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Le premier recueil de Stéphane Bataillon, Où nos ombres s'épousent, était le livre du deuil et de l'absence. Le poète y évoquait la perte de celle qu'il aimait, à un âge où la mort paraît hors de propos. Avec Les terres rares, il revient à la poésie en arpenteur des joies fertiles de la vie. Une nouvelle union, la venue d'un enfant, une autre manière d'appréhender le temps. Dans cette vie renouée, il sait quel sens donner à la chaleur des mains, à l'écorce du doute et au frottement de nos solitudes abrasives. Le titre du recueil, emprunté à la géologie, laisse entendre que les métaux les plus tendres, les gisements les plus ductiles sommeillent à des profondeurs inouïes. Écrire, descendre au plus profond de soi, dans l'opacité graphite et la tendresse des roches qu'on ne peut séparer.
Je viens de me plonger avec délice dans ce recueil... de vraies perles très imagées, on sent le vent, on entend la pluie, on voit les paysages qu'il nous propose. Une grande douceur des mots, du rythme, de la poésie à portée de tous.
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