«Madame Isidriot était aussi menue que son homme était fort. C'était un modèle réduit de femme dont la vivacité des yeux aimantait l'attention qu'on portait à son visage, un visage pointu, le nez tendu en promontoire sous le fichu qui enserrait la tête et laissait dépasser deux mèches cendrées rangées en accroche-coeurs de chaque côté du front.
Riait-elle ? Et un réseau de ridules semblables aux empreintes fossiles que les fougères laissent sur les pierres s'esquissait à la commissure des lèvres.
Riait-elle ? Elle découvrait alors de petites dents si acérées qu'on pouvait croire qu'elle allait découper les mots avec !
Il y avait de la musaraigne en elle. » Le récit donne à ressentir le climat, les moeurs et les croyances d'un temps révolu.
Son fil narratif entretient l'attention.
L'attachement éprouvé pour la singulière héroïne implique le lecteur dans les vicissitudes qu'elle traverse. Le vocabulaire et le style, en accord avec le sujet, apportent une touche élégante et précise.
La fin aussi cruelle qu'imprévisible de l'héroïne sonne comme un symbole le glas d'une époque de candeur et d'archaïsme.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Un véritable puzzle et un incroyable tour de force !
