Après la mort de sa soeur Françoise, gravement handicapée, le narrateur de Limoges se sent libéré d'un poids. Le champ est libre, c'est du moins l'impression qu'il éprouve pendant des mois, jusqu'au jour où il décide de retourner à Limoges, sa ville natale, pour se rendre sur la tombe de sa soeur.
Ce voyage va s'avérer plus complexe que prévu. Que faire dans une ville dont on n'a que de très anciens souvenirs et où l'on n'a plus personne ? Ses déambulations dans les rues, ses dégustations dans les restaurants, ses lectures sur l'histoire millénaire de Limoges, lui font perdre pied. Cet état soudain de confusion l'amène à se poser la question de l'étrange rapport que chacun éprouve à l'égard de sa ville natale, ce qui le fonde, ce qui l'entretien par la suite.
Regardant Limoges, ses habitants et ses traditions, il prend conscience du mépris profond dans lequel ses parents tenaient cette ville où ils s'étaient établis par défaut. Il comprend la source de ce détachement ressenti depuis l'enfance à l'égard de ses racines.
Au fur et à mesure de cette prise de conscience une mue s'opère. Il arrête de fumer. Vend la vieille Simca de ses parents. Goûte enfin aux plats proscrits par sa mère. Échange avec les gens. S'éprend et séduit, à son plus grand étonnement, une jeune limougeaude. Changé, il parvient enfin à se rendre au cimetière. Le deuil de sa soeur et de ses parents, dont il croyait jusqu'ici avoir pu se passer, est fait et Limoges a trouvé sa signification.
Un livre drôle, ballade décalée au pays de l'enfance, qui cache un récit perturbant sur notre rapport insoupçonnable et complexe aux lieux, objets, et discours qui nous fondent.
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