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« Benjamin presse le téléphone contre son oreille. Pourquoi ne peut-il intervenir ? Il regarde à travers la vitre. Il voit tous les coins où il jouait, enfant. C'est là qu'un jour tout a commencé, et c'est là que tout a fini. Il ne peut pas intervenir parce qu'il est resté figé ici et n'a jamais pu en bouger depuis ce jour. Il n'a pas dépassé neuf ans et là-bas des adultes sont en train de se battre, ses frères qui, eux, ont continué à vivre. »Benjamin, Pierre et Nils sont venus accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac qui borde leur maison d'enfance, non loin d'une épaisse forêt de sapins comme on en trouve en Suède. Là où, vingt ans auparavant, un drame a changé le cours de leur existence.Alliant la beauté d'une narration littéraire à un sens magistral du suspense, Les Survivants est un récit intense, sombre et sensuel sur l'enfance, ses secrets et ses drames. Personnalité reconnue en Suède et dans les pays scandinaves, Alex Schulman déploie dans ce premier roman salué par la critique un talent aussi singulier que puissant. Un premier roman magnifique sur l'innocence de l'enfance [...] La Voix du NordUne remarquable tension dramatique et intime [...] L'Echo
Benjamin, Pierre et Nils sont venus accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac qui borde leur maison d'enfance, non loin d'une épaisse forêt de sapins comme on en trouve en Suède. Là où, vingt ans auparavant, un drame a changé le cours de leur existence.
Immense coup de coeur pour ce thriller et drame familial.
À travers les yeux de Benjamin, on découvre une famille taiseuse où l'on ne sait pas sur quel pied danser. Les parents laissent de côté leurs trois fils qui s'occupent comme ils peuvent…
Benjamin est un garçon très sensible et observateur. Chaque geste, chaque mot, sont analysés et interprétés par le jeune garçon. Une vraie éponge émotionnelle si vulnérable. On a envie de le protéger à tout prix. Je me suis énormément identifiée à lui. le plus jeune dans la fratrie, il essaye tant bien que mal de tisser un lien avec ses frères, ce qui est si dur lorsque l'on vit dans une famille aussi dysfonctionnelle. Chacun est poussé à rester dans son coin, renfermé. On ne sait pas se parler, ni aimer. Comment pourraient-ils le faire alors que leurs propres parents ne l'ont jamais fait avec eux ?
À travers deux temporalités différentes, on comprend pourquoi les frères sont si éloignés les uns des autres, mais on constate qu'un élément clé, encore inconnu, y est pour quelque chose.
Cette histoire, hormis le drame familial majeur, représente bien nombre de familles et leurs failles. C'est pour cela que j'ai été bouleversé, tant cela me parlait.
Le manque de communication, le rabaissement, la mise en compétition entre frères et soeurs, l'absence de gestes et mots affectueux sont autant d'éléments qui causent bien trop de maux qui restent parfois toute une vie ou dont on finit par guérir seulement des décennies plus tard.
En lisant ce roman, on espère voir Benjamin, Pierre et Nils guérir, mais surtout guérir ensemble ; que malgré leur enfance divisante, ils parviendront à créer une nouvelle relation, saine.
Qu'il est si dur de parvenir à se défaire des schémas de notre enfance...
Je ne peux que recommander ce roman haletant et déchirant. La représentation de l'état mental et de la psyché de Benjamin est tellement réaliste et parlante. L'identification au personnage a été quasiment instantanée pour ma part.
L'auteur maintient le suspense jusqu'à la toute fin du roman et la surprise est telle qu'elle fait mal. J'en ai pleuré.
Non, vraiment, lisez ce roman qui vous touchera peut-être d'une autre façon ou pas du tout, mais essayez.
Citation :
“Benjamin cherchait toujours à se rapprocher de ses parents, Nils à s'en éloigner. Il changeait de pièce, faisait bande à part. le soir, avant de s'endormir, les frères entendaient parfois leurs parents se disputer, à travers la mince cloison de contreplaqué. Benjamin enregistrait chaque mot, passait la conversation au crible. Ils s'envoyaient parfois des méchancetés inouïes à la figure, des paroles si dures qu'elles lui semblaient irréparables. Benjamin restait des heures éveillé à se repasser la dispute.”
Prochain roman de la rentrée littéraire 2024 poche !!
J'ai découverte la plume d'Alex Schulman avec "prochain arrêt" ici dans ce premier livre traduit en français de l'auteur à succès suédois nous sommes dans une fiction inspiré de fait autobiographique. Drame, Famille, Enfance et Deuil.
Une intrigue déroutante qui nous malmène et qui dérange, les chapitres défilant entre différentes temporalités passé et présente.
Une histoire familiale, un compte à rebours jusqu'au origine du problème, de nombreuses descriptions, des passages dynamiques, une fratrie, la séparation et l'éloignement, un deuil lourd à porter. Une tension sui monte crescendo, du mystère, une intrigue touchante, on ressort pas indemne.
L'écriture est puissante et incissive voir éloquente.
"Ils m’avaient dit que le deuil était un processus, avec des étapes. Et qu’à l’autre bout, la vie attendait. Pas la même vie, bien sûr, mais une autre vie. Ce n’est pas vrai. Le deuil n’est pas un processus, c’est un état. Il est immuable, ancré comme un roc."
"Benjamin était toujours sur ses gardes, car c'était toujours là, semblait-il, que se déroulaient les scènes les plus terribles, lorsque la famille était enfermée dans un si petit espace. C'est là qu'avaient lieu les plus violentes disputes entre papa et maman, quand papa faisait tanguer la voiture en essayant de régler la radio, ou quand maman ratait une bifurcation sur l'autoroute et que papa poussait des cris désespérés en voyant s’éloigner la sortie derrière eux."
"Il a vécu toute sa vie d’adulte en suspens, entre parenthèses pour ainsi dire, et là, le cœur pulsant dans sa poitrine, il est pris d’une curieuse euphorie, celle d’être capable de faire ce qu’il fait et d’en avoir la force, ou peut-être surtout : la volonté."
La couverture montre trois jeunes garçons s’apprêtant à sauter dans l’eau. On ressent la joie, l’insouciance… Ne vous fiez pas à cette illustration qui ne reflète aucunement l’atmosphère, lourde, pesante, poisseuse, limite angoissante du récit. « Les Survivants » est en effet un roman sombre, traversé d’éclats de lumière, qui traite de culpabilité et de pardon.
Nils, Benjamin et Pierre, trois frères, sont en route vers la maison familiale pour respecter les dernières volontés de leur mère, y répandre ses cendres dans le lac bordant la ferme, berceau de leur enfance. Un voyage éprouvant pour la fratrie qui, pour chacun d’entre eux, a vécu un événement traumatisant, quelques vingt-cinq ans plus tôt, dans ce même endroit.
On les suit durant cette journée de retrouvailles de manière antéchronologique, avec des chapitres entrecoupés de flashbacks où les trois frères étaient encore enfants/adolescents. Cela va s’avérer être le moment propice pour chacun d’exorciser leurs traumatismes…
C’est un roman envoûtant, et mélancolique sur les traumatismes de l’enfance et leurs répercussions dans nos vies d’adultes. Servi par un style d’écriture remarquable, cette plongée dans la psyché de trois frères, qui chacun à leur façon, cherchent à échapper au poids de l’héritage familial, ne laisse pas indifférente.
On sent cette famille se déliter peu à peu, pour quelles raisons ? Des évènements refoulés, des secrets familiaux, le récit se déroule, lancinant, sombre, troublant… Jusqu’aux toutes dernières pages le lecteur ignore ce qui se cache derrière ce flou, mais il ressent un malaise grandissant et comprend peu à peu que la famille de Benjamin est dysfonctionnelle : au fil du récit, on devine au gré des détails disséminés par ci par là, des parents démissionnaires, buvant beaucoup trop, un père tantôt tendre ou bien violent et une mère caractérielle, à l’humeur des plus fluctuante, qui peine à exprimer ses sentiments à ses enfants, en manque d’amour maternel.
L'alcoolisme des parents est d’ailleurs un marqueur fondamental de leur enfance sans pour autant n’être jamais véritablement nommé, et puis il y a les préférences indéniables pour l'aîné des trois garçons, Nils, le plus doué à l'école et à qui on passe tout.
L’auteur suédois Alex Shulman, parvient à installer une ambiance angoissante – principal atour du roman - autour des thématiques du refoulement d'évènements traumatisant sur le plan psychologique. L’autre grande réussite de ce roman « Les Survivants » c'est ce final qui révèle un secret auquel on ne s’attendait pas !
Un premier roman fort, avec une construction à rebours très habile, bien que déstabilisante au début pour le lecteur. Alex Schulman analyse très finement les relations de la fratrie jusqu’à cette révélation - tardive - du drame qui explique l’ambiance délétère au sein de la famille. On retiendra avant tout cette atmosphère si singulière du roman, entre drame et introspection.
Une maison isolée en lisière de forêt, où vit une famille ..A la suite d'un drame, le frère cadet Benjamin, meurtri, a refusé d'avancer dans la vie...
Quelques années plus tard, après une tentative de suicide, il consulte une thérapeute, qui tente d'élucider son mal-être.
A la mort de leur mère, le père décédé plusieurs années auparavant, les 3 garçons se retrouvent après une longue séparation...Des souvenirs viennent raviver les mémoires, des querelles aussi.....
Ce roman passe du présent au passé, en suivant une ligne bien tracé, dans un style clair et précis. Il nous livre
un final surprenant, qui nous oblige à faire une retour en arrière, afin de vérifier notre interprétation...
La lettre, laissée par la mère, adressée à ses fils "Si je meurs" est touchante...
Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce livre, c'est la temporalité : on commence par la fin et on recule. Ce ne sont pas des flash back, c'est carrément l'histoire racontée à l'envers ... C'est déroutant et original ! On sent très bien que cette famille a vécu un drame et on veut savoir lequel ... C'est une histoire émouvante sur la relation entre trois frères ... Leurs différences, leur personnalité et comment chacun a fait face à ce drame ... Bien qu'il y ait des passages percutants, certaines descriptions m'ont paru longues et je n'ai pas été touchée par la révélation finale ... Il m'a manqué du "sentiment" sur cette révélation ^^ C'est difficile à expliquer sans spoiler mais pour ceux qui l'ont lu, la comparaison de Molly m'a un peu choquée ... Mais bon, j'ai passé un chouette moment de lecture tout de même !
Ils sont trois frères, Nils, Benjamin et Pierre, les fils meurtris de parents fort étranges. Aujourd'hui ils se retrouvent pour accomplir les dernières volontés de leur mère, répandre ses cendres au bord du lac de leur maison de vacances. Là où tout a commencé, là où tout s'est terminé.
Deux temporalités se succédent alors. le jour où les trois garçons devenus des hommes se retrouvent et se battent au bord du lac, avec en main l'urne qui contient les cendres de leur mère. À partir là, un retour en arrière chronologique remonte le fil de la journée heure par heure. Et en alternance, les chapitres de l'enfance au bord du lac, les jeux des garçons, l'affection de Molly pour Benjamin, l'indifférence et la froideur des parents. Un voyage depuis ce jour au bord du lac, jusqu'au temps présent, celui de la dernière et violente bagarre.
Dans leur jeunesse ils étaient unis, une préférence des parents pour l'aîné, celui qui réussissait ce qu'il entreprenait, a créé tensions et jalousies. Mais dans les efforts, les punitions, les découvertes ou les bêtises, la solidarité de la fratrie était bel et bien présente.
Quel est cet événement qui vingt ans plus tôt les a bouleversés à ce point, pourquoi une telle indifférence de leur mère, que faisait le père pour s'imposer, et comment ont ils vécu les années d'enfance, et l'obligation de rentrer un jour dans l'âge adulte sans le soutien de parents aimants.
L'auteur nous fait entrer dans les tourments, pensées, émotions de l'enfance, de l'adolescence par ses mots, ces scènes de la vie ordinaire sur lesquelles pèse une ambiance à la fois délétère et lourde. Peu d'amour, pas d'intérêt des parents pour ces garçons qui poussent comme ils peuvent au milieu de l'indifférence de parents alcooliques qui se suffisent à eux mêmes.
La révélation tardive éclaire d'un tout autre jour ces souvenirs de l'enfance meurtrie. La lecture m'avait laissé septique, puis m'a happée et donné envie d'écouter sans m'arrêter. La voix s'adapte parfaitement au ton donné par l'auteur, aux souvenirs qui s'égrènent, à l'incompréhension, la nostalgie de ce qui n'a pas été.
https://domiclire.wordpress.com/2022/09/07/les-survivants-alex-schulman/
Premier roman traduit en français d’un écrivain à succès suédois, Les Survivants aborde les thèmes de l’enfance, du deuil et de la culpabilité. Benjamin, Pierre et Nils, trois frères devenus adultes, se retrouvent pour répandre, selon ses dernières volontés, les cendres de leur mère dans le lac qui borde leur maison d’enfance. Un endroit qui ravive de sombres souvenirs, car vingt ans plus tôt a eu lieu un drame qui a changé le cours de leur existence. Le deuil de leur mère, le retour sur les lieux de leur enfance seront pour le cadet Benjamin, l’occasion de lever le secret sur un drame enfoui depuis ses neuf ans.
Ecouté dans sa version audio, ce roman lu par Mathieu Buscatto fut pour moi une belle découverte en dépit de quelques longueurs. L’auteur alterne une double temporalité : la période où les trois frères sont enfants et vivent auprès de leurs parents, et celle où une fois adultes ils se retrouvent après le décès de leur mère. En dépit de quelques longueurs et de chapitres qui ne mènent pas à grand chose, le récit est très fluide et je suis restée sensible à l’ambiance pesante de ce roman où l’on s’attend inévitablement au drame. J’étais impatiente de découvrir cet évènement survenu dans leur jeunesse et qui a bouleversé leur vie. Benjamin ne s’en n’est pas remis, et sans être le narrateur principal, on sent que le récit tourne autour de lui et de ses émotions encore à fleur de peau. On ressent un tel mal être chez lui, une douleur latente y compris dans les souvenirs heureux et les moments de partage vécus auprès de ses frères, que l’on devine rapidement qu’un drame a eu lieu pendant leur enfance. Chaque récit de moments de vie me faisait douter d’un dénouement positif. Tout au long de mon écoute, je me suis demandé quand allait survenir ce drame. Le suspense est bien présent, et je ne m’attendais pas au dénouement qui m’a totalement surprise et a rendu ce roman plus touchant encore.
Sans être poétique, l’écriture est suffisamment éloquente pour rendre crédibles et puissants les moments de vie partagés par cette famille meurtrie. Chaque personnage est parfaitement élaboré, je n’ai eu aucun mal à les imaginer et à m’en imprégner. Je regrette juste certains passages un peu longs et un dénouement à l’inverse trop rapide. Mais j’ai apprécié dans l’ensemble cette lecture émouvante, pour laquelle je remercie Audiolib et NetGalley.
Si je n’avais pas su à l’avance qu’il y avait une grande révélation dans l’histoire je ne suis pas sûre que j’aurais continué sa lecture.
Une maison isolée au bord d’un lac (m’est aussitôt venue à l’esprit le décor magnifique du film « Le loup et le lion » de Gilles Le Maistre) où 3 garçons et leurs parents passent des moments en famille.
Entre le fait que quelque chose va « percuter » et le décor, j’ai aussi beaucoup pensé au livre « Nous les menteurs » de Lockhart. Là aussi on a une famille qui passe régulièrement du temps dans une maison isolée au bord de la mer et on a droit à un retournement de situation. Bref…, ici, l’auteur nous dépeint les relations entre trois frères, nous fait partager des moments de leur enfance, leurs jeux, leurs disputes… entourés d’un père et d’une mère que j’ai personnellement trouvé un peu étranges et distants, surtout la mère…
L’éducation donnée est à la fois sévère tout en étant assez « baba cool ». Les enfants sont beaucoup laissés à eux-mêmes, sont sales (un professeur le fait d’ailleurs remarquer à l’un d’eux), les repas ne sont pas faits et chacun se débrouillent pour manger, sauf le dimanche soir où la mère fait un petit effort, celle-ci boit pas mal et le père aussi.
L’auteur va alterner les chapitres de l’enfance à ceux de la vie adulte des 3 frères Nils, Benjamin et Pierre, au moment du décès de leur mère et ce du point de vue de Benjamin.
Cela n’est pas désagréable à lire, il faut aimer les romans introspectifs. Les amateurs d’action ne trouveront pas leur compte ici. Je ne suis pas réfractaire à ce genre de livre mais il est vrai qu’il ne se passe vraiment pas grand-chose dans cette histoire. J’attendais de connaitre le fin mot de l’histoire et j’étais plutôt partie sur une idée un peu similaire à « Nous les menteurs » étant donné le titre.
Pourquoi « Les survivants » ? Qui sont-ils ? A quoi ont-ils survécu ? Inévitablement on ne peut que s’interroger jusqu’à la révélation qui n’arrive que dans les toutes dernières pages et qui en effet donne une autre dimension à l’histoire. Je ne l’avais pas vu venir. En revenant sur certains passages, en effet, on peut voir de légers indices laissés par l’auteur mais alors vraiment légers… Impossible de trouver si on ne sait pas…
En ce qui me concerne, cette révélation même si elle est bien trouvée ne rattrape pas suffisamment ce qui m’a moins plu, à savoir le côté un peu trop lent, limite parfois un peu ennuyeux, du roman.
Je n’ai pas eu de palpitations, pas d’attachement particulier pour les personnages, rien qui ne m’ait vraiment prise dans l’histoire.
Je ne dirai pas que je n’ai pas aimé mais pas le contraire non plus. Entre deux…
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