Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée
Prochain roman de la rentrée littéraire 2024 poche !!
J'ai découverte la plume d'Alex Schulman avec "prochain arrêt" ici dans ce premier livre traduit en français de l'auteur à succès suédois nous sommes dans une fiction inspiré de fait autobiographique. Drame, Famille, Enfance et Deuil.
Une intrigue déroutante qui nous malmène et qui dérange, les chapitres défilant entre différentes temporalités passé et présente.
Une histoire familiale, un compte à rebours jusqu'au origine du problème, de nombreuses descriptions, des passages dynamiques, une fratrie, la séparation et l'éloignement, un deuil lourd à porter. Une tension sui monte crescendo, du mystère, une intrigue touchante, on ressort pas indemne.
L'écriture est puissante et incissive voir éloquente.
"Ils m’avaient dit que le deuil était un processus, avec des étapes. Et qu’à l’autre bout, la vie attendait. Pas la même vie, bien sûr, mais une autre vie. Ce n’est pas vrai. Le deuil n’est pas un processus, c’est un état. Il est immuable, ancré comme un roc."
"Benjamin était toujours sur ses gardes, car c'était toujours là, semblait-il, que se déroulaient les scènes les plus terribles, lorsque la famille était enfermée dans un si petit espace. C'est là qu'avaient lieu les plus violentes disputes entre papa et maman, quand papa faisait tanguer la voiture en essayant de régler la radio, ou quand maman ratait une bifurcation sur l'autoroute et que papa poussait des cris désespérés en voyant s’éloigner la sortie derrière eux."
"Il a vécu toute sa vie d’adulte en suspens, entre parenthèses pour ainsi dire, et là, le cœur pulsant dans sa poitrine, il est pris d’une curieuse euphorie, celle d’être capable de faire ce qu’il fait et d’en avoir la force, ou peut-être surtout : la volonté."
Une littérature scandinave d'Alex Schulman, huis clos a bord d'un train de Stockholm à Malma sur plusieurs années. Un récit chorale où les pièces s'imbriquent, plusieurs personnages étalés sur plusieurs époques et voyages. Souvenirs, secrets, traumatismes d'hier et d'aujourd'hui,
Une plume brut et complexe, les paysages défilent devant le train et ses passagers, rêverie, nostalgie, la mémoire et la transmission au cours de ce trajet.
La couverture montre trois jeunes garçons s’apprêtant à sauter dans l’eau. On ressent la joie, l’insouciance… Ne vous fiez pas à cette illustration qui ne reflète aucunement l’atmosphère, lourde, pesante, poisseuse, limite angoissante du récit. « Les Survivants » est en effet un roman sombre, traversé d’éclats de lumière, qui traite de culpabilité et de pardon.
Nils, Benjamin et Pierre, trois frères, sont en route vers la maison familiale pour respecter les dernières volontés de leur mère, y répandre ses cendres dans le lac bordant la ferme, berceau de leur enfance. Un voyage éprouvant pour la fratrie qui, pour chacun d’entre eux, a vécu un événement traumatisant, quelques vingt-cinq ans plus tôt, dans ce même endroit.
On les suit durant cette journée de retrouvailles de manière antéchronologique, avec des chapitres entrecoupés de flashbacks où les trois frères étaient encore enfants/adolescents. Cela va s’avérer être le moment propice pour chacun d’exorciser leurs traumatismes…
C’est un roman envoûtant, et mélancolique sur les traumatismes de l’enfance et leurs répercussions dans nos vies d’adultes. Servi par un style d’écriture remarquable, cette plongée dans la psyché de trois frères, qui chacun à leur façon, cherchent à échapper au poids de l’héritage familial, ne laisse pas indifférente.
On sent cette famille se déliter peu à peu, pour quelles raisons ? Des évènements refoulés, des secrets familiaux, le récit se déroule, lancinant, sombre, troublant… Jusqu’aux toutes dernières pages le lecteur ignore ce qui se cache derrière ce flou, mais il ressent un malaise grandissant et comprend peu à peu que la famille de Benjamin est dysfonctionnelle : au fil du récit, on devine au gré des détails disséminés par ci par là, des parents démissionnaires, buvant beaucoup trop, un père tantôt tendre ou bien violent et une mère caractérielle, à l’humeur des plus fluctuante, qui peine à exprimer ses sentiments à ses enfants, en manque d’amour maternel.
L'alcoolisme des parents est d’ailleurs un marqueur fondamental de leur enfance sans pour autant n’être jamais véritablement nommé, et puis il y a les préférences indéniables pour l'aîné des trois garçons, Nils, le plus doué à l'école et à qui on passe tout.
L’auteur suédois Alex Shulman, parvient à installer une ambiance angoissante – principal atour du roman - autour des thématiques du refoulement d'évènements traumatisant sur le plan psychologique. L’autre grande réussite de ce roman « Les Survivants » c'est ce final qui révèle un secret auquel on ne s’attendait pas !
Un premier roman fort, avec une construction à rebours très habile, bien que déstabilisante au début pour le lecteur. Alex Schulman analyse très finement les relations de la fratrie jusqu’à cette révélation - tardive - du drame qui explique l’ambiance délétère au sein de la famille. On retiendra avant tout cette atmosphère si singulière du roman, entre drame et introspection.
Une maison isolée en lisière de forêt, où vit une famille ..A la suite d'un drame, le frère cadet Benjamin, meurtri, a refusé d'avancer dans la vie...
Quelques années plus tard, après une tentative de suicide, il consulte une thérapeute, qui tente d'élucider son mal-être.
A la mort de leur mère, le père décédé plusieurs années auparavant, les 3 garçons se retrouvent après une longue séparation...Des souvenirs viennent raviver les mémoires, des querelles aussi.....
Ce roman passe du présent au passé, en suivant une ligne bien tracé, dans un style clair et précis. Il nous livre
un final surprenant, qui nous oblige à faire une retour en arrière, afin de vérifier notre interprétation...
La lettre, laissée par la mère, adressée à ses fils "Si je meurs" est touchante...
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