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Après Brooklyn, nous retrouvons Ellis à Long Island, vingt ans après son arrivée aux Etats Unis. Elle est devenue l'épouse du bel Tony, italien rencontré dans un bal et est mère de famille avec des enfants adolescents. Nous sommes dans les années 70 et nous allons retrouver Ellis face à un dilemme personnelle. Et elle va retourner dans son Irlande natale et retrouver sa famille, ses ami(e)s. Et va devoir faire des choix de vie.
J'ai apprécié de retrouver cette femme et l'évolution de sa vie mais aussi de la société, américaine et irlandaise. Et j'espère qu'il ne faudra pas attendre 15 ans pour avoir une suite car la fin est très ouverte.
La lecture de Brooklyn et Long Island m'a permis de découvrir l'écriture de cet auteur irlandais, qui vient d'être honoré pour l'ensemble de ses œuvres et je vais continuer la découverte de ses textes.
Des textes qui se lisent tranquillement, lentement et où l'on rencontre des personnages touchants.
#LongIsland #NetGalleyFrance
Rien ne va plus entre Tony et Eilis. On le comprend. Difficile pour elle d’accepter la révélation que vient de lui faire un client de Tony : lorsqu’il s’est rendu chez eux pour des travaux de plomberie, il ne s’est pas contenté d’effectuer les réparations. La maitresse de maison est enceinte de ses oeuvres.
C’est l’occasion pour Eilis de se rendre en Irlande et y retrouver sa mère, mais aussi, Jim, celui qu’elle a abandonné sans explication vingt ans plus tôt pour se marier aux Etats-Unis.
J’ai énormément apprécié l’écriture de ce roman, qui avec beaucoup de finesse explore les méandres des pensées des personnages, avec sensibilité et humour. On y comprend les ravages du silence, et des non-dits, comblés par de multiples hypothèses et qui finissent par entrainer de mauvaises décisions.
J’ai cependant eu l’impression de n’avoir que le jambon du sandwich, puisque j’ai découvert que ce roman est la suite de Brooklyn, et que la fin ouverte laisse présager une suite ! Il me reste donc à lire Brooklyn en attendant le troisième opus de cette trilogie.
Merci aux éditions Grasset pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi.
400 pages Grasset 21 août 2024
Traduction Anna gibson
#LongIsland #NetGalleyFrance
J’ai beau fouiller ma mémoire, je ne parviens pas à me souvenir d’un roman irlandais qui ne soit pas empreint d’une profonde mélancolie, voire d’une insondable tristesse (mais je suis très loin d’en être la spécialiste !). Est-ce la noirceur de leur tourbe ou celle de leur Guinness qui infuse leurs belles et tristes histoires d’amour ? Long Island, le dernier roman de Colm Toibin n’échappe pas à la règle. 25 ans ont passé dans la vie d’Eilis Lacey et de son mari Tony, personnages attachants découverts dans Brooklyn. 25 ans à vivre la vie d’une « presque » américaine moyenne dans l’enclave à la fois pesante et rassurante de la petite Italie recréée par la famille de Tony dans une impasse de la ville, sous le regard omniprésent de cette smala bienveillante et bruyante. Étrangère parmi les étrangers, Eilis sent d’instinct que reconnaître son accent dans les mots terribles prononcés par un homme venu sonner à sa porte n’est en aucun cas une bonne nouvelle : son mari a fauté et c’est à toute sa famille d’en assumer les conséquences, si cruelles soient-elles. Calmement mais fermement, Eilis refusera d’endosser une peine qui n’est pas la sienne et, laissant sa belle-famille méditer les issues de ses choix, elle refera en sens inverse le chemin de l’exil, retrouvant en Irlande tout ce qu’elle y avait laissé, « les amis, les amours, les emmerdes »…
Pas un mot de trop chez Colm Toibin, pas un plus haut que l’autre. En phrases simples et fluides, sans forcer son talent, sans appuyer lourdement sur la corde sensible, il déroule son histoire avec la puissance tranquille et inexorable de la roue du destin avançant sur son axe, écrasant sur son passage toute tentative de sensiblerie ou de romantisme. Le cœur bat, pourtant, l’imagination s’emballe, les sourires fleurissent, la gorge se serre, et l’on se surprend parfois, à la lecture de ce roman ou tout semble chuchoter, à vouloir hurler au scandale ou à l’injustice. Et puis, non. Comme tous les personnages de ce formidable roman, on avance, parfois le cœur lourd, mais on avance, jusqu’à pouvoir enfin se dire « n’y pense plus, tout est bien ».
L’accroche du roman issue d’une imagination débordante, va être le point de départ d’une cartographie détaillée de l’âme de ses personnages pris dans l’éclatement de relations amoureuses et familiales.
Colm Tóibín va magistralement tendre son texte entre deux hommes, deux familles, deux traditions (irlandaise et italienne), deux îles (Long Island et l’Irlande), avec en son centre une femme, Eilis Lacey.
Les dialogues intérieurs et extérieurs font avancer ce roman d’amour addictif et le faire monter en puissance tout en dépeignant des êtres aux quotidiens soudainement bousculés, déstabilisés, sortis de leurs routines et projets. Le cocon des relations amoureuses et filiales rassurantes deviennent râpeuses et de plus en plus ambigües et inquiétantes sous une plume magistrale livrant des mots justes précisant l’état d’esprit de chacun tout en brossant des paysages environnementaux cinématographiques.
Proches ou éloignés, tous, prisonniers de leurs us et coutumes aux racines profondes qui les tiennent dans un carcan de traditions rigides toujours ancrées dans notre époque moderne, sont précipités dans un magma de sentiments complexes qui agiront sur leurs destins et comportements.
Eilis est le point de jonction de cette intrigue. Va-t-elle accepter le fait que son mari ait fait un bébé à une autre femme qui ne représente rien pour lui sinon une passade? Va-t-elle revenir vers cet époux honteux qui l’attend ou définitivement le quitter lui et sa famille italienne étouffante qui a décidé sans son aval de garder le nouveau-né qui sera élevé par sa belle-mère ? Va-t-elle rester en Irlande, reprendre une ancienne relation amoureuse et à son tour briser un autre couple ? Va-t-elle détruire sa propre famille ? Va-t-elle sacrifier ses deux enfants adolescents Rosella et Larry venus de New York la rejoindre en Irlande pour la première fois de leur vie rencontrer leur grand-mère maternelle qui va fêter ses 80 ans ?
Colm Tóibín maintient une tragédie ordinaire entre deux portes et tout le symbolisme leur afférant.
Un texte remarquablement imaginé et superbement bien écrit.
Le New York Times titre : « Un immense romancier» et je suis formellement d’accord avec ça !
Revenue chez elle en Irlande après s’être mariée aux Etats-Unis, Eilis tombe amoureuse de Jim Farrell, un homme de sa ville d’Enniscorthy. Mais elle l’abandonne pour retourner à Long Island où l’attend son mari avec qui elle aura 2 enfants.
Mais lorsqu’elle refait le voyage vers l’Irlande, 20 ans plus tard, le coup de foudre opère à nouveau et il ravive un amour blessé.
Se pencher sur le passé en s’y replongeant est une aventure bien risquée quand on est devenue membre d’une grande famille régie par des traditions italiennes et attachée à des apparences conformistes.
Le questionnement que soulève Colm Toibin est intéressant et chacun devrait y trouver la trace de regrets ou d’hésitations déjà vécus.
Pourtant, les personnages manquent cruellement de caractère. Je les ai trouvés peu affirmés et cédant en permanence aux convenances. Je n’ai pas apprécié leur peu de fougue, leurs hésitations face aux grandes décisions et leur lâcheté ordinaire.
Et surtout, j’ai trouvé que ce roman manquait d’amour, il n’y a ni flamme, ni désir et cela donne une histoire bien plate qui se termine comme elle s’est déroulée, sans éclat.
Une histoire au romantisme désuet qui m’a semblé bien longue mais qui plaira peut-être aux amateurs de romans familiaux sans heurts ni aspérité.
Ce roman est la suite de Brooklyn, un livre dans lequel Colm Toibin racontait la naissance de l'amour, de la passion entre Eilis et Tony. Sachez déjà que vous pouvez lire ce livre sans avoir lu le précédent. C’est même ce que j’ai fait.
Ce roman, Long Island, s’ouvre sur un choc, une annonce qui chamboule tout. L’histoire se déploie autour du doute qui ne lâche pas les personnages. Eilis ne sait pas si elle reviendra aux Etats Unis. Et même si elle revient, sa vie va sûrement changée. Jim, depuis vingt ans dans le pub familial, doute de sa vie actuelle quand il voit revenir Eilis. Le roman est animé par les brèches qui s’ouvrent dans le cœur des êtres. Ils s’accrochent toutes et tous à la possibilité de rattraper leur passé, de saisir enfin leur chance. Et si ? ces deux mots sont une manière de repenser aux histoire d'amour qui n'ont pas eu lieu. Ce livre est d'une mélancolie bouleversante. Eilis et d'autres fuient. Elle quitte les états unis pour revenir en Irlande, espérant avoir une révélation. Jim est resté en Irlande, meurtri par l'abandon, il ne bouge plus. Il est prisonnier de ce qui ne s'est pas passé.
Ces questionnements empoisonnent leur quotidien sans être vraiment exprimés. Et ça la force de ce texte. Colm Toibin suit avec précision le parcours d’Eilis, de Jim et des habitants d’ Enniscorthy. Nous voyons leur vie, leur rythme. Il n’y a rien d’extraordinaire. Et pourtant, nous attendons à cause des doutes. Les personnages espèrent, se projettent. Nous attendons donc le moment où ils prendront la décision qui bouleversera leur vie et celle des autres. Tout est mêlé. Les connections sont partout dans cette petite ville. Colm Toibin décrit un équilibre fragile qui ne dit pas ses mots. Chaque geste, chaque regard prend sens. C'est le langage non verbal qui donne structure ce livre. Et quand s'ajoute alors la parole, l'émotion est décuplée. Parce que ce livre est profondément émouvant. Les personnages sont incarnés dans toute leur complexité.
S’ajoute une sensation troublante. Au fur et à mesure de la lecture, on sent que les personnages ont un passé, qu’il y a des événements qui les a forgés, construits. Une fois ce livre terminé, je me suis rappelé que je pouvais retrouver Eilis, Tony et Jim en lisant Brooklyn qui est disponible en poche.
C'est toujours un plaisir de lire cet écrivain irlandais si sensible et l'on retrouve ici la veine de Brooklyn et même son héroïne, Eleis, perdue dans des sentiments étranges vis-à-vis du passé comme du présent. Parfois des longueurs quand l'auteur décrit les pensées intimes de chacun, mais on se laisse bercer sans regrets par cette douce musique. Au delà d'un sens poétique bien développé, on trouve également un regard d'observateur, irlandais et italiens cherchent à imposer leurs lois dans une Amérique puzzle qui vit mal les différences qui pourtant composent ses racines. Et, il y a le retour en Irlande, où le temps parfois s'arrête et où guette le passé, rancunier.
Mariés depuis vingt ans Eilis Lacey et Tony Fiorello, vivent confortablement dans leur petite maison, à Long Island, tandis que toute la famille vit dans des maisons, les uns à côtés des autres sous l’œil de la Mamma. Tony est plombier et gagne plutôt bien sa vie. Ils ont deux enfants Larry et Rosella. Eilis est irlandaise, et Tony italien.
Tout bascule lorsqu’un inconnu sonne à la porte et annonce à Eilis que sa femme est enceinte depuis les travaux que Tony a effectués chez lui et qu’il est hors de question qu’il accueille le bébé, affirmant qu’il viendra le déposer devant sa porte à la naissance. Tout vole en éclats et Eilis décide de retourner à Enniscorthy, son village natal, en Irlande qu’elle a quitté vingt ans plus tôt.
Elle part avec les enfants pour « réfléchir » mais on sent bien qu’il y a peu d’espoir de retour. A Enniscorthy, elle retrouve sa mère qui l’accueille fraichement, ses amis d’enfance, notamment Jim Farrell qui a repris le pub familial. Elle avait eu une histoire d’amour avec lui, pendant le dernier été qu’elle avait passé en Irlande, alors qu’elle était déjà fiancée à Tony…
On va suivre ainsi la vie du petit village où tout le monde se connaît, sa mère qui ne s’intéresse pas à sa vie aux USA, du moins en apparence, les amis qui ont fait leur vie, et Jim toujours célibataire… l’amour peut-il renaître des années plus tard ?
Mortel ennui ! ce roman se lit très facilement, l’histoire est tellement capillotractée que je me suis contentée de tourner les pages, pour voir s’il allait enfin se passer quelques choses. Hélas, les personnages sont fades, ne savent jamais ce qu’ils veulent, se laissent influencer par les autres. Comment réagir, quand on apprend qu’on est trompée et que la famille du conjoint est prête à s’occuper du futur bébé comme si c’était normal ?
Ce roman est la suite de « Brooklyn » mais les rappels de l’auteur rendent la compréhension très facile, et cela ne m’a pas du tout dérangée. En plus, ce dernier était disponible sur NetGalley, et je l’ai demandé en me disant que peut-être il était mieux (il nous est présenté comme un best-seller !). Je vous dirai…
J’ai choisi « Long Island » pour retrouver la plume de Colm Tóibín dont j’ai beaucoup aimé « Le Magicien » alors la désillusion est encore plus cruelle. A lire sur la plage ou dan un moment où on n’a pas trop envie de réfléchir…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions qui m’ont permis de découvrir ce roman et retrouver la plume de son auteur.
#LongIsland #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/08/23/long-island-de-colm-toibin/
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