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"Pas de questions, détends-toi". C'est le nouveau mot d'ordre des humains, obsédés par leur confort individuel et leur tranquillité d'esprit, déchargés de tout travail par les robots.
Livres, films et sentiments sont interdits depuis des générations. Hommes et femmes se laissent ainsi vivre en ingurgitant les tranquillisants fournis par le gouvernement. Jusqu'au jour où Paul, jeune homme solitaire, apprend à lire grâce à un vieil enregistrement. Désorienté, il contacte le plus sophistiqué des robots jamais conçus : Spofforth, qui dirige le monde depuis l'université de New York. Le robot se servira-t-il de cette découverte pour aider l'humanité ou la perdre définitivement ?
Une incursion en dystopie tout à fait enthousiasmante, direction les États-Unis, à une époque où le temps se compte en jaune et en bleu (trop dur de compter!).
Un roman des années 80 qui n'a pas pris une ride tant le cours du monde tel que l'imagine Tevis en dit long sur les hommes tels qu'ils pourraient devenir.
Que se passera-t-il le jour où les robots s'occuperont de tout à notre place pour nous laisser nous vautrer dans le plaisir continu, maintenus dans l'ivresse par les drogues, la connexion continue aux écrans, le sexe pour le sexe, dans une intimité prohibée ? Quelle vie pour l'humanité quand on aura poussé l'individualisme à son paroxysme, au point d'interdire la vie en couple ou la curiosité envers autrui? Qu'adviendra-t-il de nous le jour où les livres disparaîtront, et avec eux la lecture, l'écriture, le calcul des jours et l'histoire de l'humanité ?
Voilà ce qu'imagine le romancier américain et nous découvrons ce monde possible à travers le regarde de trois personnages : Spofforth l'androïde, Bentley le lecteur et Mary Lou la farouche. Parce que ce sont les livres qui vont sortir Bentley de sa torpeur, et les images des films en noir et blanc du passé vont lui montrer la voie. A moins que le monde tel qu'il est devenu ne lui oppose des résistances inattendues.
Une construction réussie, une touchante histoire d'amour et une réflexion passionnante sur l'importance de la connaissance, du lien entre les hommes, qui interroge aussi sur les conséquences du transfert de conscience des hommes vers les machines (coucou Elon Musk!). Il y a des moments de grâce dans ce roman, que ce soit lors du séjour de Bentley au bord de la mer, ou dans la fin pleine de lumière.
Très grand plaisir de lecture pour un genre, celui de la dystopie, que j'affectionne tout particulièrement !
New-York, XXVème siècle. Les hommes ont peu à peu abandonné le pouvoir aux robots. L’individualisme est devenu la norme. Plus de cellule familiale, d’ailleurs il n’y a plus d’enfants qui naissent, les humains vivent seuls et les échanges sont proscrits. Au milieu de cette ville déshumanisée, dont tous les habitants sont abreuvés de tranquillisants, Paul Bentley organise une forme de résistance solitaire. Alors que tous les livres ont disparu de la circulation, Paul se met en tête d’apprendre à lire, une activité totalement interdite. Il croisera la route de Marie Lou, une autre humaine en pleine rébellion avec qui il va vivre et à qui il va apprendre à lire, deux choses absolument prohibées. Mais dans un monde sous surveillance constante, impossible de passer à travers les mailles du filet, surtout quand un robot de Classe 9, Spofforth, veille à ce que tout soit sous contrôle.
Ce roman écrit dans les années 1980 méritait bien sa réédition et une nouvelle jeunesse. C’est chose faite grâce aux éditions Gallmeister et à la traduction de Michel Lederer.
Alors que Paul et Marie Lou sortent de leur torpeur et découvrent petit à petit ce qu’est devenu le monde gouverné par des robots et l’humanité en voie d’extinction, le récit s’attache aussi au personnage de Spofforth, un robot programmé pour vivre éternellement, ou plutôt tant qu’il reste des humains sur terre. Ce robot dévoile de réels sentiments, venus du cerveau humain qui a été copié pour lui être implanté. Mais ces souvenirs ne le rendent pas heureux, bien au contraire.
Il se dégage de ce récit une profonde mélancolie et un certain désenchantement même si les personnages de Paul et de Marie Lou sont combatifs, et prêts à beaucoup pour sauver l’humanité, la transmission des souvenirs pour faire survivre le passé et l’histoire et la lecture, source de connaissance. Leur histoire permet de croire à un avenir meilleur.
Evidemment, le sujet de la disparition des livres pour des lecteurs invétérés est très attirant et ajoute à l’intérêt pour le récit. Mais les nombreux rebondissements du roman participent tout autant à cet intérêt renouvelé au fil des pages. Ainsi que l’alternance des récits entre les trois personnages.
Un auteur qui mérite décidément qu’on le (re)lise attentivement.
Une dystopie où la connaissance est au coeur de la réflexion
*
Si c'est ça que deviendra notre futur, alors je ne veux pas en être.
C'est la phrase que j'ai retenu à la fin de cette dystopie qui fait "froid dans le dos".
Imaginez un monde sans livre. (pour les lecteurs, c'est un cauchemar, vous le savez aussi bien que moi, vous, qui lisez ces quelques lignes).
Il était une fois, l'Homme, dans une époque lointaine (quelques siècles) qui ne se pose plus de questions. A l'abri des émotions, vivant dans un monde rempli de robots. Dans un New York vide et stérile.
Est-il heureux? Oui, puisqu'il n'a plus de réflexions, plus d'angoisses, plus rien. Il se gave de drogues soporifiques, de télé synthétique et se laisse dorloter par des androides bienveillants.
*
Mais alors, me direz-vous, quelle est l'intrigue? Si personne ne se remue dans cette métropole abandonnée?
Il y a bien un humain, Paul, qui par un hasard, a réussi à sortir de ce coma cotonneux et à apprendre à lire.
Branle-bas de combat, un robot, Spofforth, d'une classe supérieure (voulant mourir mais étant incapable car programmé pour durer indéfiniment) réagit à cette onde de choc.
*
Injustement méconnue, cette oeuvre écrite dans les années 80 (l'âge d'or de la SF) a placé les curseurs très haut. Une lecture profondément humaniste qui s'attache aux sentiments, aux ressentis, aux pensées des protagonistes.
Le livre est au coeur du récit et il apporte cet espoir à cette communauté déshumanisée à l'extrême.
La rédemption est possible avec Mary Lou, une humaine dotée d'une lucidité rafraichissante. Redémarrer sainement le monde? oui, à condition que Spofforth le veuille encore.
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Cette lecture, quoique glaçante et anxiogène a quand même eu sa part de réflexion quant à notre actualité. Les limites de la modernisation, l'égoisme et l'individualisme à son apogée, la tiédeur de l'apprentissage, des rapports humains peut-être limités.
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Un roman , bien que "vieillot dans sa construction, m'a happé dès les premières pages. Il n'est pas aussi noir que certaines autres dystopies. Il a même ce côté suranné et mélancolique comme je les aime.
Il deviendra un "classique"
Et si les livres n'existaient plus ?
Si le simple fait de savoir que l'on peut lire n'existait plus ?
Ça semble inimaginable, et pourtant.
C'est dans un futur aseptisé de toute curiosité intellectuelle que Walter Tevis nous plonge avec L'Oiseau Moqueur.
Les humains ont délégué aux robots la gestion et le contrôle de la vie quotidienne.
Pour eux, seul reste le savoir du peu dont ils ont besoin pour vivre, dans le confort et surtout dans l'inutilité de se poser des questions ou de chercher des solutions.
Pour se divertir, il y a la drogue. Et la télé. Une vie paisible et sans problèmes, c'est ce qu'ils voulaient.
Ils l'ont obtenue.
Mais à quoi cela peut-il bien ressembler ?
Pour le savoir, il vous suffit de lire cet excellent roman d'anticipation.
Et, puisque vous en avez encore la possibilité, faites-le !
« Détends-toi, ne te pose pas de questions », combien de fois avons-nous, tous, à un moment ou un autre, formuler le voeu silencieux que l'on nous dise cette phrase, pour être enfin allégés du stress des choix à faire, des décisions à prendre, des éternelles questionnements humains ?
De loin ça paraît idéal. Un monde sans tracas, sans histoires, sans problèmes.
On s'y est tellement habitués qu'au fil des générations les bases même de la réflexion ont été oubliées.
Parmi elles, la lecture.
Les livres n'existent plus. Personne ne s'en plaint, puisque de toute façon personne ne sait plus à quoi ça sert.
Pour se changer les idées, la télévision et les psychotropes sont suffisants.
Vraiment ?
Spofforth est un Classe 9. le plus perfectionné des robots, presque plus humain que les humains.
La seule chose qu'il ne peut pas faire, c'est mourir. Même si c'est son coeur le plus cher.
Paul, lui, est un humain presque comme les autres. Sa seule différence réside dans le fait qu'il a retrouvé de vieux livres oubliés.
Et des vidéos d'enfants qui apprennent à déchiffrer ces choses étranges.
Alors il a appris, lui aussi.
La rencontre de ces deux-là sera soit la meilleure des choses, soit la pire des calamités.
Jusqu'où seriez-vous prêts à aller pour avoir une vie facile ?
Après cette lecture, la réponse ne vous semblera plus aussi évidente...
À lire, absolument !
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