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Adèle Reverdy est directrice des pompes funèbres du même nom, entreprise dont elle a hérité à la mort de ses parents. Un sacerdoce qui frise parfois le handicap amoureux, il faut l'avouer. Car quand on se trouve déjà moche, un teint de bougie, l'air austère et qu'on se considère au mieux comme le lot de consolation des tocards éconduits, annoncer en plus qu'on est croque-mort refroidit bien des prétendants. C'est sans doute pour cela qu'Adèle n'a jamais eu de vraie histoire d'amour. Jusqu'à ce soir de fête, celle de ses 30 ans, et l'apparition de Léo, ancien trapéziste de cirque devenu aveugle et désormais masseur. L'électricité qui les traverse et le coup de foudre retentissant qui les secoue pourraient bien signer un nouveau départ, au-delà des apparences.
Directrice d'une entreprise de pompes funèbres, un gros nez, un "teint de bougie", des kilos en trop qu'elle cajole avec des tubes de lait concentré sucré et de "curly", Adèle Reverdy, la narratrice, a presque renoncé à trouver le prince charmant disposé à faire fi de son manque de sex-appeal. Particulièrement lucide et pratiquant l'autodérision comme d'autres le bouddhisme, elle est presque résignée à ne rencontrer que les mufles, les lourdingues, les crétins, les gominés du samedi soir, dont les autres n'ont pas voulu. Presque... mais pas complètement et, lorsque le soir de ses trente ans, le hasard la met en présence de Léo, elle se surprend à reprendre confiance en l'avenir... et en elle. Le fait que l'impétrant soit aveugle à la suite d'un accident de trapèze y est sans doute pour quelque chose et les complexes d'Adèle s'estompent... pour un temps. Un amour aveugle (au sens littéral) elle n'aurait osé en rêver ! Elle qui ne vivait qu'en noir la voilà sur un petit nuage rose avec un amant noir, qui vit dans le noir. Mais comme rien n'est simple même au paradis, l'ancienne fiancée de Léo vient jeter le trouble dans une histoire aussi claire que... non rien.
Drôle, doux, tendre, et parfois caustique, quel roman délicieux ! Akli Tadjer, avec son écriture qui joue aussi bien de la mélancolie que de tous les registres de l'humour, nous met en mains les termes du Paradis !
D’Akli TADJER, j’avais adoré "La Reine du tango". J’ai tout autant dégusté, dévoré, avalé, aimé l’histoire d’Adèle Reverdy, l’héroïne de son petit roman "Les Thermes du Paradis". Il ne m’aura fallu que quelques heures face à la chaîne enneigée du Mont Blanc pour en venir – à regret – à bout.
Adèle Reverdy, donc, est une jeune femme qui exerce un métier quelque peu particulier, il faut bien l’avouer. Elle est directrice d’une entreprise de pompes funèbres, entreprise familiale qu’elle a repris après le décès de ses parents. A métier particulier, vie particulière. Adèle est seule, en mal d’amour. Le trouver n’est pas simple pour quelqu’un qui ne s’aime guère, lestée de quelques rondeurs, le teint blême, l’allure stricte, et exerce une profession qui touche à la mort. Mais un jour… le jour de ses trente ans exactement… elle fait une rencontre…
Akli Tadjer n’a pas son pareil pour transformer une situation délicate en un délicieux moment tendre et drôle. J’en veux pour preuve les conseils qu’elle prodigue à un intérimaire tout juste embauché sur la manière d’accueillir la clientèle : "Leçon n°1, on ne souhaite pas le bonjour au client dans le malheur. Pas plus qu’on ne dit "Que puis-je pour vous ?". Pas plus qu’on ne se fend d’un "A bientôt" ou d’un "Bonne journée tout de même". A bannir aussi "C’est bien triste tout ça mais c’est le sens de la vie". On accueille le client en inclinant légèrement la tête puis, sur le ton le plus neutre, on dit : "Je suis à votre service". Il excelle également dans l’étude de ses personnages, tous décrits avec empathie, douceur, bienveillance et qui portent en eux la simplicité, la bonté et l’indulgence des grands. Leïla, thanatopractrice et musulmane affronte avec courage le rejet de ses parents face à un tel métier et celui de ses soupirants qui ont de la même façon tendance à s’enfuir à l’annonce de cette pratique. Je n’oublie pas Léo, la belle rencontre d’Adèle mais vous laisse le plaisir de découvrir ce personnage hors du commun.
J’ai aimé ce roman – et même plus – pour la modestie de l’écriture qui laisse toute la place aux personnages. J’ai aimé ce roman pour la tolérance omniprésente en filigrane. J’ai aimé ce roman pour le choix d’un milieu peu représenté en littérature, pour la saveur des propos de l’auteur. Et même si la fin a un parfum d’eau de rose, elle apporte tant de finesse dans notre monde de brutes que je l’ai savourée tel un berlingot de lait concentré sucré…
Un roman qui vaut le détour d’une lecture. Dès les premières pages, on est séduit car Adèle, l’héroïne, c’est un peu mademoiselle tout le monde avec ses défauts et ses qualités et son rêve d’amour qui ne vient pas. Elle se trouve pas avantageuse physiquement et se martyrise à coup de Curly et de lait concentré sucré. En plus, elle fait fuir les mecs avec son boulot, elle qui travaille aux Pompes funèbres ! Mais le destin lui réserve une surprise de taille : Léo. Il est beau, il lui plait... Et il est aveugle. Enfin un mec qui ne la voit pas mais qui l’aime pour ce qu’elle est. Alors, comment se terminera cette histoire ? Entre amour et humour, l’auteur Akli Tadjer sait parfaitement jongler. On rit, on veut de l’amour, on comprend aussi que le roman apporte une bouffée d’espoir, d’optimisme et un soupçon de réflexion bien utile sur les différences qui existent entre les hommes. Bravo Akli ! On est tenu en haleine dès la première page. A la fois, on en redemande même... Une suite ? Ou juste le happy end qui fait rêver, qui nous laisse presque la larme à l’œil malgré notre sourire béa
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