Lettres de lausanne

• Date de parution : 14/06/2006
• Editeur : Rivages
• EAN : 9782743615536
• Série : (-)
• Support : Papier

• Nombre de pages : 235
• Collection : (-)
• Genre : Littérature française
• Thème : Romans Nouvelles Correspondance
• Prix littéraire(s) : (-)

« Les Lettres de Madame de Charrière sont tout simplement une petite perle. Elle avait peu compté sur l'amour, elle n'avait pas désiré la gloire, mais, lors même que la raison fait bon marché des chimères, la sensibilité sevrée se retrouve là-dessous et n'y perd rien. A défaut de passion... Voir plus

« Les Lettres de Madame de Charrière sont tout simplement une petite perle. Elle avait peu compté sur l'amour, elle n'avait pas désiré la gloire, mais, lors même que la raison fait bon marché des chimères, la sensibilité sevrée se retrouve là-dessous et n'y perd rien. A défaut de passion proprement dite, un pathétique discret et doucement profond s'y mêle à la vérité railleuse, au ton naïf des personnages, à la vie familière et de petite ville, prise sur le fait. Quelque chose du détail hollandais, mais sans l'application ni la minutie, et avec une rapidité bien française. » Sainte-Beuve Les Lettres de Mistriss Henley, Lettres de Lausanne et Lettres de Neuchâtel, sont trois récits épistolaires de Madame de Charrière qui reflètent la vie quotidienne du XVIIIe siècle. Mais ils pourraient tout aussi bien être lus comme des romans de formation.

Mistriss Henley, la plus âgée des protagonistes des trois histoires, a vingt-cinq ans, mais elle aspire à se réaliser dans le mariage ; Cécile, dans les Lettres de Lausanne, a dix-sept ans et vit sa première expérience sentimentale ; nous ne savons pas avec exactitude l'âge d'Henry Meyer, le protagoniste des Lettres de Neuchâtel, mais il est encore sous tutelle et donc très jeune, et Marianne, la jeune fille dont il s'éprend, sort tout juste du pensionnat.
Tous quatre vivent, en l'espace de quelques mois, des expériences qui les transforment profondément et les révèlent à eux-mêmes.

Dès les Lettres, publiées anonymement à Genève en 1784, Isabelle de Charrière annonçait par la voix de l'héroïne de son premier roman quelle allait être sa manière narrative : raconter en filigrane, à travers la banalité de la vie quotidienne, les espoirs et les désillusions de ceux qui refusent d'y succomber pour ne pas devoir renoncer à être eux-mêmes.