Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Le brouillard est épais en cette nuit automnale. Soudain, une étrange silhouette surgit au
milieu de la route : c'est un mannequin de taille humaine, assis sur une chaise. Le vieil
avocat Gustaf Torstensson freine brutalement, sort de sa voiture. Ce sera son dernier geste
d'homme vivant. Son fils fait appel au commissaire Wallander, mais il est assassiné à son
tour. Dans la traque qui s'engage alors, Wallander va découvrir un réseau criminel derrière
lequel se profile un homme singulier, élégant et sûr de lui. Un homme qui sourit toujours.
Né en Suède en 1948, Henning Mankell partage sa vie entre l'Afrique et la Suède. On
retrouve dans L'Homme qui souriait le commissaire Kurt Wallander, qui cédera ensuite sa
place à sa fille, Lisa Wallander.
La mise en place de l’intrigue de L’homme qui souriait, tout comme le personnage principal sont remarquablement bien amenés et décrits. D’ailleurs on s’attache très vite et facilement au commissaire Wallander, un flic simple, l’anti-héros, sans être caricatural qui se démène tant bien que mal pour venir à bout d’une ténébreuse affaire. Un excellent polar du Suédois Henning Mankell.
Nous avions laissé Kurt en fâcheuse posture après son enquête en lien avec l'Afrique du Sud (La lionne blanche). Il a sombré dans une dépression profonde et peine, un an après à reprendre pied jusqu'à se demander s'il reste flic. Comme souvent avec lui, c'est un événement qui lui fera prendre une décision en quelques secondes. Et il va mener cette quatrième enquête avec fougue. J'avoue que j'avais un peu oublié ce tome, seules les circonstances de la mort du vieil avocat me restaient en mémoire. Sans doute, parce que Henning Mankell, contrairement à ses autres romans policiers, ne parle pas beaucoup de ses thèmes favoris, le racisme, le changement de la société suédoise et mondiale... Il nous plonge davantage dans les tourments de Kurt et dans le monde de la finance et des puissants de ce monde prêts à tout pour l'être encore un peu plus. "Je te parle du monde mystérieux des politiciens. Où derrière les interminables parlottes on ne fait que passer au tamis les moustiques en avalant des chameaux. Où chacun va se coucher le soir en priant pour que le lendemain il soit possible de transformer l'eau en vin." (p. 244/245)
C'est aussi dans ce roman qu'apparaît une nouvelle collègue de Kurt, la première femme flic, Ann-Britt Höglund qui va se révéler très douée et précieuse pour dénouer les fils de cette enquête particulièrement tortueuse. Quatre cents pages -écrites en 1994 pour une action qui se déroule l'année précédente et traduites par l'excellente Anna Gibson plus de dix ans après- qui montrent le travail méthodique, fastidieux et long des policiers qui cherchent un fil et le déroulent jusqu'au bout quand bien même il ne mène nulle part. Wallander ne tape jamais au hasard, lorsqu'il se forge une conviction, c'est qu'il a éliminé toutes les autres possibilités par ce travail. C'est un flic inépuisable, opiniâtre, qui ne lâche jamais et qu'on ne lâche pas nous non plus.
Je cherchais un livre à écouter sur un long trajet, alors j'ai tenté.
C'est un roman policier à la troisième personne centré principalement sur Wallander. On démarre au Danemark mais l'enquête aura lieu en Suède.
On découvre Wallander qui sort peu à peu d'une dépression suite au choc causé par la mort d'un homme sur qui il tiré. Il va prendre une décision qui décider de son avenir… quand tout à coup une rencontre va peser sur la balance. le personnage est touchant, sûr de sa valeur, il connaît ses défauts. Dans cette enquête va placer sa confiance entre les mains de certains de ces collègues, notamment une jeune femme.
On va donc suivre ces choix, ces décisions, cette remontée avec les réactions de son entourage. Interaction avec sa famille, ses amis et ses collègues. L'auteur joue sur ses failles et ses fragilités. Va-t-il tenir le coup ? Va-t-il reprendre sa place ?
Très rapidement il sait qui est le coupable, tout le reste du roman c'est la recherche de la brèche pour le faire chuter. On dirait qu'ils font un pas en avant et deux en arrière. Il y a une certaine lenteur. L'enquête va durer près deux mois (nov-déc 1993) on va suivre presque jour pour jour, ou semaine après semaine. C'est un jeu du chat et la souris. Intelligence contre intelligence. Pouvoir et argent ...
On découvre certaines spécificités de la Suède et du monde des finances de cette époque, ainsi que certaines thématiques de l'époque. Est-ce que ce roman à vieilli ? Non dans la mesure où on se repositionne sur cette époque et il y a des sujets qui malheureusement sont intemporels comme la course à l'argent…
J'ai beaucoup aimé l'interprétation de Marc-Henri Boisse, ça voit est agréable et il a su la moduler pour montrer les sentiments dans les dialogues. Dans la version audio j'avais peur de me perdre dans les noms des personnages, mais pas du tout.
Je pense renouveler l'expérience audio.
Après 2 livres abandonnés consécutivement, j’ai sorti de ma PAL un Mankell, sûre au moins que celui-là, je le terminerais.
Et j’ai effectivement retrouvé Kurt Wallander avec grand plaisir
C’est marrant, il va avoir 50 ans et se trouve vieux. Qu’est-ce que je dirais ! !
Heureusement, si on peut dire, l’assassinat de deux avocats, père et fils, lui permettent de remettre le pied à l’étrier. C’est qu’il filait un mauvais coton notre Kurt, carrément prêt à démissionner.
Et comme à son habitude, il mène cette enquête délicate avec tout son flair et son bon sens.
On ne s’en lasse pas.
j'ai beaucoup aimé les policiers de cet auteur et je crois avoir lu
tous ses livres à mesure qu'ils paraissaient en France;
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