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À travers les destins parallèles des trois frères Lachkov et de leurs descendants, c'est une approche personnelle, quotidienne et cependant presque visionnaire de l'univers soviétique depuis un demi-siècle que Vladimir Maximov propose aux lecteurs.
De la guerre civile des années 20 aux hôpitaux psychiatriques où l'on héberge aujourd'hui les " éléments asociaux ", voici un voyage dans le temps et dans l'espace qui nous conduit chez Piotr, l'aîné, le patriarche tout-puissant commissaire d'une petite ville au lendemain de la Révolution, puis retraité oublié, peu à peu repris par la vieille tradition des mystiques russes ; chez son frère Andréi, forestier plus modeste dont la grande aventure sera la retraite des troupeaux communaux pendant la guerre, étrange et superbe épopée dans les campagnes glacées de l'Est ; chez Vassili, enfin, gardien d'un immeuble à Moscou, observateur désolé de ce microcosme où se reflètent en petit tous les drames de l'épuration, les absurdes emprisonnements inexpliqués, les retours inattendus, les déchirements de chaque jour, la faim, les illusions, les enthousiasmes...
Puis, aux générations suivantes, apparaissent Antonina, la fille de Piotr, qu'un amour tardif entraînera un moment loin du foyer paternel et surtout Vadim, le petit-fils, l'artiste proscrit à la recherche d'une vaine liberté sans entraves et en qui, sans doute, il faut voir un personnage très proche de l'auteur lui-même.
Plus qu'un roman, tel que nous l'entendons en Occident, les Sept Jours est un immense retable, une icône moderne et foisonnante où se peignent, par grands tableaux, des instants, des silhouettes innombrables, tout un monde soudain révélé.
Derrière la critique violente d'un système étouffant où les " revizors " semblent les maîtres inconnus et tyranniques - un peu à la façon de Boulgakov, dont ce livre pourrait se rapprocher parfois - il y a cependant, comme chez Soljenitsyne, un profond amour de la patrie, de la terre et des hommes qui la peuplent. Ce n'est pas une leçon de haine qu'on tire de cette prodigieuse plongée dans la société russe mais plutôt le regret de voir s'effondrer un rêve qu'on voulait merveilleux, avec la naïveté d'enfants éblouis, et tout au fond - telle une petite flamme - celle de l'âme retrouvée ?
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