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À 45 ans, Majda se réfugie chez ses vieux parents d'origine immigrée, après un séjour en hôpital psychiatrique. Fille aînée d'une fratrie de sept enfants, la seule à avoir fait des études universitaires, elle aurait dû pourtant s'élever dans l'échelle sociale. Durant le mois d'août, alors qu'elle reste confinée dans le petit appartement familial d'une cité du Var, on revisite avec elle les non-dits familiaux, notamment le drame vécu dans son adolescence.
À 45 ans, Majda se réfugie chez ses vieux parents d’origine immigrée, après un séjour en hôpital psychiatrique. Fille aînée d’une fratrie de sept enfants, la seule à avoir fait des études universitaires, elle aurait dû pourtant s’élever dans l’échelle sociale. Durant le mois d’août, alors qu’elle reste confinée dans le petit appartement familial d’une cité du Var, on revisite avec elle les non-dits familiaux, notamment le drame vécu dans son adolescence.
Ce livre est dur, long et je ne m'attendais pas à cela en voyant la couverture et le résumé.. Je m'attendais à quelque chose d'autre, d'un peu plus léger... Madja souffre de maladie mentale et tout le roman est basé sur sa souffrance et l'incapacité pour ses proches de l'aider...
J'ai eu du mal à arriver au mot fin....
Plongée dans un univers inconnu et descente aux enfers aux côtés de Majda, la fillette joyeuse et ivre de vie, jusqu'à la folie et le retour chez ses parents.
"Babylone, c'est encore loin ?" demande Majda à tout ceux qu'elle rencontre. Traînant sa valise à roulettes et son existence fissurée, elle repart vers les origines, vers ce Sud où résident ses parents. Comme pour un voyage à contre-courant du temps et de la vie, elle remonte le flot rocailleux de ses quarante-cinq ans jusqu'aux scènes originelles qui l'ont instaurée femme tout en fracassant son identité. Démunis face à cette fille qu'ils ne connaissent plus depuis longtemps, ses parents avancent à tâtons à sa rencontre, renouant eux-aussi les fils d'un amour rompu.
Les mots de Samira Sedira plantent dans notre peau le soleil incandescent du mois d'août, la moiteur de l'air, le geste de tendresse brutalement suspendu, la fragilité de l'oiseau dans la gueule du chat, l'infime vibration des sensations et des sentiments et dessinent de cette femme disloquée un portrait poignant de justesse et de sensibilité.
Majda nous est rendue proche, non pas par empathie ni par compassion, véritablement proche, comme la part jamais née de ce qui nous fait être. Sans juger, sans s'apitoyer, le constat de ce mélange intime de fragilité et de force, de lucidité et d'innocence qui permet d'intégrer pleinement sa propre vie. Un roman qui serre le coeur de toutes les tendresses empêchées.
Majda en août est un roman étrange, triste, mélancolique. Majda est l’ainée d’une fratrie d’un père Algérien et d’une mère tunisienne débarqués en France au lendemain de leur mariage dans les années 1960. Ils s’installent dans le Sud, dans une banlieue tranquille.
Majda est bonne élève, docile, elle aide sa mère, les voisines du quartier quand elles sont surmenées pour s’occuper des enfants, des courses. Mais à 12 ans, cette fan de littérature qui dévore les mots est rattrapée par son corps. A partir de cet instant, son frère Aziz et ses copains lui font vivre un enfer, car ils estiment qu’elle doit être invisible, plus obéissante.
Ce récit n’est pas un roman sur l’identité, mais plutôt sur le poids des non dits, du jugement des autres. Majda n’ose pas parler des brimades et de ce qui lui arrive, et cette absence de parole va avoir une conséquence radicale sur sa vie.
Peu à peu, cette volonté de faire comme si rien ne s’était passé comme lui demande ses parents, comme lui demande ses frères la rend folle.
On alterne le passé de Majda, son enfance, adolescence, vie de jeune femme et son présent de quarantenaire paumée. Les descriptions des rapports complexes avec sa famille, les brimades qu’elle subit font mal au cœur. C’est aussi la description de la folie, qui s’empare du personnage qui va de plus en plus loin pour chasser ses démons, son passé.
Le récit interroge sur la famille, la place de la femme, de son corps. Mais aussi sur les secrets de famille, le poids du jugement des voisins. Une atmosphère particulière se met en place comme dans un espèce de huit clos au sein de cet appartement familial où Majda retourne vivre.
la suite sur http://eirenamg.canalblog.com/archives/2016/05/17/33818236.html
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