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« Un véritable hommage aux romans policiers. » The TimesLa mort de Peggy Smith, âgée de quatre-vingt-dix ans, n'a rien, a priori, de suspect... C'est ce que tout le monde pense jusqu'au moment où Natalka, son aide de vie, découvre que la vieille dame se sentait suivie...Au moment de ranger les affaires et les nombreux romans policiers de la défunte en vue de la vente de son appartement, Natalka découvre une curieuse carte de visite sur laquelle il est écrit : Peggy Smith, consultante en meurtres. Elle remarque aussi que de nombreux livres lui sont dédicacés : « À PS : merci pour les meurtres ». La nonagénaire avait donc pour habitude d'aider les auteurs de romans policiers en panne d'inspiration...Natalka, prête à tout pour découvrir ce qui est arrivé à Peggy Smith, embarque avec elle dans sa quête de la vérité les amis de Peggy Smith : Benedict (qui a renoncé à devenir prêtre pour finalement tenir un café) et Edwin (ancien journaliste de quatre-vingt ans). Lorsqu'elle se fait menacer par une personne masquée et armée venue récupérer un mystérieux ouvrage, elle prévient la lieutenant Harbinder Kaur afin qu'elle mène l'enquête. Cette mort est finalement très suspecte...
Mortelle dédicace, The Postsript Murders dans la version originale parue en 2020, a été publé par les éditions Hugo Thriller en 2021. Le style clair et neutre mêle sérieux et fantaisie, pour un résultat étonnant:" Comme elle s'y attendait, Miles est dans la cuisine et mange sombrement un toast. Edwin y est aussi et contemple la bouilloire comme s'il voulait qu'elle chauffe toute seule. A côté de lui, une cafetière dégage un délicieux arôme de café. Les aiguilles de la pendule sont en forme de carottes pourchassant divers légumes autour du cadran. Il est sept heures trente, un radis passé d'une carotte." (Page 323).
Construction: le roman est raconté à la troisième personne au présent: immédiateté de l'intrigue étayée par un narrateur omniscient qui délivre au lecteur tous les détails auxquels il a accès.
Fil rouge: littérature policière ( la victime collectionnait les romans policiers qu'elle possédait en très grand nombre); lectures: nombreuses allusions à des oeuvres littéraires disséminées aux quatre coins du roman: "Elle regarde la série de portes en enfilade devant elle, toutes peintes d'un vert uniforme qui parvient à jurer avec la moquette, et s'imagine que derrière chaque porte il y a une réalité différente: une planète couverte de glace, un royaume des ombres, un monde fait entièrement de livres de bibliothèque. Ce doit être parce qu'elle a lu Le Neveu du Magicien à un âge où elle était encore impressionnable." (Page 59).
Thème: détectives amateurs/police =>Cohabitation parfois burlesque qui donne tout son sel au roman: "Après le déjeuner, les détectives amateurs vont s'asseoir dans le hall en essayant de réfléchir aux mobiles et aux moyens. Les vrais policiers les surveillent lugubrement depuis une table voisine." (Page 304).
Peggy Smith, 90 ans, est retrouvée morte dans son fauteuil favori, installée devant la baie vitrée d'où elle observait les oiseaux, pas son aide de vie, la jeune Natalka. Quoi de plus normal. Peggy était très âgée. Et tout le monde sait qu'à cet âge, la faucheuse peut arriver à n'importe quel moment, sans crier gare.
Alors qu'elle range les affaires et les nombreux livres de la défunte, Natalka découvre que la vieille dame est citée dans de très nombreux romans policiers. Curieux...Et que signifie cette carte de visite sur laquelle est inscrite la mention: "Peggy Smith, consultante ès meurtres"? La jeune femme comprend que Peggy avait pour habitude d'aider les auteurs de polars en panne d'inspiration pour faire disparaître leurs personnages...Et qu'elle se sentait suivie.
Il n'en faut pas plus à Natalka pour imaginer le pire scénario. Elle convainc Edwin et Benedict, amis de Peggy, de mener leur propre enquête sous la lointaine et réticente collaboration du lieutenant Harbinder.
Leurs pérégrinations soulèvent plus de questions que de réponses: Pourquoi Nigel, fils unique de Peggy, semble-t-il si empressé de se débarrasser des livres de sa mère? Que signifient les mots "On vient vous chercher" inscrits sur une carte postale glissée dans le livre que la vieille était en train de lire lorsqu'elle est morte? Qui sont les deux hommes dans la Ford Fiesta blanche qui semblent les suivre?
C'est alors que l'auteur de romans policiers Dex Challoner, ami de Peggy, est retrouvé mort, abattu d'une balle dans la tête. Et si Natalka avait raison? Et si Peggy, qui se sentait surveillée, considérée comme un témoin gênant ( n'oublions pas qu'elle passait de nombreuses heures devant sa fenêtre à observer les allées et venues) avait elle aussi été assassinée?
Mortelle Dédicace est un roman policier original par bien des aspects: le trio d'enquêteurs amateurs dont la route croise celle du lieutenant Harbinder et de son co-équipier Neil; la personnalité de la victime et sa mission littéraire; le lieu: une petite station balnéaire sans prétention, engoncée dans sa quiétude des bords de mer...Et puis, le petit grain de fantaisie, la petite touche spéciale aux romanciers britanniques qui donne au roman des couleurs chatoyantes bien qu'il s'agisse d'une enquête criminelle. Jamais l'auteur ne sombre dans le sordide ou le macabre. Tout le roman est centré autour de l'enquête et de sa résolution, explorant les différents moyens de parvenir à faire éclater la vérité et à démasquer le criminel.
Le +: Les dialogues savoureux, l'humour qui apparaît au fil des pages à des moments parfois inattendus, désarçonnant le lecteur. Mais quel lecteur de polars n'aime pas être parfois gentiment chahuté par l'auteur? :"-Comment vas-tu Harbinder? Toujours dans la police? Non, les menottes que j'ai à la ceinture, c'est parce que j'ai perdu un pari! Voilà ce qu'elle voudrait répondre." (Page 26)..."Techniciens en identification criminelle, traduit mentalement Benedict. Il l'a lu dans des programmes télé. Il doit réprimer un frisson d'excitation. C'est du sérieux, se dit-il. Mais il ne peut pas nier que c'est la chose la plus passionnante qui lui soit arrivée depuis la fois où frère Giles a oublié la doxologie lors des matines." (Page 67)..."Benedict se réveille tôt en se demandant pourquoi il y a un train qui traverse la chambre. Et puis, il prend conscience que c'est Edwin, allongé à deux mètres de lui, qui ronfle bruyamment." (Page 189)...
Passionnant, addictif, drôle. Rien à ajouter...
Je découvre la lieutenante Harbinder Kaur dans un honorable et sympathique polar autour des polars, des auteurs et des salons de Brighton et Aberdeen.
J’ai appris, après avoir fini le roman que, c’était le second avec Harbinder mais cette fois-ci elle partage le haut de l’affiche avec trois autres personnages, qui, je l’espère feront partie des prochains livres !
Peggy, 90 ans est morte mais sa mort semble suspecte à sa jeune aide à domicile Natalka qui entraine dans ses recherches Edwin, voisin et ami au foyer logement et Benedict, qui vend des cafés près de la plage, chez qui ils ont l’habitude de se rendre. Un auteur l’appelait “la consultante en meurtres”, elle qui en aidait quelques-uns en mal d'inspiration criminelle. Suivent des meurtres ou morts étranges et plein de questions qui les mènent en Ecosse.
Un quatuor pas banal avec Harbinder d’origine hindou et lesbienne ; Natalka, ukrainienne ; Benedict, moine défroqué et Edwin retraité de la BBC et homosexuel. Ils forment une équipe éminemment sympathique que j’ai aimé suivre dans leur enquête, chacun avec sa personnalité et ses particularités qu’ils se doivent d’accepter pour cause de cohabitation et ça donne quelques moments qui font sourire !
Quelques longueurs ont un peu tempéré mon entrain mais heureusement l’intrigue est suffisamment embrouillée pour maintenir l’intérêt jusqu’au bout. Chaque chapitre est consacré à un des personnages principaux ce qui rend la lecture plus facile parce qu’en définitive on en croise du monde !
Tout à fait le genre de lecture que je suis capable d’apprécier pour l’instant et j’espère qu’il y en aura d’autres à suivre, j’apprécierais de voir l’évolution des relations du quatuor.
#MortelleDédicace #NetGalleyFrance
Quoi de plus normal pour une dame de quatre-vingt-dix ans que de mourir paisiblement dans son fauteuil préféré, en regardant la mer par sa baie vitrée ? Peggy Smith s’est éteinte ainsi, son cœur a simplement cesser de battre. Pourtant, son aide de vie, l’Ukrainienne Natalka, n’est pas convaincue. C’est elle qui a découvert le corps et elle suspecte un meurtre. Peggy se croyait surveillée, elle avait reçu une carte anonyme qui disait : ‘’On vient vous chercher’’ et, de plus, ses cartes de visite stipulaient ‘’consultante ès meurtres’’. En fouillant ses affaires, Natalka découvre que de nombreux auteurs de polars mentionnaient Peggy dans leurs remerciements. Convaincue que quelqu’un a tué la vieille dame, l’aide de vie décide de prévenir la police et d’enquêter de son côté, entraînant avec elle deux amis de Peggy : Edwin, son voisin, quatre-vingts ans, journaliste de la BBC à la retraite et Benedict, ancien moine et désormais tenancier du Coffee Shack le café en face de Seaview Court, la résidence médicalisée de Peggy. Et, quand un individu armé débarque dans l’appartement de la morte et vole un livre, l’inspecteur Harbinder Kaur prend l’affaire au sérieux et ouvre une enquête officielle.
Deuxième opus des enquêtes d’Harbinder Kaur, ‘’la policière sikh, lesbienne et qui vit encore chez ses parents à trente-cinq ans’’ mais elle se fait voler la vedette par un trio d’amateurs mal assortis composé d’une aide à domicile ukrainienne, belle et blonde, d’un retraité de la BBC octogénaire et gay et d’un ancien moine qui a quitté les ordres pour ouvrir un café et trouver l’amour.
Elly Griffiths utilise les mêmes ingrédients que dans Le journal de Claire Cassidy, à savoir :
- Une enquête qui touche à la littérature, ici, les romans policiers
- Une petite virée en Ecosse, ici, un salon littéraire à Aberdeen
- Des personnages attachants, ici, le fameux trio
- Harbinder qui se lit d’amitié avec les personnages secondaires
- La présence de chiens
On mélange savamment le tout et on obtient un cosy mystery qui se lit tout seul. On navigue entre les fausses pistes, les indices littéraires, les rencontres avec des auteurs de polars, les bloggeuses, les séances de dédicaces. Franchement sympathique même s’il n’y a plus l’effet de surprise du premier tome.
A notre époque qui a plutôt tendance à déclasser les usagés, les cabossés et les vieux marqués par l’empreinte du temps, Il fallait oser écrire un roman policier mettant en scène la flic, Harbinder Kaur, Sikh et efficace (convaincante, elle avait déjà fait parler d’elle dans Le journal de Claire Cassidy de la même autrice, Elly Griffiths) à côté d’un trio d’amateurs, Natalka, réfugiée ukrainienne, auxiliaire de vie le jour, vigie de cryptomonnaies la nuit, Benedict, moine défroqué et cafetier en bord de mer et Edwin, nœud pap rose et ancien journaliste ployant sous ses quatre-vingts balais.
Ce mélange des genres, des passés, des compétences peut étonner. Mais il va surtout être détonnant et faire exploser les vérités et le fin fond de cette histoire à tiroirs de mortelles dédicaces. Un roman qui se situe à la fois dans le monde du mystère cher à Christie et dans la parodie assumée des maisons d’éditions, de leurs thrillers (admirez la couverture !) et des séries télés qui sont évoqués avec humour et tendresse. Un bon roman, moment de détente à prendre en suivant la plume d’Elly Griffiths qui donne une impression de facilité, d’histoire évidente tant l’agencement des prises et pertes de contrôle sur l’enquête, la description des sentiments des protagonistes et l’articulations des éclats de vérité sont magistralement maîtrisés.
Peggy, vieille pensionnaire d’une résidence service est découverte morte dans son fauteuil. Apparemment, à quatre-vingt-dix ans, elle s’est paisiblement endormie entre un temps de mots croisés et une observation de ce bord de mer qui est la vue magnifique qui s’offre à sa fenêtre. Une fin comme on en rêverait tous, non ?
Mais pour Natalka qui range sa chambre et les nombreux romans policiers de la défunte, des indices la poussent à croire au meurtre. Pourquoi le fils de Peggy est-il si pressé de vider l’appartement et de faire disparaître la vie de sa mère ? Et pourquoi toutes ces dédicaces et ces remerciements adressés à Peggy par tous ces écrivains qui n’auraient jamais réussi, semble-t-il, à terminer leurs livres sans elle ? Sottise de la part de cette réfugiée politique ? Lubie, manière de se montrer intéressante ? L’enquêtrice Harlinder Kraut ne le pense pas. Il lui faut tirer cela au clair.
Et, avec l’appui du trio de décalés, l’enquête va se monter, en parallèle et en symbiose. Tout y est pesé, mesuré, placé sous les yeux du lecteur à bon escient. On se laisse happer par ce récit. On rit et sourit devant l’humanité de ce trio improbable, touché par ces personnages qui en disent si long sur notre randonnée humaine.
A déguster sans modération, à la plage, à une terrasse de café, dans un jardin public ou confortablement installé chez soi. Un moment de grande satisfaction, un vrai bonheur de pouvoir découvrir ce roman qui, par son humour tendre, dépoussière les plus grands qu’il peut côtoyer sur les rayons de nos bibliothèques sans rougir. Et à propos de rouge, la couverture (je vous avais dit d’aller la voir !) offre un joli graphisme d’une plume de stylo pleurant une goutte de sang. Clin d’œil pour un livre qui se ferait passer pour un thriller haletant alors qu’il trouve davantage sa place dans ce qu’il est convenu de nommer le cosy-mystery ? Tout est en finesse et, ici, chargé d’humour et de recherche de sens qu’il est plaisant de donner à ce bel objet-livre. J’ai eu la chance de le découvrir grâce à Babelio et aux éditions Hugo et Cie. Merci à eux !
En commençant ma lecture de Mortelle dédicace, j'étais ravie de retrouver Harbinder Kaur, lieutenant de police rencontrée dans Le journal de Claire Cassidy.
Cette fois-ci, elle est confrontée à la mort d'une vieille dame de 90 ans. A priori, rien de bien anormal, sauf quand l'aide de vie de Peggy Smith vient informer la police de ses soupçons.
Natalka, l'aide de vie, va embarquer un ancien moine reconverti en tenancier de café, un ami de Peggy Smith donc plus de première jeunesse, à sa suite dans une enquête. Cette petite bande disparate, sous la supervision plus ou moins volontaire d'Harbinder, va vivre beaucoup de rebondissements et d'émotions.
J'ai passé un bon moment avec ce roman policier aux faux airs de cosy mystery, j'ai aimé l'ambiance british à souhait, les personnages pittoresques et attachants, la description amusée du milieu littéraire et le regard surpris de ceux qui ne le connaissent pas.
Une lecture détente idéale !
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