Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
«Mécanicien-Photographe. Dans le Parti, la seule noblesse est ouvrière. Dans ce double titre, l'important c'est "mécanicien". L'autre est bourgeois, négligeable, un hobby de désoeuvré. Et pourtant bien vite, seul comptera le photographe et son arme indomptable, celle que nul ne peut enrégimenter : l'oeil. Émile Muller porte sur ces années cinquante l'un des regards les plus riches. Ni géomètre, comme certains, et des plus grands, ni professionnel de l'attendrissement et fabricant de nostalgie, il laisse vivre et cadre. Ouvrant, ce faisant, autant de portes sur le secret de cette époque. La misère, qui existe encore. La pauvreté, que n'humilie pas l'argent, dont le règne actuel n'a pas commencé. Et malgré tout, une gaieté, une insouciance, une douce ébriété de quatorze juillet. On entend siffloter des refrains dans l'air de Paris. Montand, le grand Yves, va venir en pousser une. Des autobus passent. En cas de besoin, de fille à retrouver vite, on peut toujours les prendre à la volée. Tel fut Émile Muller, faux mécanicien, mais vrai, ô combien vrai, photographe, magnifique guetteur de l'après-guerre.» Erik Orsenna.
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