"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est l'auteur-voyageur qui transporte ses émotions dans ses récits de voyage comme des messages de pigeon du même nom ! Écrits de sa plume affinée et sensible, il nous les envoie d'Indochine, de Bali, de Diên-Biên-Phu aussi. Il n'omet rien de ce qu'il perçoit, sent, touche, voit, afin de restituer toutes ses émotions sans tricher, sans fard et sans artifice. Son dernier roman «L'homme du transsibérien», est un voyage qu'il nous propose dans ce fameux train, partir loin mais jamais loin de « soi », de ce que nous sommes avec nos doutes, nos certitudes, notre passé et nos projets d'avenir. Un gros bagage, en somme, que nous trimballons sans jamais pouvoir s'en délester, par-delà les paysages, et le temps. Le style intimiste de Stéphane qui agit comme un miroir ou un rétroviseur nous embarque avec lui, espérant par-dessus tout, en fait, effleurer la fatalité et se rapprocher d'un art de vivre en s'éloignant surtout de la mort. L'humour dont il parsème les phrases répand de la couleur et de la gaieté. Voilà, je suis L'Homme du Transsibérien. J'ai pris neuf fois ce train. Hormis les contrôleurs je suppose que personne ne connaît ce train comme moi. Arrivé au bout du monde. A Hanoï. Il faut aller jusque-là. Dans la ville verte. L'eau verte de ses lacs reflète le vert entier sur les façades des immeubles modernes et des maisons coloniales. Et puis la brume dans sa confusion renforce encore plus ces reflets plaqués par les nuages bas. Enfin, il y a ce vert « mythique », un vert dans l'imaginaire de chacun. Ce mot qui ne quittera jamais la ville quelle que soit sa couleur... Vous me rencontrerez peut-être à 2h00 du matin dans le couloir d'un wagon. Vous chercherez une bière fraîche ou une discussion pour vous rassurer, calmer votre peur, ces idées en boucle à l'intérieur de vous et l'immensité dehors, défiante et qui menace de ne pas en terminer. Vous voudrez parler. Je pourrais aller vous chercher une bière fraîche car les contrôleurs chinois en cachent dans les ventilations. Pour eux et pour en vendre aux touristes. On en boira une. On leur paiera demain. Et si vous ne me rencontrez pas ce sera encore mieux. Vous ferez ainsi le voyage seul, seulement en vous-mêmes. Vous saurez si cet endroit est bien lavé, pas trop torturé, si votre vie pèse en bonheur ? Vous ne pourrez pas éviter de le savoir. 150 heures de train dressent les états des lieux d'entrée et de sortie: L'état du local. Chez certains, c'est un bon endroit.»
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