.
Camille rêve de liberté et vient de réussir son BAC. Comme pour la plupart de lycéens, elle fête sa réussite avec ses amis. Mais la fête dérape et ne se passe pas comme prévu. Conséquence ou hasard, peu de temps après, Eva, l’artiste, l’amie et amoureuse de Camille disparait du jour au lendemain, abandonnant Camille à son quotidien à Thionville. Camille va se r »volter, tenter de la retrouver, traverser de façon un peu incohérente une Europe de l’Est un peu trop idyllique et bienveillante, pour se retrouver elle-même, et bien malgré elle revenir vers sa famille.
L’écriture de Sandra Reinflet est intéressante, son phrasé, bref et dynamique, ses mots, aussi vifs que l’adolescence, celle qui explose et veut exister loin des parents et des règles imposées, traduisent cette impatience à vivre pleinement ce passage imposé pour se construire. Camille a su me séduire et me donner envie de la suivre jusqu’au bout. Malgré quelques imperfections, quelques incohérences et un peu trop d’optimisme envers les humains, j’ai découvert un joli premier roman.
https://domiclire.wordpress.com/2017/07/11/ne-parle-pas-aux-inconnus-sandra-reinflet/
Lien : http://livresselitteraire.blogspot.com/2017/06/ne-parle-pas-aux-inconnus-sandra-reinflet.html
Décidément l’aventure des 68 premières fois recèle de belles, très belles découvertes. Les post-it à presque chaque page en témoignent. Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps, Ne parle pas aux inconnus est un coup de cœur et je l’ai su dès les premières pages.
Fin du lycée. Camille, dix-sept ans, passionnée de dessins et plus particulièrement de BD vient d’obtenir son baccalauréat. Comme pour tout diplôme obtenu, la fête va battre son plein. Au programme : rock, ivresse, amour. Amour avec Eva, une jeune polonaise venue vivre en France avec ses parents dont Camille est folle. Entre elles c’est passionnel, fusionnel, c’est un premier amour. Un premier vrai grand amour. Celui qui vous imprègne d’une odeur, qui vous tatoue d’une caresse. Celui qui ne s’oublie pas, qui se vit à 200 à l’heure. Qui se vit en apnée.
Mais voilà la soirée ne va pas se dérouler comme prévue, Camille, jalouse, va partir en vrille. Le réveil du lendemain lui laissera des haut-le-cœur de souvenirs. Camille n’a plus qu’une idée en tête : contacter Eva, s’expliquer, se faire pardonner, glisser son nez dans son cou. Recoller les pots cassés. Eva… Eva… trois lettres obsédantes. Des sonneries qui sonnent dans le vide, des SMS perdus dans les méandres du réseau. Eva, aux abonnés absentes. Où est-elle ? Pourquoi ne répond-elle pas à Camille ?
Camille comme un insecte qui se heurte à l’ampoule. Un oiseau qui à peine sortie du nid pour s’envoler se cogne à une baie vitrée. Camille, sans sa polonaise, c’est comme une fleur sans eau.
Bien décidée à comprendre, elle décide de prendre la route pour la retrouver. Malgré les « ne pas » de ses parents. Ne pas sortir de la maison toute seule. Ne pas faire de bêtises. Ne pas parler aux inconnus. Mais pour Eva, elle enfreint toutes les règles.
Un voyage au cours duquel Camille rencontrera des inconnus, se laissera embarquer dans des ailleurs et des aventures avec eux. Et même une fois rentrée, l’aventure ne sera pas terminée.
Et si les inconnus n’étaient pas toujours ceux que l’on rencontre en chemin ? Et si au bout du chemin, l’essentiel n’était pas de retrouver Eva, mais de se trouver soi-même ?
Comment trouver les bons mots pour parler de ce roman vibrant de jeunesse ? Vibrant de liberté et d’amour ? Je crains qu’aucun ne soit à la hauteur. Mais il faut en parler, il faut faire découvrir ce roman dévoré, croqué à pleine bouche, comme Camille embrassant Eva. Comme Eva embrassant Camille.
Ne parle pas aux inconnus c’est se laisser fondre dans l’histoire de Camille, dans celle d’Eva, dans celle d’une famille où les parents brident leurs rêves et ceux de leurs enfants. C’est se prendre en plein figure une écriture tourbillonnante. Une écriture qui claque, qui happe. Concise, précise, parfois trash faite de passages prenants, vibrants où les mots sont ciselés. Où ils ondulent, dansent. En transes. Une écriture qui secoue et vous fait tourner les pages les unes après les autres, oubliant l’heure (et la crème solaire aussi aïe mon nez et mon front !).
Une écriture qui n’est pas sans me rappeler celle de Sacha Sperling dans Mes illusions donnent sur la cour. Aussi vive, aussi intense et poétique.
On sent dans ce roman la connaissance du voyage, la débrouillardise qui habite l’héroïne, insufflée par l’expérience de l’auteure. On sent la peur, présente face à cet inconnu. Cette inconnue qu’elle est, cette inconnue qu’est sa mère. Ces inconnus. Oui bien sûr cette jeune fille est inconsciente de partir ainsi, quitter le nid familial. Les parents en frissonneront en lisant ce roman. Mais ce roman c’est la liberté de choisir sa destinée, choisir qui l’on est. Car bien au-delà du voyage, l'auteure donne à lire au lecteur une découverte de soi à travers des choix de vie : l'ambition professionnelle, les désirs, la sexualité. On s’immisce dans les émotions tenaces qui se sont logées dans les veines de Camille, les mots acerbes dont elle a été victime, cette différence – si tant est que l’homosexualité soit une différence – qui lui vaut moqueries, mépris et incompréhension.
Sandra Reinflet ne laisse rien au hasard, elle aborde des sujets d’actualité, de controverse, des maux que taisent adolescents, parents, société avec un réalisme frais et moderne. Et puis moi je n’y peux rien, j’aime ces romans qui parlent de l’homosexualité de manière si ouverte, si libérée et avec tant de beauté. Il devrait en être ainsi au quotidien. Et plus globalement, j’aime ces romans qui cassent les barrières, qui enfreignent les codes, qui osent. En définitif, dans ce premier roman tout sonne avec justesse.
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Camille fête son bac mention bien avec les autres lycéens et Eva. Eva, celle qui lui a fait connaître le bonheur, l’amour, la transgression, celle dont les parents sont si gentils toujours à l’écoute, alors que les siens… Eva qui ne répond plus à ses mails, ses appels, ses cris, depuis cette soirée. Pourquoi ?
Chez elle, elle étouffe entre ses parents et sa jeune sœur. Depuis toute petite, interdiction de sortir, de parler aux inconnus, rester dans la cour, dans le jardin et le mur du silence… Elle se rêve dessinatrice de BD, ses parents brident ses rêves et la veulent dans des bureaux à faire des études sérieuses, à vivre une petite vie étriquée, sans surprise (apparemment) comme la leur.
Pourquoi Eva est-elle partie du jour au lendemain avec ses parents sans la prévenir ? Elle en hurle de désespoir. Un beau jour, Camille décide de partir pour la Pologne retrouver son amoureuse mystérieusement disparue, puisque c’est de là qu’elle vient et qu’elle y retourne pour les vacances. Elle prévient quand même ses parents par sms.
"Il faut que je parte, c'est une urgence. Je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant, mais faites moi confiance".
Partir, fuguer à l’étranger, facile à dire, mais plus difficile à faire. La peur est présente, surtout avec la litanie « Ne parle par aux inconnus » qui résonne dans sa tête, la peur du viol….
Camille roule d’Allemagne en Pologne via la Serbie, la Roumanie, la Hongrie. Elle fait d’heureuses rencontres qui la forment. Enfermée en elle-même, elle s’ouvre, parle, raconte. Elle a osé faire ce que ses parents lui interdisaient : parler aux étrangers. Elle s’est ouverte aux autres et en cherchant Eva, s’est trouvée elle-même.
Le retour à la maison, le drame. Elle remonte, grâce à des carnets le fil de l’histoire maternelle, comprend et peut dépasser son enfance, retrouver sa mère « Et il a fallu aller loin pour qu’on se rencontre enfin. »
Comme souvent, la famille est un lieu où les secrets sont cachés, les silences envahissent et pourrissent la vie familiale, dont il faut s’extraire pour grandir et progresser.
NPAI, son tatouage pour Eva N’habite pas à l’adresse indiquée ou Ne parle pas aux inconnus, les deux axes de ce livre.
Le rythme des phrases de Sandra Reinflet f ait ressortir l’urgence de Camille, son besoin de foutre le camp, sa colère. Ce voyage est comme un rite de passage de l’enfance vers l’adulte. Un très bon premier livre que je n’ai pu lâcher avant le dernier mot.
Livre lu dans le cadre des 68 premières fois
Roman d’initiation par excellence, « Ne parle pas aux inconnus » s’affirme par une sincérité de ton et une émotion qui affleure. L’héroïne, Camille, vient de passer son bac et se sent de plus en plus à l’étroit dans le carcan familial. Une famille bien sage, bien tranquille et beaucoup trop ennuyeuse. Le ras le bol éclate à la soirée de fin d’année du lycée, où les repères vont exploser et pousser Camille à fuguer. Désespérée de ne pas avoir de nouvelles de sa petite amie Eva, Camille décide de partir à sa recherche sur les routes en direction de la Pologne, pays d’origine d’Eva. « Ne parle pas aux inconnus » lui a toujours répété sa mère, mais c’est bien en parlant et en s’aventurant vers les autres que Camille va se découvrir et s’affirmer enfin.
Livre agréable à lire, « Ne parle pas aux inconnus » a la justesse de ton de ceux qui racontent leur propre vécu et qui n’inventent pas. L’auteure a traversé des étapes sensiblement semblables à son héroïne, ce qui donne ce caractère authentique au récit, et lui permet d’éviter le trop-plein de lieux communs. Plein de rebondissements, c’est une lecture que l’on suit avec plaisir, même si la langue en elle-même n’est pas particulièrement riche. Le lecteur est à l’aise avec le personnage de Camille, et il est difficile de ne pas se reconnaître dans l’expression de l’exaspération adolescente envers l’étouffement familial. Auteure à découvrir!
https://lorenaisreadingabook.wordpress.com/
Ne parle pas aux inconnus, sois prudente, ne t’éloigne pas…
Camille a entendu ces paroles depuis toujours. Sa mère est si inquiète…
Jusqu’à l’année de sa Terminale, jusqu’à Eva, jusqu’à la fête du lycée.
Et elle osera…
… partir pour la Pologne, en ne se présentant pas à son job d’été, par amour.
… faire confiance à ceux qu’elle va rencontrer en stop ou ailleurs
… agir pour elle-même, sans se préoccuper de l’opinion des autres.
Bref, elle saura grandir, s’émanciper, pour mieux retrouver ceux qu’elle aime, même si elle ne savait pas les aimer.
Un roman flamboyant sur une jeune femme qui émerge de l’enfance.
Un roman haletant, où l’inattendu guette à chaque nouveau chapitre.
Un roman émouvant sur la difficulté de créer des liens effectifs puissants et respectueux. Un roman bien écrit, au rythme vif qui s’accorde si bien aux pensées de Camille, au vocabulaire étincelant.
Un roman bouleversant, où la dernière partie nous tient en haleine dans une course désespérée entre l’amour et la mort.
Un roman à l’empathie généreuse où les personnages ne sont jamais condamnés, toujours respectés.
Un roman qui m’a embarquée et que je n’ai lâché qu’au mot Fin.
Un hymne à l’amour, aux amours qui traversent une vie.
Bref, un livre coup de cœur.
Sélection 68premièresfois L’aventure des 68premièresfois repart et hâte pour ma deuxième année de faire des découvertes et surtout de partager des coups de cœur ou de griffe et aussi de surveiller ma boîte aux lettres (!!). « Ne parle pas aux inconnus » est donc ma première lecture de cette première sélection 2017. Un livre qui cache bien son jeu. Dans les premières pages, on retrouve une jeune adolescente, qui nous raconte sa famille, sa vie de timide dans une ville de province, puis sa rencontre avec une jeune rockeuse, de plus, polonaise. Cela va troubler les règles de vie instaurées par ses parents. Un livre de plus sur l’adolescence et la rentrée dans la vie adulte. Pas tout à fait, et j’ai suivi Camille, la narratrice de 17 ans, qui, un matin, fait un petit sac à dos et part rejoindre Eva à Cracovie. Malgré les risques de la route et attention tout de même face aux inconnus, elle fait de belles rencontres et se laisse porter par les rencontres au bord de la route. J’ai aimé cette partie du livre qui nous parle de ces « nouveaux pays » de l’Est, (c’était plus simple quand il y avait le mur et derrière le bloc soviétique). Puis la dernière partie est un retour vers la famille et la découverte de secret de famille. Toutes les familles en auraient des secrets. Grâce à des journaux intimes de sa mère, Camille va découvrir la jeunesse de sa mère puis sa résignation face aux aléas de la vie. Ai été un peu dérangée parfois par l’écriture et pourquoi parler jeune ou avec un accent quand on est en Pologne. Mais j’ai aimé le côté bohème et aventureuse de Camille, son rapport à l’écriture, et en particulier, aux dessins. Un joli passage lors de sa visite avec sa mère au salon de la Bande dessinée d’Angoulême. De touchants portraits des routiers rencontrés sur la route, avec les peurs, les doutes, les craintes de cette jeune fille gracile. Un premier roman touchant et n’ayons pas peur et n’hésitons pas à parler aux inconnus !! Petit clin d’œil à notre groupe : la jeune fille en couverture de ce livre est Loulou Robert, dont on avait découvert le premier roman, dans la sélection 2016. Et d’ailleurs, la demoiselle sort son deuxième roman, ce mois-ci. « Mais les profs ne sont pas tout à fait des adultes puisqu’ils n’ont jamais quitté l’école. » (p54) « Et enfin, merci à vous, chers lecteurs, d’avoir pris la route avec Camille. Pourvu qu’elle vous ait inspiré quelques déviations. »
Emouvant - Je n’ai pas beaucoup aimé le début du roman, Camille est rebelle à la maison, déteste ses parents et sa sœur, elle fait n’importe quoi. J’ai crains pour les chapitres à venir. Et pourtant, grâce à l’écriture de Sandra Reinflet, Camille m’a emmenée avec elle dans ce voyage à la recherche d’Eva son amoureuse. Ce n’est pas Eva qu’elle va trouver au bout du voyage, mais sur sa route elle va rencontrer des gens qui vont lui apporter un petit supplément d’âme qui ajoutés à l’éloignement de sa famille vont l’aider à grandir en peu de temps. Ce que j’ai beaucoup aimé c’est la découverte de la vie de sa mère au même âge, la lumière qui se fait sur le pourquoi de sa vie et de ses peurs... En tant que maman d’une adolescente ce roman a suscité chez moi beaucoup d’émotions. Afin de la protéger je lui cache mes douleurs, mes problèmes et mes désillusions, est-ce que je fais fausse route alors que la seule chose que je désire pour elle c’est le bonheur ? En conclusion j’ai trouvé ce roman très bien construit, fort et il restera dans ma mémoire.
Après une première partie mitigée où je ne voyais pas où l'auteur voulait aller, j'ai beaucoup apprécié ce livre qui m'a pas mal remué. Un livre qui devrait être lu par les adolescents dans les lycées, qui certainement leur apporterait beaucoup.
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