À la veille d'un sommet international, l'orage monte dans la moiteur des rues défoncées de Kinshasa. Un enfant des rues croise la route d'une brigade en patrouille, et l'anonymat urbain explose en un chaos de drames individuels. Li, un homme d'affaires chinois, découvre la profondeur de son attachement pour Merveille, sa compagne congolaise, au moment où il risque de la perdre. Peter, haut fonctionnaire de l'ONU, a laissé les désillusions l'éloigner de sa vocation humanitaire. Désiré vit au jour le jour, en bande, le ventre creux et l'esprit embrumé. Nostalgique des collines de son enfance, Mado a trouvé refuge auprès de l'église évangélique. Et puis il y a Kinshasa, Kinshasa à la saison des pluies, Kinshasa crépusculaire et envoûtante sous la colère qui gronde.
L'orage c'est celui qui gronde dans le ciel de Kinshasa mais aussi dans ses rues, au creux de ses quartiers, sous les abris de tôle et de carton où tentent de survivre les enfants abandonnés.
A la veille du premier "Davos de l'Afrique", qui réunira chefs d'état et ambassadeurs de tous les pays, un de ces enfants est tué par une patrouille chargée de "nettoyer" l'itinéraire qu'emprunteront les belles limousines. En même temps que le tonnerre, la colère gronde, enfle et éclate dans une déflagration inéluctable qui fait voler des existences en éclats avant de les reconfigurer en destins consentis.
Li, Peter, Mado, Désiré trouvent dans le chaos la part essentielle qui donne sens à leur vie. D'une manière époustouflante, la narration embrasse la montée de l'orage menaçant puis son déchaînement apocalyptique. L'écriture de Clara Arnaud nous immerge dans l'atmosphère étouffante de Kinshasa, où l'on finit par attendre impatiemment le déferlement de l'orage, même si l'on se doute qu'il sera destructeur.
Jusqu'aux tout derniers mots, on accompagne chaque personnage, inquiet de leur devenir, touché de leur fragilité. La construction ne nous laisse aucun répit et le récit se tend de plus en plus, à la limite de la fracture à l'image de la foudre qui tomberait tout près.
Un superbe premier roman !
Un roman qui vous entraîne en Haïti. Les ouragans marquent des temps de déséquilibre pour les personnages qui essaient à chaque fois de se "retrouver". Un e lecture agréable car l'écriture est claire.
Partons à la découverte d’un pays, le Congo, à travers divers protagonistes venus d’horizons différents, ayant comme seul point commun celui d’habiter la ville de Kinshasa.
Tout les séparent : du français Peter, au service d’un ambassadeur, du chinois Li présent dans le pays depuis 10 ans, ayant installé sa société et amoureux fou d’une congolaise, de la vieille Mado, se remémorant sa dure vie et le jeune Désiré, exclu de la société errant dans les rues avec d’autres d’œuvrés comme lui.
Quand, à la veille d’un sommet politique international, un orage s’annonce et la mort d’un enfant dans les rues de la ville, c’est toute une ville qui s’ébranle, un chaos qui met la ville sans dessus dessous, où tout est permis, où tout à chacun de se révolter contre la misère qu’ils subissent depuis des années.
Un livre vers lequel je ne serai pas allée de moi-même mais qui mérite d’être lu, tant par l’écriture et la précision des détails de la ville que par les histoires bouleversantes des différents personnages auxquels on s’attache.
Toute l ‘Afrique est là ,dans ce récit dense et touffu ,ses richesses ,ses misères ,ses désespoirs ,ses colères
Récit de ces vies qui se télescopent dans le déchainement du peuple et de l ‘orage
Le style gagne en fluidité ,en puissance ,abandonne les clichés ,au fur et à mesure que la tension monte ,que les sentiments affleurent ,que la violence déferle sur la ville inondée
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