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Guadalajara, 1997 : caché dans une chambre voisine, Omar est le témoin du double assassinat de sa cousine et maîtresse, Catalina, et du compagnon de cette dernière, Mariachito. Lequel des deux a appuyé le premier sur la détente ? Y avait-il une tierce personne ? Omar l'ignore. La seule chose dont il est sûr, c'est que, désormais, sa vie ne sera plus qu'une fuite en avant, pour échapper à la vengeance de Concho, l'homme de confiance de son rival. Mais où ira-t-il ? Pourquoi pas l'Espagne, pays d'origine de ses grands-parents, où il lui reste encore une cousine ?
Veracruz, 1946 : alors qu'ils se prélassent sur le sable avec leurs enfants, Yago et María, deux anarchistes espagnols en exil, voient apparaître au loin le ventre proéminent de Benjamin Lara, un ami d'enfance connu à Madrid et devenu leur pire ennemi. La famille n'a plus d'autre choix que de plier bagages et de partir le plus loin et le plus rapidement possible.
Des destinées liées par le sang, comme sont liées les destinées de l'Espagne et du Mexique, deux pays séparés par un océan mais rapprochés par tant d'autres événements : d'abord soumise au joug d'Hernan Cortés, l'ancienne colonie s'est transformée en terre d'accueil pour les réfugiés de la guerre civile espagnole.
Antonio Ortuño expose l'histoire de deux générations : comme à son habitude, il brosse dans Méjico un portrait fidèle du Mexique, brutal et corrompu, à travers un style dont les phrases et les images atteignent une violence extrême.
Le démarrage sur les chapeaux de roues de ce roman m'a quelque peu désarçonnée. Je n'ai absolument pas compris ce que je lisais dans les premières pages. J'ai donc dû recommencer. Oui car le tout début est un peu tout feu tout flamme.
1997 - 1946 -1997 - 1923 - 1996 - 1926 etc...
Les chapitres alternent entre les époques, entre le Mexique et la guerre d'Espagne et aussi la guerre au Maroc. Malheureusement j'ai trouvé que ça manquait de précisions, j'ai été un peu perdue.
J'ai eu un peu de mal au départ à me situer dans les différents chapitres avec les personnages, mais je me suis dit que sans doute à mesure que j'avancerai dans l'histoire j'arriverais à raccrocher les wagons. Parce que quand-même c'est agréable à lire, même en ayant l'impression de ne pas tout comprendre.
C'est un récit ébouriffant, violent, crasseux, triste parfois, drôle souvent, comme si l'humour pouvait aider à avaler la pilule de l'ignominie.
C'est l'histoire d'une famille, sur plusieurs décennies, qui parle d'exil, de guerre civile, de haines et de représailles.
Je suis restée passablement perdue dans l'histoire, à cause de trop nombreux lieux, personnages, et dates. L'écriture est belle est extrêmement rythmée, mais ça part trop dans tous les sens pour moi.
Ce livre m'a provoqué un long sentiment de malaise et d'angoisse à de nombreux moments, à la limite de la déprime car il m'a donné le sentiment que la vie est plus une vallée de larmes qu'une vallée de roses (oui je sais que c'est le cas mais je préfère faire comme si…). Car, pour certains, la vie n'est qu'un long chemin de croix, où la résilience n'est jamais sûre ni définitive, où tout peut basculer à tout moment.
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