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L'invention du désir ou le monologue d'une femme qui célèbre avec lyrisme et sans culpabilité le désir amoureux et les plaisirs de l'adultère.
Carole Zalberg nous entraîne dans les méandres d'une passion qui se tisse entre une femme et un homme, mariés chacun de leur côté. Et là, entre fantasme et réalité, le désordre des sentiments attendu fait place à l'évidente nécessité de vivre et d'inventer jusqu'au bout cette parenthèse amoureuse.
En contrepoint du lyrisme de la prose, Fréderic Poincelet impose son dessin acéré et précis et trace obsessionnellement un jeu de miroirs où le fantasme se fait chair et le désir, érotisme assumé.
Avec le titre et les photos, je craignais de tomber dans la vulgarité mais c’eût été douter de la poésie de l’auteur.
L’invention du désir est un long monologue ( enfin presque puisque l’homme intervient quelque peu en fin de récit) d’une femme amoureuse, passionnée, éprise de désir.
» Je veux te mordre, t’étouffer, te battre. Te garder empêché dans l’étau de les jambes et marteler ta chair de tout ce désir dont je ne sais que faire.
Je veux enfermer ton visage entre mes mains et serrer à peine, sentir palpiter ton envie, l’écouter frapper à ra peau, ta déclaration. Embrasser partout son écho.
Je veux ta tendresse posée sur ce creux à la base du nez que seule ta bouche peut épouser dans la cérémonie de mes yeux clos. »
Je pourrais vous citer tout le livre tant la poésie de l’auteur sert parfaitement cet amour profond exacerbé par l’éloignement inhérent à l’adultère.
Les dessins de Frédéric Poncelet cadrent parfaitement avec la sensualité féminine. Les lignes verticales donnent de la longueur aux formes féminines, les traits sont fins et précis, les poses délicates. Toutefois, le dessinateur semble se limiter aux plaisirs solitaires oubliant que le désir de la narratrice est essentiellement tourné vers l’autre.
Le recueil est lui aussi délicat avec des dessins de première et de quatrième de couverture suggestifs, une harmonie de couleurs et de ligne et un rabat qui enserre les pages comme dans un écrin.
Une fois de plus, j’ai été éblouie par le lyrisme, le style, la force et la poésie de l’auteur. Un recueil à lire et à relire comme un beau poème.
Nul doute, je ne passerai pas à côté du prochain roman de l’auteur, Je dansais à paraître le 1er février 2017 aux Éditions Grasset.
Petit livre illustré par Frédéric Poincelet, dont j'apprécie le trait mais je trouve qu'ici ses dessins manquent de chair et de lyrisme.
Le sujet de ce court roman, l'adultère. Une femme rencontre un homme, tous deux sont mariés mais le désir est seul maître de leur relation.
C'est Madame qui raconte, avec une sensualité débordante, beaucoup de poésie et une extrême élégance.
La trivialité n'a pas de place ici, c'est un jeu subtil et charnel qui s'inscrit sous nos yeux ligne à ligne, mot à mot.
De la beauté des corps et du désir qui ne fait qu'un seul être.
« Ce jour va venir où je serai tienne pour quelques heures dérobées. J'aimerais ne plus vraiment vivre jusqu'au moment de me présenter à tes volontés libres . N e respirer que pour être mieux à toi »
Une fois de plus Carole Zalberg, nous emmène là où elle veut avec précision, et beauté de la langue française.
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