- L'incroyable récit d'un jeune Africain fuyant la dictature de Guinée à 15 ans en 2009, arrivé clandestinement en Europe par bateau, réfugié en France, aujourd'hui étudiant à Strasbourg.
- Parcours d'exil et d'errances, et choix d'une intégration passée par l'écriture.
- [Le titre du livre (repris et adapté d'un poème de Senghor) est un hommage à la langue française et à la tradition d'accueil de la culture française] Rescapé des massacres du stade de Conakry en septembre 2009, emprisonné pendant des semaines, ayant perdu sa mère, Thierno Diallo décide de quitter la Guinée à l'âge de 15 ans pour sauver sa vie. Après une traversée clandestine en cargo - difficile, mais moins tragique que beaucoup d'autres -, il débarque sur une île grecque et se rend à Athènes. Là, il survit dans un parc public avec d'autres Africains et goûte à la prison locale. Avec de faux papiers il s'envole vers l'Allemagne, mais échoue à Strasbourg. Et c'est par le plus grand des hasards qu'il intègre un foyer pour migrants mineurs isolés.
Il relate dans ce livre sa découverte du mode de vie français, son initiation enthousiaste à la langue et la culture françaises, son goût pour l'écriture, ses succès scolaires, ses démêlés souvent absurdes avec les autorités pour obtenir des papiers, mais aussi le soutien sans faille de certains adultes qui l'entourent. Aujourd'hui en formation dans les métiers de l'imprimerie, il livre le récit haletant de cet apprentissage de la survie, démontrant un talent empathique pour s'adapter à son pays d'accueil, dont il espère qu'il devienne bientôt sa seconde patrie. Sa fulgurante intégration, culturelle, humaine et sociale, l'a fait repérer des médias et des institutions (Éducation Nationale, Conseil de l'Europe) pour des témoignages sur la condition de migrant mineur isolé à travers son exemple certes exceptionnel mais révélateur des réalités des migrants contraints à fuir leur pays.
DÉBUT DU LIVRE " La vie est pleine de surprises, et dans ma vie à moi, la plus étonnante des surprises, c'est que je sois en train de m'adresser aux lecteurs français dans leur propre langue.
Et ça, je le dois d'abord à ma mère Aïssatou Diallo, qui parlait un peu le français, et qui, pour son malheur, militait en faveur de l'Union des Forces Démocratiques de Guinée. Mais je le dois aussi à un certain Dadis, un capitaine qui a pris le pouvoir sans être élu et a ensuite refusé de le céder selon les règles démocratiques. Oui, c'est à ce monsieur que je dois d'être aujourd'hui installé en France, où je suis arrivé sans l'avoir désiré il y a tout juste cinq ans, et de raconter dans ce livre le parcours d'un migrant mineur isolé des années 2010... "
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