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L'homme qui savait la langue des serpents

Couverture du livre « L'homme qui savait la langue des serpents » de Andrus Kivirähk aux éditions Le Tripode
  • Date de parution :
  • Editeur : Le Tripode
  • EAN : 9782370550637
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

L'Homme qui savait la langue des serpents raconte l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sour qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu'il aimait tant, d'une... Voir plus

L'Homme qui savait la langue des serpents raconte l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sour qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu'il aimait tant, d'une jeune fille qui croyait en l'amour, d'un sage qui ne l'était pas tant que ça, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui chassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu épouvantés par tout ce qui précède.



Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d'un souffle inspiré des sagas scandinaves, L'Homme qui savait la langue des serpents révèle l'humour et de l'imagination franchement délirante d'Andrus Kivirähk. Le roman retrace dans une époque médiévale réinventée la vie peu banale d'un jeune homme qui, vivant dans la forêt, voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l'emporter. Une fable ? Oui, mais aussi un regard ironique sur notre propre époque.
L'Homme qui savait la langue des serpents a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire en 2014.



Andrus Kivirähk est un écrivain estonien né en 1970 à Tallinn. Véritable phénomène littéraire dans son pays, romancier, journaliste et essayiste, il est l'auteur d'une oeuvre déjà importante qui suscite l'enthousiasme tant de la critique que d'un très large public, qui raffole de ses histoires. Andrus Kivirähk écrit des romans et des nouvelles, des pièces de théâtres, des textes et des scénarios de films d'animation pour enfants.

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Avis (15)

  • Amis des bêtes, bienvenue dans ce drôle de monde et cette époque où les humains étaient proches de la nature, où un ours pouvait séduire une femme mariée, où les hérissons étaient de gros crétins, où certains savaient la langue des serpents car ils étaient leurs frères. Hélas, à part Leemet,...
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    Amis des bêtes, bienvenue dans ce drôle de monde et cette époque où les humains étaient proches de la nature, où un ours pouvait séduire une femme mariée, où les hérissons étaient de gros crétins, où certains savaient la langue des serpents car ils étaient leurs frères. Hélas, à part Leemet, tout le monde a oublié... Il est le dernier à la parler. Et il nous raconte.

    On navigue dans un univers fantasque où on rencontre des femmes qui se flagellent nues en haut des arbres, un vieil ivrogne quasi végétal, un sage des vents, un cul-de-jatte qui fabrique de la vaisselle un peu spéciale, un très vieux poisson barbu, et le Christ est l'idole des jeunes... Il suffit de se laisser porter et permettre à l'enfant qui est en nous de refaire surface, pour croire aux anthropopithèques qui élèvent des gros poux délirants, à la salamandre volante, à Ints la jeune vipère et meilleur ami, à l'Ondin esprit du lac, aux ours tombeurs de ces dames, aux louves laitières... c'est jubilatoire ! Il y a d'un côté ceux de la forêt un peu doux dingues mais parfois plus dingues que doux, qui vivent en harmonie avec la flore mais dominent la faune, dont certains croient aux génies, et de l'autre ceux du village, qui ont tout renié de leur mode de vie passé, qui sont sous l'emprise de la religion, et donneurs de leçons. Les villageois qui passent leur temps à cultiver les champs et aller à la messe, les forestiers qui mangent de l'élan encore et encore et beaucoup trop, entre deux flâneries dans les bois.

    Ce roman c'est, transposé au temps des chevaliers, le monde ancien contre le monde moderne. Et vraiment, c'est l'ancien qui est le plus attrayant, féerique, enchanteur, fabuleux, ensorcelant, flippant... Ah !... Ça se voit que j'ai aimé ? Adoré ? Surkiffé ? Oui ! Ce roman est une bulle d'oxygène sylvestre, de croyances ancestrales, de fantasmagorie et aussi de drôlerie. Car oui, c'est joyeux, drôle, et parfois hilarant.

    L'auteur se moque allègrement, à travers ses personnages, des croyances et superstitions païennes et de celles liées à la religion et de la récupération qu'ils font, toujours en leur faveur, des événements, tendant à prouver que rien de ce qui arrive n'est dû aux mérites des individus car ils sont forcément l'instrument de Dieu, ou du diable s'il n'y a que de l'indignité et pas de gloire à s'approprier. Il égratigne au passage les sociétés, les pouvoirs en place qui veulent tout contrôler, ne voir qu'une tête, et surtout pas de libres penseurs, la religion toute puissante qui asservit les gens par la peur et l'ignorance, pourvoyeuse de la pensée unique. le contrôle de la nature, et vade retro la liberté ! Des peuples sous le joug de têtes pensantes prosélytes qui haïssent l'apostasie, l'athéisme, le paganisme. Et ça, c'est intemporel. Il faut avouer que la religion en prend pour son grade, à moins que ce ne soit plutôt les ecclésiastiques, mais avec énormément d'humour. Cela dit, le mage aussi prend cher avec ses lutins, ses génies, sa bêtise, sa méchanceté et ses désirs de domination. Et les peuples qui se comportent en bons petits moutons mais jugent durement ceux qui ne marchent pas comme eux dans le rang. Ça m'a mis une chanson en tête : Non les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux .

    C'est foisonnant, il s'y passe tant de choses, des joies, des douleurs, le monde qui change, l'amitié, l'amour, la mort, les affres de l'obscurantisme, de l'ignorance et du fanatisme. C'est l'histoire de toute une vie, celle de Leemet le narrateur, et il nous la raconte d'une façon enthousiasmante, enjouée et très drôle, mais aussi douloureuse parfois et quelquefois résignée. J'ai tellement aimé que je ne vais pas m'arrêter là quant à ma découverte des romans de Andrus Kivirähk !

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  • « C’était mieux avant », « À mon époque, ça n’était pas comme ça ». Tout le monde a déjà entendu quelqu’un s’émouvoir sur une époque disparue, regretter la « décadence » des nouvelles générations, alors qu’au contraire d’autres cherchent à être dans le coup, en recherche permanente de modernité....
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    « C’était mieux avant », « À mon époque, ça n’était pas comme ça ». Tout le monde a déjà entendu quelqu’un s’émouvoir sur une époque disparue, regretter la « décadence » des nouvelles générations, alors qu’au contraire d’autres cherchent à être dans le coup, en recherche permanente de modernité. « L’homme qui savait la langue des serpents » est justement une fable sur le changement, qui dénonce avec le même humour ceux qui s’accrochent absurdement au passé et ceux qui adoptent aveuglément les idées nouvelles venues d’ailleurs.

    Le récit se déroule dans une Estonie médiévale, où on vivait dans la forêt et où on parlait encore la langue des serpents. Un don linguistique ancestral fort pratique : connaître et siffler les mots des serpents, permet d’assujettir les loups, les ours ou les élans, qui font des reptiles ses amis.

    Sauf que des chevaliers venus d’ailleurs viennent bousculer cet équilibre parfait : ils apportent l’agriculture et la vie dans les plaines où des villages s’y développent peu à peu. La forêt se déserte, les humains préférant la vie bien confortable de villageois où la modernité fanfaronne avec des faucilles, du pain ou des rouets, où la religion chrétienne prend le pas sur les croyances estoniennes traditionnelles.

    Mais Leemet - le narrateur - n’est pas de cette eau là ! Certes, il est né au village mais suite à un incident malheureux mettant en scène un ours, un adultère et une décapitation, sa mère est retournée dans la forêt avec ses deux enfants. Leemet a donc grandi dans le respect des traditions ancestrales et surtout, il a appris la langue des serpents. Il est convaincu que ceux qui sont attirés par les sirènes de la modernité ont perdu toute raison. Seul rescapé de l’exode, il vivra seul, dernier homme du peuple de la forêt, dernier gardien des traditions. Pour combien de temps ?

    Andrus Kivirähk se joue des codes – entre le conte, le roman d’aventures et l’histoire fantastique – pour nous faire réfléchir au monde d’aujourd’hui. En mêlant l’histoire et les légendes estoniennes, il nous offre un roman intelligent et faussement léger.

    Le ton, léger et badin, est donné dès les premières lignes, avec cet incipit particulièrement réussi. L’humour, c’est d’ailleurs le trait privilégié des auteurs de contes philosophiques. Dans la lignée de Voltaire, avec les mêmes procédés ironiques (la farce, les péripéties farfelues des romans d’aventures), Andrus Kivirähk cherche à nous faire réfléchir.

    Sur 450 pages, il met en balance un passé fantasmé et cette obsession de la modernité Qu’est-ce que le progrès ? Est-il bon pour certains et non pour d’autres (comme le semble être le pain des villageois) ? Les réponses ne sont pas forcément celles auxquelles vous vous attendez. Ou peut-être que vous changerez d’avis plusieurs fois pendant la lecture. Parce que « L’homme qui savait la langue des serpents » est plus intelligent et pas aussi manichéen que le côté épique et burlesque du récit laissait présager au départ.

    Un véritable OVNI littéraire qui plonge le lecteur dans une Estonie médiévale revisitée, entre le conte philosophique, le récit picaresque, les sagas scandinaves et le roman d’aventure fantastique. C’est avant tout une satyre qui vise à la fois notre société, stupidement moderne, et son attachement à un passé réinventé. Ce texte a tout pour devenir un classique du genre.

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  • En entamant ce livre, je ne pensais pas en avoir un coup de coeur.
    Au moyen-âge Leemet, le narrateur, vit dans une foret estonienne qui se vide au profit d'un proche village où la modernité est de cultiver la terre, de manger du pain et de vénérer le Christ. Rien de bien folichon en...
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    En entamant ce livre, je ne pensais pas en avoir un coup de coeur.
    Au moyen-âge Leemet, le narrateur, vit dans une foret estonienne qui se vide au profit d'un proche village où la modernité est de cultiver la terre, de manger du pain et de vénérer le Christ. Rien de bien folichon en somme.
    Sauf que l'auteur utilise beaucoup d'humour et de dérision pour nous narrer comment Leemet va être le dernier homme sur divers plans : le dernier homme qui parle la langue des serpents (la langue qui permet de soumettre les animaux sans avoir à les chasser - pratique !), le dernier homme à se marier dans la forêt, le dernier gardien d'un animal extraordinaire. Et je me suis laissé embarquer par cette épopée fantastique où des femmes vivent avec des loups et où un poux géants élevés par des hommes préhistorique. L'opposition entre la tradition et la modernité est poussée à l'extrême entre un vieux sage devenu fou (il arrose la forêt du sang d'animaux sacrifiés pour plaire au génie du lac) aux garçons du village qui se font couper les choses pour avoir une voix d'ange et parce que c'est la mode dans le monde.
    Un roman très divertissant qui fait écho à ce qu'on peut vivre aujourd'hui entre des fanatiques, des personnes qui veulent réécrire l'histoire ou des fondus de l'intelligence artificielle, d'une humanité augmentée.

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  • Un livre qui rentre dans ma bibliotèque idéale. Ce conte rempli de poésie et d'originalité est un ovni littéraire. Son universalité est saisissante et résonne longtemps après la lecture. Il s'agit de notre rapport aux croyances, à la nature et au cycle de la vie. C'est aussi un livre sur la...
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    Un livre qui rentre dans ma bibliotèque idéale. Ce conte rempli de poésie et d'originalité est un ovni littéraire. Son universalité est saisissante et résonne longtemps après la lecture. Il s'agit de notre rapport aux croyances, à la nature et au cycle de la vie. C'est aussi un livre sur la fin d'un monde qui nous laisse libre de notre nostalgie. Une vraie pépite.

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  • « ils viennent quand même de l'étranger, ils savent mieux que nous comment le monde marche. C'est à eux de nous commander, pas le contraire. Nous sommes tout juste sorti de la forêt, qu'est-ce que nous avons à leur apprendre ? »

    « La langue des serpents. »

    « ils viennent quand même de l'étranger, ils savent mieux que nous comment le monde marche. C'est à eux de nous commander, pas le contraire. Nous sommes tout juste sorti de la forêt, qu'est-ce que nous avons à leur apprendre ? »

    « La langue des serpents. »

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  • litteraflure
    Deuxième pavé que j’extrais de ma PAL. Il est intéressant de lire ce roman venu d’Estonie en plein confinement, au moment où chacun d’entre nous réalise où réside l’essentiel : à la base de la pyramide de Maslow. D’abord ce roman m’apparut comme un combat fratricide entre nature...
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    litteraflure
    Deuxième pavé que j’extrais de ma PAL. Il est intéressant de lire ce roman venu d’Estonie en plein confinement, au moment où chacun d’entre nous réalise où réside l’essentiel : à la base de la pyramide de Maslow. D’abord ce roman m’apparut comme un combat fratricide entre nature (bienveillante, immanente) et culture (arrogante, arbitraire). Ceux qui comprennent la langue des serpents vénèrent la nature. Ils y vivent en paix. Ceux qui l’ont oublié l’assimile aux incantations du diable et s’en remettent à d’autres croyances. Ce roman est en fait une violente diatribe contre les superstitions en général, et la religion catholique en particulier. Andrus Kivirähk affirme que les hommes s’inventent des convictions quand ils sont incapables de résoudre un mystère. Un écho très à-propos à la prolifération des théories complotistes. Dans la forme, ce livre est un conte qui rappelle Andersen, Perrault, Grimm mais aussi Dahl et Ponti. La forêt (50% du territoire estonien) y tient un rôle majeur. Sa lisière est la frontière entre un monde habité, domestiqué et un monde inquiétant, peuplé de légendes et de créatures méconnues. Le héros du livre, Leemet, passe de l’un à l’autre, et je ne vous révélerai pas où il choisira de finir ses jours, sous peine de tout divulgacher. On sent que l’auteur a tenté d’écrire un roman définitif, de traiter du sens de la vie et de l’amour en usant de l’imaginaire pour rendre son propos moins prétentieux. Merci @le.tripode pour ce voyage inattendu en compagnie des ours libidineux, des dompteurs de poux, des vieillards volants et des reptiles devenus loquaces.
    Bilan :

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  • Acheté dans ma librairie de La Rochelle, j'ai flashé sur la belle couverture et le petit post-it coup de coeur que le libraire avait apposé sur le roman. Si à l'achat le livre était cher, j'en ai eu pour mon argent. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas autant apprécié un roman. Rien...
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    Acheté dans ma librairie de La Rochelle, j'ai flashé sur la belle couverture et le petit post-it coup de coeur que le libraire avait apposé sur le roman. Si à l'achat le livre était cher, j'en ai eu pour mon argent. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas autant apprécié un roman. Rien que le titre nous emporte dans des contrées inconnues. C'est un roman dépaysant, tellement inattendu qu'on ne sait où l'on va être menés et c'est bien là la force du livre. Jonglant entre les personnages, on suit un jeune garçon qui devient un homme et qui devient une légende.

    Le livre est riche, très dense, très intense, on vit chaque scène comme une surprise, et notre coeur va d'émotions en émotions: tristesse, hébétude, gaité, c'est très émouvant car les personnages sont très attachants et ils évoluent dans un univers sans pitié, dur et cruel.

    De plus ce roman est inclassable. Il tient de la légende, ou du conte, du roman d'aventure, ou de voyage, du roman d'exploration ou du rêve éveillé, mais aussi du roman d'éducation, où le héros grandit et devient un adulte.
    L'histoire d'un homme qui parle aux serpents est un conte merveilleux. Le héros est entouré de personnages lumineux et sombres à la fois, dans des paysages étranges, villages, plaines, forêts, peuplés de drôles de choses, rappelant la dureté des contes scandinaves. Rien ne lui est épargné, la vie et la mort rôdent autour de lui.

    L'auteur traite avec une grande maîtrise des thèmes de la solitude (de magnifiques passages rappellent la solitude d'un Robinson sur son île ou d'un Tom Hanks sur sa plage), de la solidarité, de l'amour filiale, de la famille, de la nature, sur la vie tout simplement. C'est comme une ode à la Nature, un roman presque écolo, prônant un retour à la vie telle qu'elle était, un retour aux sources moins artificiel encore qu'un Thoreau ou qu'un Walt Whitman,

    Une fois terminé le livre, et on voudrait qu'il ne se termine jamais, on sort d'un rêve cotonneux, avec la sensation d'avoir lu une perle rare qui nous a promenés dans un monde parallèle plein d'ambiguïtés et de drôles de combats pour survivre. Depuis cette lecture ce roman est devenu un genre à part entière pour moi, et je cherche désespérément un livre qui lui ressemble quelque part.

    Ma note finale: 20/20

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  • Qui pourrait me parler de l'Estonie? Et qui me parlera du progrès, aussi? Dans la forêt, les hommes parlent la langue des serpents. Mais voilà que débarquent les Teutons, progrès, faux, villages, et faucilles en tête. Il y a ceux qui résistent et s'enlisent dans les sous bois, et ceux qui s'en...
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    Qui pourrait me parler de l'Estonie? Et qui me parlera du progrès, aussi? Dans la forêt, les hommes parlent la langue des serpents. Mais voilà que débarquent les Teutons, progrès, faux, villages, et faucilles en tête. Il y a ceux qui résistent et s'enlisent dans les sous bois, et ceux qui s'en va couper les blés, à la pointe du progrès. Un livre surprenant et magnifique sur le changement d'époque

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