Au début des années 90, lorsqu'il s'est avéré que coucher les bébés sur le ventre avait abouti à multiplier le nombre des morts subites du nouveau-né, le couchage sur le dos ou sur le côté est devenu systématique. Quelques années plus tard, le couchage sur le côté était à son tour éliminé, ne restant prescrit que le couchage sur le dos. On a vu alors apparaître des déformations du crâne des bébés, totalement inconnues avant. Selon une étude canadienne plus de 45% des bébés sont concernés. Il y a des traitements efficaces, sous réserve d'une prise en charge ostéopathique précoce. Ensuite, le port d'un casque s'impose pour rectifier.
Outre l'esthétique, ces déformations retentissent sur l'équilibre et la symétrie du visage, de la mâchoire et de la colonne vertébrale. Et certaines études alertent aujourd'hui quant aux répercussions en matière de psychomotricité, de langage et de performances cognitives. Au Canada, il existe une vraie prise de conscience dans le public. En France, une association de parents s'est constituée. Les pédiatres, les kinésithérapeutes, les ostéopathes constatent un nombre affolant de consultations. Mais personne ne bouge.
Les auteurs s'appuient sur toutes les traditions pour expliquer comment prévenir cette déformation et quelles mesures prendre si elle a commencé. Ils jettent un pavé dans la mare du marché de la puériculture (maxi-cosy, cocon-baby et autres pratiques).
On a là un vrai problème de santé publique liée à une pratique moderne qui va à l'encontre de toutes les traditions, occidentales ou non, concernant les soins aux nouveau-nés.
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