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Au large de la Cornouailles, sur l'île de Bryher, deux fillettes découvrent le corps sans vie d'une touriste française dans la baie de l'Enfer. Le commissaire Brian Macalvie est envoyé sur place. Au même moment, dans un pub, Richard Jury, iconique limier de Scotland Yard, partage un verre avec Tom Brownell, un détective de légende connu pour avoir résolu toutes ses affaires, sauf une - celle de la mort de sa propre fille.
Dans les semaines qui suivent, les meurtres se succèdent : un homme est tué par balle chez les Summerston, une famille d'aristocrates du Northamptonshire.
Puis une troisième victime est retrouvée dans la cathédrale d'Exeter. Jury, Macalvie et Brownell, étrange cortège de rois mages, décident alors de faire équipe pour démêler les fils d'une intrigue imprégnée de mélancolie...
Un art du suspense sublimé, des personnages délicieusement décalés, des dialogues qui font mouche et la pittoresque campagne anglaise... What else ?
J'ai vu que les notes attribuées à ce roman n'étaient pas très bonnes, ce qui ne me semble pas étonnant si l'on a commencé par celui-ci. L'histoire policière est assez classique, peu de vrai suspense…
Martha Grimes, Américaine, a écrit 25 polars ayant pour héros le séduisant commissaire Richard Jury. J'ai lu toute la série et je retrouve toujours avec plaisir ce personnages sympathique et plein d'humour, flanqué de ses nombreux amis tous plus pittoresques les uns que les autres.
Aussi, je recommande à ceux qui en ressentent l'envie, de commencer par ses premières aventures, qui datent des années 1980…
« Au large de la Cornouailles, sur l'île de Bryher, deux fillettes découvrent le corps sans vie d'une touriste française dans la baie de l'Enfer… » C'est une phrase d'accroche assez engageante et qui donne envie, n'est-ce pas ? Il y a des associatmions de mots qui m'interpellent immédiatement, et celle-ci en l'occurrence « Cornouailles – île – Meurtre » m'a immédiatement séduit. Car je ne connaissais pas du tout Martha Grimes, dont je viens de découvrir qu'elle est américaine et qu'elle a de faux-airs de Camilla Shand, la duchesse de Cornouailles. Ses romans policiers mettent pourtant en scène les détectives du New Scotland Yard – j'apprends de la même façon qu'il y a l'ancien et le new Scotland Yard, qui a pris ses quartiers à un kilomètre de ses locaux d'origine – auquel appartient le commissaire Richard Jury. Mais il n'enquête pas seuil, il est accompagné de son lord d'ami, Melrose Plant, assisté sur cette enquête par le commissaire à la retraite, Tom Brownell, sans oublier le commissaire du Devon et de la Cornouailles Brian Malcalvie.
Pas moins que quatre détectives pour enquêter sur les meurtres de trois individus. On peut s'avancer à dire, sans risquer grand-chose, qu'ils vont bien parvenir à obtenir le fin mot de l'histoire. Aucun temps mort, Martha Grimes nous introduit immédiatement sur une plage des îles Scilly, ou il pleut bien entendu, le vent bat les vagues qui viennent frapper le sable, les officiers renfrognés sous la pluie battante, leur commissaire tellement fasciné par le corps qui repose sur le sable mouillé qu'il en oublie ce qui se passe autour de lui. On ne saurait rêver plus typique pour une enquête qui se place sous les cieux britanniques. Et le fait que cela se passe sur une ile qu'on atteint seulement par bateau nous place dans une espèce de huis-clôt façon Agatha Christie, ou chacune et chacun garde jalousement ses secrets.
Ce polar est mené tambour battant et avec quatre hommes qui tour à tour endossent le rôle d'enquêteur, on ne s'y ennuie décidément pas. Bien au contraire, il faut coller au plus près du texte lorsqu'on passe de Malcalvie à Jury puis à Brownell et Plant. Si, comme dans mon cas, on n'a pas lu les tomes précédents du cycle Jury, quelques pages sont nécessaires pour s'habituer aux personnages, à leur caractère, leur fonction, leur passé, qui est totalement partie prenante dans les investigations menées par le quatuor. En effet, le passé, clairement mystérieux, de Malcalvie fait irruption le temps d'un ou deux paragraphes, mais il est surtout question de celui de Tom Brownell, dont la fille Daisy s'est suicidée quelque temps auparavant et qui connaissait chacun des personnes impliquées. Cette intrigue quelque peu emberlificotée met à mal l'aristocratie anglaise, et j'avoue que cela a un côté un peu jouissif de voir cette société de bonnes apparences et de bonnes moeurs, incarnée par le couple Summerston, se faire malmener par cette enquête qui dévoile tous les vices qu'elle renferme.
L'autre point fort de polar, c'est l'humour dont font preuve chacun des personnages, cet humour qui donne un peu de relief à cette enquête, les échanges complices et taquins entre certains protagonistes, je pense ici à Melrose et le jeune homme qu'il accueille chez lui. Chose remarquable dans un roman policier, il est rare de constater que les divers enquêteurs ne se tirent pas la bourre à être celui qui aura le privilège d'être à la tête de l'enquête en cours. Aucune fausse rivalité, c'est tout le contraire, il y a ce sens de l'amitié, et de la fonction, entre chacun qui fait que cette enquête est davantage le fruit d'un travail d'équipe et d'une entraide, ma foi, assez peu commune. J'avoue volontiers que c'est assez rafraichissant de ne pas lire les coups bas ou autres échanges piquants et acides entre nos quatre hommes.
Comme j'en ai parlé plus haut, j'ai rencontré quelques passages ou je me suis mélangé les pinceaux entre les fonctions de chacun d'entre eux, d'autant que ma lecture s'est étalée sur plusieurs jours, et Melrose, le lord déchu de ses titres, n'ayant pas de fonction officielle et de rapport directe à l'histoire, comme un tas d'autres personnages par ailleurs. Il y a pourtant un tas de liens entre eux mais si ténus qu'il est facile de les zapper au gré de sa lecture.
La mise en place de l'intrigue, qui est tortueuse, est somme toutes un peu laborieuse, ce qui n'empêche pas que j'ai su en apprécier la plus grande part. Ce roman est en effet constitué d'une somme de petites histoires personnelles, en tout cas, présentées comme telles, qui finissent par former un ensemble doté de multiples ramifications au sein de microcosme qu'est l'île de Bryher. L'intrigue en elle-même réserve son lot de surprises, les différents personnages qui tiennent lieu d'enquêteurs sont assez simples, sans prétention et à certains moments spirituels et drôles pour finir par en apprécier chacun d'entre eux. Comment ne pas aimer un personnage qui, contre toute attente, et surtout contre toutes les bonnes manières de la noblesse anglaise, a royalement fait fi de ses titres de Comte, Vicomte et Lord!
Au large des Cornouailles, sur l’île de Bryher, deux fillettes découvrent le corps sans vie de Marion Vinet, une touriste française, pensionnaire du Hell Bay Hotel, établissement qui tire son nom de la Baie de l’Enfer, où il est situé. Le commissaire Brian Macalvie se charge de l’enquête. Au même moment, Richard Jury, inspecteur de Scotland Yard, partage un verre avec Tom Brownell, un détective connu pour avoir résolu toutes ses affaires, sauf une – celle de la mort de sa propre fille. Dans les semaines qui suivent, les meurtres se succèdent : un homme est tué par balle chez les Summerston, une famille d’aristocrates du Northamptonshire. Puis une troisième victime est retrouvée dans la cathédrale d’Exeter. Jury, Macalvie et Brownell, décident alors de faire équipe pour trouver le coupable.
Ainsi présenté ce roman avait tout pour me plaire : certainement un énième récit de meurtres en série dans la campagne anglaise, mais je ne m’en lasse décidément pas… Auteure déjà lu mais il y a trop longtemps pour me souvenir de son style ou de ses personnages récurrents. Et malheureusement pour moi, c’est une des raisons pour laquelle je n’ai pas adhéré à ce roman: je suis passée à côté et j’en suis désolée. Les personnages sont nombreux, le lecteur assidu de Martha Grimes en connait apparemment quelques uns, mais l’auteure n’a pas pris le temps de faire un rappel de leur personnalité ni même de leurs caractéristiques physiques pour mettre à l’aise le lecteur novice, il m’a donc été difficile de les différencier, de m’en imprégner… Le style m’a paru trop rapide : l’idée d’une intrigue dans les Cornouailles était alléchante – la nature sauvage, les vents violents, l’île entourée de récifs – mais l’auteure passe outre les descriptions, se focalisant plutôt sur les dialogues. Or les descriptions sont pour moi essentielles pour instaurer une atmosphère, digne d’un bon roman policier. Au final, le roman est très court, trop car j’ai eu l’impression qu’il manquait beaucoup de chose, quel dommage ! Par contre, ce n’est que mon avis, et ce roman pourra tout à fait convenir aux habitués de l’auteure. Quant aux lecteurs qui souhaitent découvrir ses romans, je leur conseille vraiment de commencer la série consacrée à l’inspecteur Jury dans l’ordre (le tout premier est Un si paisible village).
Je remercie les Editions Presses de La Cité et NetGalley pour cette lecture.
C'est la première fois que je lis un livre de cette auteure et je dois sire que j'ai beaucoup aimé son style, sa plume. J'ai bien aimé les dialogues, l'humour et l'histoire des personnages principaux. Personnages que l'on retrouve, semble-t-il, dans d'autres enquêtes.
Je crois que je ne suis pas tombée sur le bon opus car je dois dire que je me suis un peu perdue parmi la multitude de personnages, la diversité des lieux et la triple enquête. Malgré tout, on reste quand même attaché au roman et, pour cela, je pense que je retenterai avec un autre titre.
Merci Netgalley et les éditions les presses de la cité.
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