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Cet ouvrage est le premier essai de synthèse qui présente la non-violence comme l'une des exigences essentielles du christianisme. Ne s'attachant pas à tel ou tel verset, mais à la signification globale du message évangélique, l'auteur montre qu'une théologie chrétienne de la paix ne peut pas ne pas être une théologie de la non-violence. Analysant l'évolution de la pensée et de l'attitude de l'Eglise sur cette question, il souligne les insuffisances et les contradictions de la théologie sur la violence légitime et la guerre juste. L'auteur ne développe pas seulement une mystique donnant un sens à l'action, il nous présente aussi une technique efficace pour l'action. Son projet n'est pas tant de dénoncer et de condamner la violence que de montrer, qu'il existe une autre voie pour promouvoir la justice, la paix et la liberté: la voie de la non-violence, illustrée naguère par Gandhi dans son combat pour la libération de l'Inde.L'auteur refuse de se cantonner dans des considérations d'ordre moral, philosophique ou religieux, il affronte aussi les questions d'ordre politique et s'efforce d'y apporter des réponses constructives. Dans cette perspective, il analyse successivement les problèmes posés par l'anarchisme, l'objection de conscience, la révolution dans les pays du Tiers-Monde, la course aux armements atomiques et la défense nationale. La non-violence s'affirme comme une politique pratique.Jean-Marie Muller, par sa réflexion lucide, nous oblige à réviser nombre de préjugés et à sortir de débats trop simplifiés, pour nous intéresser à notre tour aux possibilités que la non-violence offre à la pensée et à l'action. Cet ouvrage, écrit par un chrétien, est aussi une interpellation à l'adresse des non-chrétiens qui sont engagés dans le combat pour la justice, avec le souci de respecter " tout l'homme et tous les hommes ".L'auteur.Jean-Marie Muller, aujourd'hui professeur de philosophie dans un collège, a été officier de réserve avant de s'engager dans la voie de la non-violence et de devenir objecteur de conscience: ayant renvoyé son livret militaire, il dut, en janvier 1969, ainsi que deux prêtres, affronter un procès devant le Tribunal d'Orléans, qui eut un grand retentissement dans l'opinion publique. Comme pour Gandhi, les procès n'ont servi qu'à approfondir et à diffuser sa pensée.
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