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Misère, religion et politique en Haïti ; diabolisation et mal politique

Couverture du livre « Misère, religion et politique en Haïti ; diabolisation et mal politique » de Andre Corten aux éditions Karthala
  • Date de parution :
  • Editeur : Karthala
  • EAN : 9782845861626
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : (-)
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Ce livre étudie les différents courants religieux (vaudou, catholicisme, protestantisme classique, pentecôtismes y compris renouveau charismatique, etc.) qui traversent la société haïtienne.
L'étude est basée sur une enquête de terrain (centaines d'interviews de pasteurs, de fidèles et de... Voir plus

Ce livre étudie les différents courants religieux (vaudou, catholicisme, protestantisme classique, pentecôtismes y compris renouveau charismatique, etc.) qui traversent la société haïtienne.
L'étude est basée sur une enquête de terrain (centaines d'interviews de pasteurs, de fidèles et de témoins privilégiés et observation de très nombreux cultes dans tout le pays). Elle s'intègre dans une problématique où le religieux est vu dans son mode d'institution du politique. La profusion d'imaginaires religieux favorise un discours social centré sur la diabolisation et les " forces persécutives du mal ".
Ce discours est une réponse au caractère incompréhensible de la déshumanisation produite par la misère absolue (accentuée ces cinquante et même dix dernières années). Il permet aussi aux élites de classes moyennes haïtiennes fascinées par cette déshumanisation de composer avec elle. Cette fascination se concrétise notamment dans une attraction/répulsion face à la criminalisation et à la lumpenprolétarisation (dispositifs, d'autodéfense, brigades de vigilance, etc.).
Lorsque le mal politique se déclare, la syntaxe qu'il instaure en vient à classer les comportements en catégories impératives (soumission, révolte impuissante ou mise à profit de la déshumanisation). Certains comportements échappent à ce classement parce qu'ils ont inversé le discours social de la diabolisation. Portés par des mouvements religieux, ils ne fournissent pas, cependant, une alternative politique malgré les prétentions de leurs porte-parole mais peuvent obliger le politique à se déclarer.

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