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Best, Platini, Pélé, Messi, Zidane, bien sûr ! Ce sont des évidences dans le panthéon du foot. Ils ont fait vibrer Vincent Duluc depuis ses plus jeunes années. Mais la surprise, c'est qu'on croisera aussi le Brésilien Socratès, le Lyonnais Serge Chiesa ou le gardien anglais Pat Jennings. Pourquoi ? Parce que, par leur personnalité ou leur talent, ces joueurs ont su faire aimer le foot à celui qui allait devenir l'un des journalistes de foot les plus respectés.
Vincent Duluc, grande plume de L'Équipe est ici associé à l'illustrateur Greg, et se livre comme rarement sur les joueurs qui l'ont fait vibrer depuis près de cinquante ans. Oubliant l'objectivité du journaliste, il laisse filtrer ses émotions de passionné et nous fait découvrir ses plus grands joueurs sous un autre jour.
Parce que c’est lui, parce que c’est moi, parce que ce sont eux. Pour tout cela à la fois, “mes légendes du football” est un livre à part. C’est le dernier en date, du prolifique Vincent Duluc. J’ai souvent loué, ici et ailleurs, la plume de ce journaliste de l’Équipe. Un érudit, un fondu de football, de sports et de cinéma aussi. Passion qu’il partage avec un ami de longue date : Thierry Frémaux. Les discussions doivent aller bon train, chaque début d’année, lors du festival “sport, littérature et cinéma”.
Que je sois écartelé en place de Grève, car, je l’avoue, je ne suis pas très objectif. Je suis littéralement fan de l’écriture de cet homme de lettre. Qui en plus d’être talentueux, est un homme charmant. Alors, à l’heure de glisser quelques lignes ici, vous imaginez tout le bien que je pense de ce livre de sport. Vous êtes prévenu.
Comme indiqué en introduction, par l’auteur : ““les” légendes, ce serait un classement historique. “Mes” légendes, c’est un classement amoureux”. Tout est dit. Tout est subjectif, on est bien d’accord. Ce qui offre quelques belles surprises d’ailleurs. S’il y a quelques têtes de Champion (Platini, Zidane, Messi…), il y a quelques noms que l’on n’attendait pas à si belles fêtes : Laurent Fournier, Serge Chiesa (parce que Lyon n’est jamais très loin), Claude Papi (l’âme corse)…
Et beaucoup d’Anglais. À cela, rien d’anormal, le journaliste à ces heures perdues, traverse la Manche depuis des décennies, pour suivre les rencontres de football. Même les plus embrumées, les plus éloignées des strates et des paillettes. Le Monsieur est capable de prendre un week-end pour suivre Chesterfield/Halifax Town en 5e niveau national. Un fondu de football, je vous dis !
“Il faut avoir vécu cette époque, pour se souvenir de ce que cela pouvait représenter d’être la première idole absolue de l’histoire du football français” Vincent Duluc évoquant Dominique Rocheteau
L’auteur parle de “son panthéon”. On a tous le nôtre. Ce qui est intéressant, c’est que nous pourrions tous sortir “mes légendes”. Des milliers de livres, tous différents, sans doute, tous passionnants. Et vous alors, quels seraient vos légendes ?
Si vous pouvez ouvrir, ce livre à n’importe quelle page, Georges Best est à jamais le premier. Pas étonnant, l’écrivain lui avait déjà consacré un livre “Georges Best, le cinquième Beatles”, chez Stock. D’ailleurs, une bande dessinée, extraite de l’ouvrage, est en préparation chez Delcourt et devrait sortir courant 2022.
“Lorsqu’il apparaissait à “Match of the day”, le “Téléfoot” historique de l’Angleterre, le temps s’arrêtait dans le salon et toute la famille levait la tête” Vincent Duluc évoquant Georges Best
Et puis il y a les autres, Socratès, Gordon Banks, Thierry Henry, Garrincha, Ronaldo (les deux !) et Greg ! Ce dernier n’est pas footballeur, mais dessinateur et illustre de belles manières ce livre. Que l’on va déposer, une fois terminée, dans la bibliothèque. Et que l’on ira chercher, de temps en temps, pour se remémorer aux bons souvenirs des légendes de Vincent Duluc.
Je ne suis pas un spécialiste du football. Mais, j’adore quand on dépoussière quelques dossiers. Quand on me raconte des histoires. Comme celle de l’entraîneur Brian Clough. Un bon client pour la presse écrite de l’époque et quand même, un sacré entraîneur. Mais aussi, le quelque peu oublié Eduard Streltsov. Privé de coupe du monde avec la Russie en 1958, pour une soirée arrangée et qui passera huit ans au goulag.
Chaque page est une introduction qui vous donne envie d’aller plus loin. “En somme, j’ai essayé, non pas de convaincre, mais de toucher ” Bingo !
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