Un homme en crise se rebelle contre le cynisme de notre époque mercantile.
Son regard croise celui d'un portrait d'Indien, dont les yeux d'aigle, noirs et fiers, le hantent. Lors d'un voyage onirique, franchissant la frontière du domaine des esprits, il assiste à un épisode de l'extermination indienne, avant de se retrouver face au personnage du portrait, qui s'avère être un parent de Black Elk.
Un Grand Rêve fait dans sa jeunesse a révélé à celui-ci une vision inattendue de l'homme : une créature prématurée, trop tôt sortie du ventre de sa mère.
Initié, l'Homme sauvage assume cette vulnérabilité naturelle, tandis que l'Homme moderne, utilisant le progrès pour la refouler, la renforce au contraire, s'autodétruit, fabriquant à son insu son propre malheur. Sa quête inconsciente de la Nature perdue ne fait de lui qu'un violeur prêt à la détruire pour combler son manque...
Une vision de l'homme moderne plus immature, cupide, agressif, et extériorisé que jamais.
Rien ne peut le satisfaire... mais n'est-ce pas en raison de son incessant conflit avec la Nature ? La voix de l'Homme sauvage ne remonte de nos entrailles que pour nous éviter d'avorter de nous-mêmes, et pour nous aider à accomplir notre propre naissance.
Si l'homme blanc ne travaille pas sur sa haine, son besoin de possession, à quoi servirait donc le message des Indiens morts ? Prendre conscience de son " âme indienne ", c'est retrouver en soi le défenseur de nos Terres Vierges, le gardien épris d'espaces infinis de liberté ! Celui qui n'a pas goûté cette liberté sait-il seulement ce qu'est la vie ?
Un style intense, hautement symbolique.
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